Un article écrit par Yves Philippe de
FRANCQUEVILLE, philanalyste en herbe et pirate des mots :
Vive les éjaculateurs précoces !
L’humain serait un animal, mais le meilleur…
La nature animale est parfaite… ou en cours de perfection, selon la référence qu'il nous semblerait obligatoire de choisir.
Oui, dans ce monde binaire, nous sommes soi-disant face à deux propositions limitées, deux vérités figées, deux options bien définies qui se rejoignent dans nos us et coutumes actuelles.
Premièrement :
— Croire en un dieu « juste et bon », qu'il soit à la tête d'un Olympe ou seul à régner… simplement surnommé « Le Père », « La Gaïa », « Le Miséricordieux », ou « Le Tout Puissant », un dieu des dieux créateur du Ciel et de la Terre et de tout ce qui s'y trouve !
Où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible…
Et si quelque chose nous paraît injuste ou détestable, c’est la punition… parce que nous sommes pécheurs !
Oui, puisque nous n’avons pas (et si ce n’est pas nous c’est donc notre père) respecté les lois divines, le châtiment est légitime.
Ces dieux auxquels nous devons naturellement croire sont représentés par des sages aidés de leurs petites mains de justice… pour notre salut !
Oui, notre chance à choisir cette première option, c’est la possibilité d’un « à venir » glorieux, d’une vie nouvelle enfin heureuse où la mort ne sera plus après cette vie de misère tristement mortelle !
Oui, le paradis… la vie éternelle, la rencontre avec le divin, un nirvana… de biens beaux projets pour demain !
Ou bien…
Deuxièmement :
— Croire en quelques sages — des maîtres totalement dominus et surtout pas magisters — porteurs de « La Vérité »… des savants, des experts, des spécialistes détenteurs des théories évolutionnistes, nous invitant à la patience… et à la confiance en leurs dires ! Oui, eux, se présentant davantage humanistes, nous assurent que nous sommes nés pour donner le meilleur de nous-même à une société matérialiste, construite pour notre bonheur. Ils nous invitent à croire en cette société formidable à laquelle nous devons nous sacrifier, en écoutant la voix des maîtres que nous avons soi-disant élus… ou qui parfois sont les élus des dieux dont on nous a parlé dans le premier choix…
Ces sages nous imposent alors toujours davantage de lois, d’interdits et d’obligations pour notre bien… qui nous entraînent à mourir pour un bout de terre ou à travailler sans cesse pour une survie, dans l’espoir d’une retraite heureuse, avant la maison de retraite… avant le mouroir… où l’on nous invite à croire en la première option d’un dieu et de son paradis, pour donner du sens à la mort !
Nous ne sommes donc pas dans le choix… car les deux options se rejoignent irrémédiablement autour d’une vérité commune :
Nous sommes — les humains — des êtres prétendus supérieurs, tout en haut de l’échelle, ou presque…
Oui, au-dessus de nous, il y a bien entendu nos « dieux » ou nos « chefs », sachant qu’ils ont cette place pour nous guider, pour nous hisser dans les hauteurs de la sagesse, afin de nous inviter à leurs ressembler pour espérer que demain soit encore mieux pour nous.
Nous sommes alors conviés naturellement à applaudir cet univers où en définitive tout est vraiment « pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » !
Quel que soit notre choix limité à ces deux portes, ouvrant sur le même espace de vie, nous sommes finalement forcés à obéir, à nous soumettre… à applaudir, à nous résigner…
Et pendant ce temps là, certains philosophent !
Et pour philosopher, il est plus aisé d’être rentier que de vivre dans l’esclavage…
Monsieur François Marie de VOLTAIRE est-il resté — somme toute — l'élève docile de Gottfried Wilhelm LEIBNIZ… à chercher et rechercher des maîtres, parmi les « Grands d'Europe », comme s’il se sentait perdu par l'absence d'un père illustre, aux ancêtres glorieux, ou d’un dieu de référence ? Eh oui, VOLTAIRE se voulait humaniste et philosophe, mais il avait peur de lui-même devant ses faiblesses et espérait la perfection…
Il rejetait sa nature animale révélant ses sens, l’entraînant progressivement dans une rigidité de vie et un orgueil démesuré l’invitant à considérer comme « vérités », les certitudes sur l’amour et la sexualité, des apprentis sorciers médecins ou religieux de tous genres…
Et tout cela pour finir par être enterré dignement en habit monacal après avoir vécu dans la frustration, le manque et l’angoisse du péché auquel il succombait parfois, tout en veillant à ne manquer de rien, en se livrant notamment au trafique de fournitures militaires !
Était-ce afin de conjurer les peurs de ses peurs, que VOLTAIRE écrivait que « la honte est dans le sexe une passion violente » ?
Ce petit nobliau un peu (beaucoup) frustré, en quête de gloire, de reconnaissance et de pouvoir, avait probablement de grandes idées, du talent, de la prestance ainsi que des capacités certaines à l'humanisme… mais pourquoi s'est-il cantonné si souvent à être un mendiant d'amour ?
La peur peut-être de ne pas trouver de réponse en raison de la carence de signe d'un dieu près de lui, pour lui indiquer la route à suivre ?
Lui manquait-il vraiment un père aimable, à vouloir s'en trouver un autre plus noble ?
Avait-il perdu ses « repères » à être tenté par « le re-père » en perdant la foi reçue de son éducation tout en se réfugiant vers d’autres idoles ?
Le Grand Architecte de l'Univers a-t-il donc réellement abandonné ses ouailles ?
« Le plaisir est un fruit qui ne doit être cueilli que s'il est tout à fait mûr ». Est-ce une « vérité » de VOLTAIRE, cette idée de « plaisir à attendre » ou nous devons y voir une idée reprise et déformée au fil des siècles pour nous éclairer sur la patience ?
Philosophons un peu… avec cet éjaculateur d'idées qui ne se voulait pas précoce…
VOLTAIRE combattait ses grands démons, en voulant toujours davantage séduire les grands d’Europe… il sublimait probablement son homophilie refoulée en recherchant des vérités métaphysiques !
Ah, il méprisait le pauvre Jean Jacques ROUSSEAU qui l’admirait, qui désirait l’aimer… et le promeneur solitaire — qui n’était même pas de petite noblesse comme lui — recevait de ses démarches aimables à lui faire part de ses écrits, une déconsidération et des moqueries qui le blessaient toujours davantage…
Ah, VOLTAIRE oubliait que la profession d’horloger faisait partie de ces métiers d’art conduisant à la noblesse, peut-être plus dignement que celle dont se glorifiaient les « fils de »… ceux dont les ancêtres qui portaient l’épée n’arrivaient pas à éponger le sang du peuple qui avait coulé sur leurs mains…
D’autres trouvaient moins gênant de s’enrichir en faisant trimer l’esclave docile, qui travaille sans cesse pour sa sousvie et parfois la survie de sa famille…
Oui, François Marie de VOLTAIRE aurait-il eu plus de plaisir à apprendre à aimer Jean Jacques ROUSSEAU, plutôt qu’à le craindre, en ayant si peur qu’une amitié avec ce pauvre manant, lui fasse ombrage auprès des puissants seigneurs dont il mendiait la compagnie ?
Prenons notre temps.
Je n’ai surtout pas dit que ROUSSEAU et VOLTAIRE auraient pu avoir une relation « charnelle »…
Rappelons-nous que VOLTAIRE était un farouche combattant des meurs dissolues : « Sextus Empiricus et d’autres, ont beau dire que la pédérastie était recommandée par les lois de la Perse ; qu’ils citent le texte de la loi, qu’ils montrent le Code des Persans ; et s’ils le montrent, je ne le croirai pas encore, je dirai que la chose n’est pas vraie, par la raison qu’elle est impossible ; non, il n’est pas dans la nature humaine de faire une loi qui contredit, et qui outrage la nature, une loi qui anéantirait le genre humain si elle était observée à la lettre » !
Non, non… nous sommes des êtres humains, et depuis plus de 2.500 ans, l’on nous explique que « le corps est le temple sacré de notre âme », dont nous ne sommes les maîtres ni de l’un ni de l’autre !
Que faire alors de notre sexualité ?
Et si la sexualité humaine était raisonnablement à analyser en tant qu'élément indispensable de notre organisation physique et sociale ?
Voyons, voyons…
Alors, alors aurait dit aussi Anatole FRANCE…
Si nous considérions tout d’abord sagement la sexualité comme un principe nécessaire lié à la reproduction, à la survie de l’espèce ?
En effet, pour le moment encore, beaucoup d'humains doivent utiliser cette méthode animale, ancestrale et mécanique. Elle nécessite — pour faire vite — une pénétration du pénis d'un homme pubère, dans le vagin d'une femme fertile. Ce pénis doit être en érection, et d'une dizaine de centimètres au moins de préférence, pour faciliter l'acte. Alors le départ de la course de quelques dizaines de millions de spermatozoïdes peut être donné afin que l'un d'entre eux puisse aspirer à la victoire :
Féconder l'ovule !
L'avenir de la reproduction humaine « devrait être » de plus en plus médicalisé et davantage spirituel, comme nous le promettent certains courants médicaux, politiques ou religieux.
« Le Meilleur des Mondes » d'Aldous HUXLEY se construit petit à petit, grâce notamment à la défertilisation progressive de la gent masculine, les stérilisations chimiques temporaires fortement conseillées des femmes qui fragilisent leur matrice, et l'endoctrinement général des peuples — esclaves volontaires — attachés devant le mur des ombres projetées…
La Caverne de PLATON ne cesse de permettre le formatage de la conscience des bipèdes : deux cachets de « Soma », et tout va bien !
Les garants de la science, nos docteurs apprentis sorciers et demi-dieux en tous genres — inventeurs de maladies, de médicaments ou fabricants d'armes et d’émissions de propagande — sont depuis toujours les pions riches et armés, indispensables pour un Pouvoir en place.
Rappelons-nous que les élus des dieux n'ont pas besoin de leur sexe pour donner la vie… La « conception virginale » est une science ancestrale, très prisée par la plupart des religions, et cela bien avant celles construites autour « des livres sacrés ».
Le personnage de « Jésus » n’est pas une exception ou un cas unique dans l’histoire des religions… il est dans la grande lignée des dieux plus anciens et déjà oubliés, probablement comme Horus, voici plus de 5.000 ans, mais aussi Attis, Krishna ou Mithra parmi les plus célèbres, tous nés selon les légendes et leurs contradictions issues « de fraudes pieuses », de même un 25 décembre… alors que la lumière gagne sur les ténèbres…
Oui, tous ces dieux sont nés ce jour sacré au regard des rythmes des saisons et des mouvements des astres, mais il faudra attendre tout de même l’an de grâce 354 de notre ère pour que le Pape LIBÈRE fixe la date de naissance du Christ au 25 décembre… et lui assure une légitimité historique !
Si un Jésus historique perdure encore aujourd’hui dans nos esprits formatés, c’est notamment grâce au livre révélé du Coran légitimant définitivement son existence incarnée…
Si demain les regards changeaient — libérés des peurs des enfers et des fatwas — sur les origines divines de propos transmis par les prophètes de bouches à oreilles (et vive le téléphone arabe), avant d’être fixés sur les papyrus, les parchemins, les os de chameaux ou le papier… nous serions plus à même de nous enrichir des sagesses humaines plutôt que des angoisses existentielles !
Oui, les paroles ou les actes attribués à ces sages — qu’ils nous soient présentés comme des dieux ou leurs messagers — ont certainement de quoi nous nourrir spirituellement pour nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes… dans la rencontre humaine !
Et être heureux !
Mais nous ne sommes pas des anges… nous avons un corps, et ce corps est sexué !
Depuis près de deux mille cinq cents ans, « le sexe pour le plaisir » n'est plus dans les principes moraux du moment.
Nos lois d’aujourd’hui viennent des lois de nos pères et sont sacralisées notamment par la condamnation d’ONAN, exécuté pour avoir voulu « faire l’amour » avec la femme de son frère — décédé sans avoir eu de descendance — en n’ayant pas le désir de la féconder…
C’est un pécher mortel !
Il est bien interdit depuis, dans notre inconscient collectif, de « gaspiller sa semence ».
Et pendant ce temps là, dans la nature, les mammifères entre eux savent d'instinct que l'acte de reproduction les place dans une insécurité temporelle. Il est donc important pour le mâle, de très vite décharger la semence… afin de ne pas risquer de se trouver en situation de faiblesse lors d'une confrontation ennemie. L'éjaculation rapide est aussi liée au principe de conquête : plus vite la femelle est fécondée, plus rapidement une autre peut l'être, avant qu'un concurrent ne se présente. Oui, être le premier et être le plus expéditif dans l'action reste un principe essentiel de survie de l'espèce, dans la nature !
La plupart des animaux ont aussi « une fenêtre de tir » réduite… très réduite même pour certains, comme celle pour les éléphants, qui peut se limiter à deux ou trois jours par ans…
Seul l’humain saurait prétendre à l’accouplement fécond sur toute l’année… mais le mâle oublie trop souvent que même chez la femelle humaine, la période où elle est physiquement en demande se situe dans ces trois jours mensuels les plus forts de l’ovulation… hors cet espace-temps, une femme peut désirer la rencontre par le cœur ou l’esprit davantage que par le corps…
Chez l'humain — animal parmi les autres, selon ARISTOTE, mais animal politique — la mémoire de nos gènes a certainement conservé cet instinct très lié à la nécessité de se reproduire pour perpétuer la race. Partager sa semence avec le maximum de partenaires est dans l'esprit du temps qui passe…
Au-delà des questions relatives à de nombreux interdits ou préceptes imposés par quelques divinités, le fait d'éjaculer très vite est donc une preuve de « bonne conduite ». Être « l'homme qui tire plus vite que son ombre », être le « Lucky Luke ©® » de la quequette dans la foufoune, c’est très sain… presque saint !
La femelle peut en effet plus rapidement resserrer les cuisses et retourner à son labeur !
Une fois par mois, cela suffit pour que la femme soit honoré afin qu’elle tente de porter un nouveau bébé, ce fils (ou cette fille) de l’homme tant espéré(e) !
Le mâle reprend alors son rôle de fier gardien du clan…
L'éducation morale et religieuse joue certainement un rôle inconscient important dans le fait d'entretenir l'état d'éjaculateur précoce chez l'homme, au niveau mécanique, tout en donnant une multitude de causes physiologiques et psychologiques afin de voir en cette réalité naturelle, une problématique médicale à soigner : médecins, chirurgiens et psy, gourous et rebouteux en tous genres, venez ! Il y a de l'argent à gagner…
Proposons : médicaments, thérapies, analyses, opérations, circoncisions, excisions, hop, tout est bon pour offrir le meilleur des résultats possibles… et permettre au mâle de tenir enfin dans la durée…
Et fleurissent à la radio, dans l’Internet, à la télévision, et même sur les publicités dans les rues, des sondages imaginaires et des statistiques originales annonçant que les hommes avec les femmes d’aujourd’hui sont à ce qu’il paraît très nombreux à souffrir de cette grave maladie de « l’éjaculateur précoce »… mais heureusement que ce drame peut être vaincu par des médicaments nouveaux, assurément efficaces, et certainement bientôt remboursés par la Caisse d’Assurance Maladie…
Quelle histoire !
Quelle bonne blague… qui va vite devenir fort coûteuse aux cons-tribuables !
C’est comme aussi ces médicaments qui s’annoncent déjà pour lutter contre l’étrange « non désir sexuel des femmes » : encore une sorte d’impuissance à soigner par une bonne médication…
Réfléchissons…
Si la femelle est vite et bien fécondée, c’est peut-être simplement parce que le mâle a été à la hauteur de son rôle !
Nous sommes pourtant dans la réussite de « l’art de bien tirer son coup » !
Pourquoi se plaindre ?
Que demander de plus ?
Qu'est-ce qu'un éjaculateur précoce ?
Oh, il y a celui qui explose rien qu'à l'idée de l'acte…
Ah ah…
Y penser lui suffit !
Ce n'est pas vraiment la solution idéale, mais quelque vingt minutes plus tard, il aura probablement repris de la vigueur nécessaire pour réaliser enfin son devoir animal, voire conjugal. Ce n'est pas de ce type de mâle dont nous allons nous inquiéter. Il est en effet précoce dans une forme originale mais il entre cependant dans la normalité du bipède ayant quelques problèmes avec l’écoute de son corps… et celui de l’autre !
Attendons qu’il évolue psychologiquement pour tenter de communiquer…
Laissons aussi aux spécialistes — médecins et chirurgiens — compétents, le soin de bien faire leur travail face à une anomalie ou un traumatisme anatomique, de toute nature, sachant qu’il y a parfois des restaurations vraiment réussies. Messire François GIGOT de LAPEYRONIE, grand chirurgien-barbier, fut le meilleur certainement dans la compréhension et la gestion de ces problèmes de « membres ».
Penchons-nous plutôt sur le personnage générique classique : l'homme « dans sa normalitude », le bipède qui peut voir en la femelle bien plus qu’une matrice… et au-delà même d'un besoin animal, il deviendrait capable de rêver d'amour !
Il réalise alors parfois qu’il a aussi le moyen de se satisfaire davantage que d’une simple jouissance personnelle, et même de prendre plaisir à la rencontre amoureuse sans se soucier obligatoirement de participer à la poursuite de la grande histoire de l'humanité.
Trouver du plaisir dans l’acte sexuel !
En faire un acte d’amour ?
Pour soi ?
Pour l’autre ?
Pour les deux ?
Pour d’autres ?
Ah, mais cela change tout !
Oui… pour se reproduire, être éjaculateur précoce n'est pas un souci… sur les quelques 75.000.000 de spermatozoïdes participant à la course, même avec un faux départ, la chance qu'il y ait un gagnant est toujours assez probable…
Il y a encore quelques années — dans un éjaculat — ils étaient le double à s’élancer, mais la pollution, et notamment l’alimentation chimique, stérilisent de plus en plus la gente masculine, (et fragilise aussi les matrices) à une vitesse étonnante pour le plus grand bonheur du monde médical qui s’occupe à grands frais — 100% remboursé par la Caisse d’Assurance Maladie, donc payés par les cons-tribuables — de créer la vie artificiellement…
Ce qui est formidable dans notre civilisation c’est que « naître » semble totalement « gratuit » pour l’enfant, alors que mourir coûte vraiment très très cher ! Il faudrait peut-être inverser la situation : les naissances ne devraient surtout plus être subventionnées par l’État — c’est-à-dire au frais des cons-tribuables — mais par contre, la « mort », elle qui est bien plus naturelle aujourd’hui que la vie issue d’éprouvettes, devrait être totalement prise en charge, du mouroir au cimetière…
Cela serait plus honnête.
L’acte sexuel… le coït… Ce n’est plus vraiment ce qui est recommandé pour donner naissance !
Le film « Bienvenu à Gattaca » nous le rappelle : les enfants nés par les méthodes animales ou « naturelles » ont de très grandes probabilités à présenter des tares, voire ne pas donner l’enfant souhaité, espéré, que ce soit pour son sexe ou son intelligence !
Dans le livre « Souvenir d’un Amour », premier tome du « Cycle de l’Austrel » écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, la conception habituelle n’est même plus déconseillée… elle est interdite !
En voici un long extrait du début du premier acte où il est question de ne plus se reproduire animalement :
La nature animale est parfaite… ou en cours de perfection, selon la référence qu'il nous semblerait obligatoire de choisir.
Oui, dans ce monde binaire, nous sommes soi-disant face à deux propositions limitées, deux vérités figées, deux options bien définies qui se rejoignent dans nos us et coutumes actuelles.
Premièrement :
— Croire en un dieu « juste et bon », qu'il soit à la tête d'un Olympe ou seul à régner… simplement surnommé « Le Père », « La Gaïa », « Le Miséricordieux », ou « Le Tout Puissant », un dieu des dieux créateur du Ciel et de la Terre et de tout ce qui s'y trouve !
Où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible…
Et si quelque chose nous paraît injuste ou détestable, c’est la punition… parce que nous sommes pécheurs !
Oui, puisque nous n’avons pas (et si ce n’est pas nous c’est donc notre père) respecté les lois divines, le châtiment est légitime.
Ces dieux auxquels nous devons naturellement croire sont représentés par des sages aidés de leurs petites mains de justice… pour notre salut !
Oui, notre chance à choisir cette première option, c’est la possibilité d’un « à venir » glorieux, d’une vie nouvelle enfin heureuse où la mort ne sera plus après cette vie de misère tristement mortelle !
Oui, le paradis… la vie éternelle, la rencontre avec le divin, un nirvana… de biens beaux projets pour demain !
Ou bien…
Deuxièmement :
— Croire en quelques sages — des maîtres totalement dominus et surtout pas magisters — porteurs de « La Vérité »… des savants, des experts, des spécialistes détenteurs des théories évolutionnistes, nous invitant à la patience… et à la confiance en leurs dires ! Oui, eux, se présentant davantage humanistes, nous assurent que nous sommes nés pour donner le meilleur de nous-même à une société matérialiste, construite pour notre bonheur. Ils nous invitent à croire en cette société formidable à laquelle nous devons nous sacrifier, en écoutant la voix des maîtres que nous avons soi-disant élus… ou qui parfois sont les élus des dieux dont on nous a parlé dans le premier choix…
Ces sages nous imposent alors toujours davantage de lois, d’interdits et d’obligations pour notre bien… qui nous entraînent à mourir pour un bout de terre ou à travailler sans cesse pour une survie, dans l’espoir d’une retraite heureuse, avant la maison de retraite… avant le mouroir… où l’on nous invite à croire en la première option d’un dieu et de son paradis, pour donner du sens à la mort !
Nous ne sommes donc pas dans le choix… car les deux options se rejoignent irrémédiablement autour d’une vérité commune :
Nous sommes — les humains — des êtres prétendus supérieurs, tout en haut de l’échelle, ou presque…
Oui, au-dessus de nous, il y a bien entendu nos « dieux » ou nos « chefs », sachant qu’ils ont cette place pour nous guider, pour nous hisser dans les hauteurs de la sagesse, afin de nous inviter à leurs ressembler pour espérer que demain soit encore mieux pour nous.
Nous sommes alors conviés naturellement à applaudir cet univers où en définitive tout est vraiment « pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » !
Quel que soit notre choix limité à ces deux portes, ouvrant sur le même espace de vie, nous sommes finalement forcés à obéir, à nous soumettre… à applaudir, à nous résigner…
Et pendant ce temps là, certains philosophent !
Et pour philosopher, il est plus aisé d’être rentier que de vivre dans l’esclavage…
Monsieur François Marie de VOLTAIRE est-il resté — somme toute — l'élève docile de Gottfried Wilhelm LEIBNIZ… à chercher et rechercher des maîtres, parmi les « Grands d'Europe », comme s’il se sentait perdu par l'absence d'un père illustre, aux ancêtres glorieux, ou d’un dieu de référence ? Eh oui, VOLTAIRE se voulait humaniste et philosophe, mais il avait peur de lui-même devant ses faiblesses et espérait la perfection…
Il rejetait sa nature animale révélant ses sens, l’entraînant progressivement dans une rigidité de vie et un orgueil démesuré l’invitant à considérer comme « vérités », les certitudes sur l’amour et la sexualité, des apprentis sorciers médecins ou religieux de tous genres…
Et tout cela pour finir par être enterré dignement en habit monacal après avoir vécu dans la frustration, le manque et l’angoisse du péché auquel il succombait parfois, tout en veillant à ne manquer de rien, en se livrant notamment au trafique de fournitures militaires !
Était-ce afin de conjurer les peurs de ses peurs, que VOLTAIRE écrivait que « la honte est dans le sexe une passion violente » ?
Ce petit nobliau un peu (beaucoup) frustré, en quête de gloire, de reconnaissance et de pouvoir, avait probablement de grandes idées, du talent, de la prestance ainsi que des capacités certaines à l'humanisme… mais pourquoi s'est-il cantonné si souvent à être un mendiant d'amour ?
La peur peut-être de ne pas trouver de réponse en raison de la carence de signe d'un dieu près de lui, pour lui indiquer la route à suivre ?
Lui manquait-il vraiment un père aimable, à vouloir s'en trouver un autre plus noble ?
Avait-il perdu ses « repères » à être tenté par « le re-père » en perdant la foi reçue de son éducation tout en se réfugiant vers d’autres idoles ?
Le Grand Architecte de l'Univers a-t-il donc réellement abandonné ses ouailles ?
« Le plaisir est un fruit qui ne doit être cueilli que s'il est tout à fait mûr ». Est-ce une « vérité » de VOLTAIRE, cette idée de « plaisir à attendre » ou nous devons y voir une idée reprise et déformée au fil des siècles pour nous éclairer sur la patience ?
Philosophons un peu… avec cet éjaculateur d'idées qui ne se voulait pas précoce…
VOLTAIRE combattait ses grands démons, en voulant toujours davantage séduire les grands d’Europe… il sublimait probablement son homophilie refoulée en recherchant des vérités métaphysiques !
Ah, il méprisait le pauvre Jean Jacques ROUSSEAU qui l’admirait, qui désirait l’aimer… et le promeneur solitaire — qui n’était même pas de petite noblesse comme lui — recevait de ses démarches aimables à lui faire part de ses écrits, une déconsidération et des moqueries qui le blessaient toujours davantage…
Ah, VOLTAIRE oubliait que la profession d’horloger faisait partie de ces métiers d’art conduisant à la noblesse, peut-être plus dignement que celle dont se glorifiaient les « fils de »… ceux dont les ancêtres qui portaient l’épée n’arrivaient pas à éponger le sang du peuple qui avait coulé sur leurs mains…
D’autres trouvaient moins gênant de s’enrichir en faisant trimer l’esclave docile, qui travaille sans cesse pour sa sousvie et parfois la survie de sa famille…
Oui, François Marie de VOLTAIRE aurait-il eu plus de plaisir à apprendre à aimer Jean Jacques ROUSSEAU, plutôt qu’à le craindre, en ayant si peur qu’une amitié avec ce pauvre manant, lui fasse ombrage auprès des puissants seigneurs dont il mendiait la compagnie ?
Prenons notre temps.
Je n’ai surtout pas dit que ROUSSEAU et VOLTAIRE auraient pu avoir une relation « charnelle »…
Rappelons-nous que VOLTAIRE était un farouche combattant des meurs dissolues : « Sextus Empiricus et d’autres, ont beau dire que la pédérastie était recommandée par les lois de la Perse ; qu’ils citent le texte de la loi, qu’ils montrent le Code des Persans ; et s’ils le montrent, je ne le croirai pas encore, je dirai que la chose n’est pas vraie, par la raison qu’elle est impossible ; non, il n’est pas dans la nature humaine de faire une loi qui contredit, et qui outrage la nature, une loi qui anéantirait le genre humain si elle était observée à la lettre » !
Non, non… nous sommes des êtres humains, et depuis plus de 2.500 ans, l’on nous explique que « le corps est le temple sacré de notre âme », dont nous ne sommes les maîtres ni de l’un ni de l’autre !
Que faire alors de notre sexualité ?
Et si la sexualité humaine était raisonnablement à analyser en tant qu'élément indispensable de notre organisation physique et sociale ?
Voyons, voyons…
Alors, alors aurait dit aussi Anatole FRANCE…
Si nous considérions tout d’abord sagement la sexualité comme un principe nécessaire lié à la reproduction, à la survie de l’espèce ?
En effet, pour le moment encore, beaucoup d'humains doivent utiliser cette méthode animale, ancestrale et mécanique. Elle nécessite — pour faire vite — une pénétration du pénis d'un homme pubère, dans le vagin d'une femme fertile. Ce pénis doit être en érection, et d'une dizaine de centimètres au moins de préférence, pour faciliter l'acte. Alors le départ de la course de quelques dizaines de millions de spermatozoïdes peut être donné afin que l'un d'entre eux puisse aspirer à la victoire :
Féconder l'ovule !
L'avenir de la reproduction humaine « devrait être » de plus en plus médicalisé et davantage spirituel, comme nous le promettent certains courants médicaux, politiques ou religieux.
« Le Meilleur des Mondes » d'Aldous HUXLEY se construit petit à petit, grâce notamment à la défertilisation progressive de la gent masculine, les stérilisations chimiques temporaires fortement conseillées des femmes qui fragilisent leur matrice, et l'endoctrinement général des peuples — esclaves volontaires — attachés devant le mur des ombres projetées…
La Caverne de PLATON ne cesse de permettre le formatage de la conscience des bipèdes : deux cachets de « Soma », et tout va bien !
Les garants de la science, nos docteurs apprentis sorciers et demi-dieux en tous genres — inventeurs de maladies, de médicaments ou fabricants d'armes et d’émissions de propagande — sont depuis toujours les pions riches et armés, indispensables pour un Pouvoir en place.
Rappelons-nous que les élus des dieux n'ont pas besoin de leur sexe pour donner la vie… La « conception virginale » est une science ancestrale, très prisée par la plupart des religions, et cela bien avant celles construites autour « des livres sacrés ».
Le personnage de « Jésus » n’est pas une exception ou un cas unique dans l’histoire des religions… il est dans la grande lignée des dieux plus anciens et déjà oubliés, probablement comme Horus, voici plus de 5.000 ans, mais aussi Attis, Krishna ou Mithra parmi les plus célèbres, tous nés selon les légendes et leurs contradictions issues « de fraudes pieuses », de même un 25 décembre… alors que la lumière gagne sur les ténèbres…
Oui, tous ces dieux sont nés ce jour sacré au regard des rythmes des saisons et des mouvements des astres, mais il faudra attendre tout de même l’an de grâce 354 de notre ère pour que le Pape LIBÈRE fixe la date de naissance du Christ au 25 décembre… et lui assure une légitimité historique !
Si un Jésus historique perdure encore aujourd’hui dans nos esprits formatés, c’est notamment grâce au livre révélé du Coran légitimant définitivement son existence incarnée…
Si demain les regards changeaient — libérés des peurs des enfers et des fatwas — sur les origines divines de propos transmis par les prophètes de bouches à oreilles (et vive le téléphone arabe), avant d’être fixés sur les papyrus, les parchemins, les os de chameaux ou le papier… nous serions plus à même de nous enrichir des sagesses humaines plutôt que des angoisses existentielles !
Oui, les paroles ou les actes attribués à ces sages — qu’ils nous soient présentés comme des dieux ou leurs messagers — ont certainement de quoi nous nourrir spirituellement pour nous aider à donner le meilleur de nous-mêmes… dans la rencontre humaine !
Et être heureux !
Mais nous ne sommes pas des anges… nous avons un corps, et ce corps est sexué !
Depuis près de deux mille cinq cents ans, « le sexe pour le plaisir » n'est plus dans les principes moraux du moment.
Nos lois d’aujourd’hui viennent des lois de nos pères et sont sacralisées notamment par la condamnation d’ONAN, exécuté pour avoir voulu « faire l’amour » avec la femme de son frère — décédé sans avoir eu de descendance — en n’ayant pas le désir de la féconder…
C’est un pécher mortel !
Il est bien interdit depuis, dans notre inconscient collectif, de « gaspiller sa semence ».
Et pendant ce temps là, dans la nature, les mammifères entre eux savent d'instinct que l'acte de reproduction les place dans une insécurité temporelle. Il est donc important pour le mâle, de très vite décharger la semence… afin de ne pas risquer de se trouver en situation de faiblesse lors d'une confrontation ennemie. L'éjaculation rapide est aussi liée au principe de conquête : plus vite la femelle est fécondée, plus rapidement une autre peut l'être, avant qu'un concurrent ne se présente. Oui, être le premier et être le plus expéditif dans l'action reste un principe essentiel de survie de l'espèce, dans la nature !
La plupart des animaux ont aussi « une fenêtre de tir » réduite… très réduite même pour certains, comme celle pour les éléphants, qui peut se limiter à deux ou trois jours par ans…
Seul l’humain saurait prétendre à l’accouplement fécond sur toute l’année… mais le mâle oublie trop souvent que même chez la femelle humaine, la période où elle est physiquement en demande se situe dans ces trois jours mensuels les plus forts de l’ovulation… hors cet espace-temps, une femme peut désirer la rencontre par le cœur ou l’esprit davantage que par le corps…
Chez l'humain — animal parmi les autres, selon ARISTOTE, mais animal politique — la mémoire de nos gènes a certainement conservé cet instinct très lié à la nécessité de se reproduire pour perpétuer la race. Partager sa semence avec le maximum de partenaires est dans l'esprit du temps qui passe…
Au-delà des questions relatives à de nombreux interdits ou préceptes imposés par quelques divinités, le fait d'éjaculer très vite est donc une preuve de « bonne conduite ». Être « l'homme qui tire plus vite que son ombre », être le « Lucky Luke ©® » de la quequette dans la foufoune, c’est très sain… presque saint !
La femelle peut en effet plus rapidement resserrer les cuisses et retourner à son labeur !
Une fois par mois, cela suffit pour que la femme soit honoré afin qu’elle tente de porter un nouveau bébé, ce fils (ou cette fille) de l’homme tant espéré(e) !
Le mâle reprend alors son rôle de fier gardien du clan…
L'éducation morale et religieuse joue certainement un rôle inconscient important dans le fait d'entretenir l'état d'éjaculateur précoce chez l'homme, au niveau mécanique, tout en donnant une multitude de causes physiologiques et psychologiques afin de voir en cette réalité naturelle, une problématique médicale à soigner : médecins, chirurgiens et psy, gourous et rebouteux en tous genres, venez ! Il y a de l'argent à gagner…
Proposons : médicaments, thérapies, analyses, opérations, circoncisions, excisions, hop, tout est bon pour offrir le meilleur des résultats possibles… et permettre au mâle de tenir enfin dans la durée…
Et fleurissent à la radio, dans l’Internet, à la télévision, et même sur les publicités dans les rues, des sondages imaginaires et des statistiques originales annonçant que les hommes avec les femmes d’aujourd’hui sont à ce qu’il paraît très nombreux à souffrir de cette grave maladie de « l’éjaculateur précoce »… mais heureusement que ce drame peut être vaincu par des médicaments nouveaux, assurément efficaces, et certainement bientôt remboursés par la Caisse d’Assurance Maladie…
Quelle histoire !
Quelle bonne blague… qui va vite devenir fort coûteuse aux cons-tribuables !
C’est comme aussi ces médicaments qui s’annoncent déjà pour lutter contre l’étrange « non désir sexuel des femmes » : encore une sorte d’impuissance à soigner par une bonne médication…
Réfléchissons…
Si la femelle est vite et bien fécondée, c’est peut-être simplement parce que le mâle a été à la hauteur de son rôle !
Nous sommes pourtant dans la réussite de « l’art de bien tirer son coup » !
Pourquoi se plaindre ?
Que demander de plus ?
Qu'est-ce qu'un éjaculateur précoce ?
Oh, il y a celui qui explose rien qu'à l'idée de l'acte…
Ah ah…
Y penser lui suffit !
Ce n'est pas vraiment la solution idéale, mais quelque vingt minutes plus tard, il aura probablement repris de la vigueur nécessaire pour réaliser enfin son devoir animal, voire conjugal. Ce n'est pas de ce type de mâle dont nous allons nous inquiéter. Il est en effet précoce dans une forme originale mais il entre cependant dans la normalité du bipède ayant quelques problèmes avec l’écoute de son corps… et celui de l’autre !
Attendons qu’il évolue psychologiquement pour tenter de communiquer…
Laissons aussi aux spécialistes — médecins et chirurgiens — compétents, le soin de bien faire leur travail face à une anomalie ou un traumatisme anatomique, de toute nature, sachant qu’il y a parfois des restaurations vraiment réussies. Messire François GIGOT de LAPEYRONIE, grand chirurgien-barbier, fut le meilleur certainement dans la compréhension et la gestion de ces problèmes de « membres ».
Penchons-nous plutôt sur le personnage générique classique : l'homme « dans sa normalitude », le bipède qui peut voir en la femelle bien plus qu’une matrice… et au-delà même d'un besoin animal, il deviendrait capable de rêver d'amour !
Il réalise alors parfois qu’il a aussi le moyen de se satisfaire davantage que d’une simple jouissance personnelle, et même de prendre plaisir à la rencontre amoureuse sans se soucier obligatoirement de participer à la poursuite de la grande histoire de l'humanité.
Trouver du plaisir dans l’acte sexuel !
En faire un acte d’amour ?
Pour soi ?
Pour l’autre ?
Pour les deux ?
Pour d’autres ?
Ah, mais cela change tout !
Oui… pour se reproduire, être éjaculateur précoce n'est pas un souci… sur les quelques 75.000.000 de spermatozoïdes participant à la course, même avec un faux départ, la chance qu'il y ait un gagnant est toujours assez probable…
Il y a encore quelques années — dans un éjaculat — ils étaient le double à s’élancer, mais la pollution, et notamment l’alimentation chimique, stérilisent de plus en plus la gente masculine, (et fragilise aussi les matrices) à une vitesse étonnante pour le plus grand bonheur du monde médical qui s’occupe à grands frais — 100% remboursé par la Caisse d’Assurance Maladie, donc payés par les cons-tribuables — de créer la vie artificiellement…
Ce qui est formidable dans notre civilisation c’est que « naître » semble totalement « gratuit » pour l’enfant, alors que mourir coûte vraiment très très cher ! Il faudrait peut-être inverser la situation : les naissances ne devraient surtout plus être subventionnées par l’État — c’est-à-dire au frais des cons-tribuables — mais par contre, la « mort », elle qui est bien plus naturelle aujourd’hui que la vie issue d’éprouvettes, devrait être totalement prise en charge, du mouroir au cimetière…
Cela serait plus honnête.
L’acte sexuel… le coït… Ce n’est plus vraiment ce qui est recommandé pour donner naissance !
Le film « Bienvenu à Gattaca » nous le rappelle : les enfants nés par les méthodes animales ou « naturelles » ont de très grandes probabilités à présenter des tares, voire ne pas donner l’enfant souhaité, espéré, que ce soit pour son sexe ou son intelligence !
Dans le livre « Souvenir d’un Amour », premier tome du « Cycle de l’Austrel » écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, la conception habituelle n’est même plus déconseillée… elle est interdite !
En voici un long extrait du début du premier acte où il est question de ne plus se reproduire animalement :
Laurie : - Tu sais Yeph, ce
serait merveilleux si nous osions donner naissance à un enfant, toi et moi…
Érik : - Quoi ?
Mais, Laurie, c'est interdit par le Centre… Tu es féconde !
Phil : - Et en pleine ovulation.
C’est un comble !
Tu remets encore en question le règlement de la société qui t’a sauvé la vie.
(…)
Laurie : - Mais pourquoi, dans cette société idéale, ne puis-je pas porter un enfant ?
J’ai besoin de sentir en moi cette chance de devenir mère.
Phil : - Et te voir déformée par une grossesse ?
Et faire perdre à la Cité une douzaine de cycles, avant de retrouver ta fécondité ?
Érik : - Il faut nécessairement savoir se sacrifier un peu, Laurie.
Aussi, sache que l’idée de mère et de père est d’un grand danger pour une société qui cherche une harmonie réelle.
Nos penseurs — sur une analyse des travaux des siècles passés — ont enfin compris que le garçon, dans ses gènes, est construit naturellement pour tuer le père et conquérir la mère. Il en est de même inversement pour la fille[i]. Tes rêves se transformeraient en d’horribles souffrances affectives et physiques si tu osais la réalité d’une grossesse…
Avant nous, le monde fut un éternel champ de bataille.
Nous proposons aujourd’hui un changement, une évolution, afin de donner une réelle chance à l'humanité de vivre dans la paix.
Emma : - Et c’est cela votre solution ?
Je crois que vos médecins psycho-analystes pensent qu'il serait plus utile de supprimer chez la femme la reconnaissance de sa matrice, afin d'imposer un réel pouvoir sur elle.
Phil : - Tu racontes vraiment n'importe quoi, Emma.
Par notre sage choix de donner naissance au moyen de centrales matricielles, nous offrons à tous, le bonheur d’aimer l’enfant, sans en subir l’ascendance destructrice.
C’est aussi rejeter enfin l'arbitraire de la stérilité ou du handicap.
Emma : - Vous tentez surtout d'oublier le sentiment d'injustice qui vous hante — vous, les mâles — en supprimant le sentiment de frustration que provoque chez vous l'absence de matrice…
Oui, l'homme est inutile sur notre petite planète[ii] !
Phil : - Ridicule…
L'humain — être supérieur — se suffit à lui-même et ce petit sacrifice de la maternité demandé à la femme, nous prépare tous à la liberté des générations à venir.
La femme n'est plus soumise ainsi à cette dimension animale. Elle rejoint enfin l'homme dans une égalité réelle.
Yeph : - Et pourquoi ne supprimerions-nous pas alors le phallus des hommes qui fait certainement injure à la femme en instaurant cette discrimination physique dès l’origine ?
Emma : - Ah, cher Yeph… j'adore ton humour !
Je ne suis pas certaine que l'ablation du pénis serait la solution pour ôter à l'homme son sentiment de supériorité…
Cependant je remarque de plus en plus que votre organe, à force de disparaître de notre vue, se ridiculise dans votre culotte !
Où sont les hommes, avec leurs sexes pleins de charme ?
En avez-vous encore un, messieurs du Haut Conseil de l'Austrel ?
Vous exhibez les femmes dénudées à chaque coin de rue sur des publicités alors que les hommes se cachent derrière une pudibonderie étrange…
Je veux voir des verges en liberté !
Phil : - Certainement pas… Ce serait outrageant.
Yeph : - Ou complexant pour des frustrés de la zigounette, comme toi…
Érik : - Cela suffit.
Votre démonstration montre bien la nécessité de réglementer davantage la sexualité des hommes et des femmes.
Heureusement, il est déjà formellement interdit de se montrer nu, soit… et bientôt plus un seul être n'en aura l'envie.
L’homme aussi n'abusera plus de la femme pour l'obliger à vivre des grossesses successives traumatisantes.
Oui, comme la Machine est opérationnelle, pourquoi continuer à permettre l'accouplement ?
Laurie : - Non… Il ne faut rien changer !
J'aime faire l'amour… c'est merveilleux.
Aussi, je pense que la liberté de porter un enfant vaut tous les sacrifices et toutes les souffrances.
J’éprouve le besoin de me poser de nouvelles questions et de donner un sens à ma vie de femme… en tant que mère !
Emma : - Je ne suis pas totalement d'accord avec toi, Laurie.
Oui pour être mère… avec plaisir, quand je le désirerai, quoi qu'en pense notre Haut Conseil.
Cependant, je refuse le sacrifice quel qu'il soit : pas question de subir une quelconque souffrance. Donner naissance, c'est une joie partagée… un plaisir !
Marteler dans la tête d'une femme qu'une grossesse est douloureuse… la stresser sur l'évolution de l'enfant dans son ventre, pour prôner le risque zéro et imposer un accouchement surmédicalisé sous de multiples prétextes… tout cela a construit des peurs qui nous mènent aujourd'hui à l'absurde…
Vous avez manipulé le cœur des femmes pour supprimer leur force de procréation naturelle. La maternité est selon moi un extraordinaire cadeau, tout en prenant conscience que nous, femmes, enfantons la vie et la mort…
Je sais aussi être créatrice !
C'est cela être femme : avoir la plénitude de donner naissance à l'univers…
Je suis une Gaïa !
Phil : - Tu dis n’importe quoi, Emma !
Ne te crois surtout pas le centre du monde…
Renoncer à son égoïsme et penser au bien de la société… c'est un des premiers pas essentiels vers la paix.
La liberté viendra du rejet pur et simple de notre nature narcissique !
Tes palabres sont la résultante d'une analyse erronée, prônée par Yeph et ses disciples. Tu es leur prisonnière inconsciente, soumise… esclave malgré toi.
Emma : - Tu es encore plus fou que je ne le pensais…
Phil : - Tais-toi Emma… tu es malade !
La femme — nous le savons tous — est fragilisée dans la rencontre par le manque… un concept sur lequel il n'y a pas à débattre : il vous manquait le phallus et vous vouliez que l'enfant mâle — le fils — soit ce phallus existentiel dans la vie de tous vos hommes inaccessibles, une obstruction permanente pour satisfaire ce manque… mais fallait-il que cela soit ?[iii]
Ah… tout cela est bien fini. L'équilibre de la femme passe enfin par la disparition des pulsions de l'homme à son égard, qui ne pouvaient que la rendre jalouse de notre corps sexué.
Notre société a atteint enfin son degré maximal d'évolution. Nous sommes dans la construction de la perfection.
Apprends donc simplement à obéir, Emma… et tu seras heureuse.
Il est bon de ne plus se poser de questions vaines et sans réponse, afin d’agir tous ensemble pour le bien commun.
Érik : - Bientôt, la vie sera merveilleuse !
Votre utérus ne sera plus la préoccupation de votre quotidien… finie l'hystérie…
Oui, mesdames, vous serez détachées de cette souffrance, et nous ne serons plus à même de vous rappeler par notre mauvaise influence, cet état physique qui ne vous définit que par la négative : ce néant qui vous conduit à l'envie, par l'absence[iv].
Emma : - Je ne vois pas en quoi : tant qu’il y aura des pénis — comme le rappelait Yeph — Nous constaterons toujours notre différence de sexe… mais je désespère à vous entendre parler ainsi de la femme…
Pauvres mâles… Que savez-vous de moi, de nous, au-delà de vos rêves, de vos fantasmes, de vos frustrations… et à travers toutes ces théories fumeuses, construites par vos pairs ?
C'est hallucinant de vous savoir encore embastillés dans ces concepts qui font de la femme un être inférieur.
Allez-vous comprendre un jour que l'homme est une femme comme les autres, dépourvu cependant d’une capacité à se reproduire ?
Vous combattez la femme car vous vous savez inutiles dans l'univers…
Oui, nous — les femmes, des femelles — sommes par notre nature, en mesure de nous suffire à nous-mêmes[v]. Vous êtes un élément facilitant la survie de l'espèce, et vous cherchez désespérément à donner plus de sens à votre vie, avant comme après le coït…
Hélas… l'homme est un pauvre animal triste[vi] qui se meurt d'avoir fécondé et qui n'a pas de raison d'être au-delà de son phallus !
Yeph : - Ah, ma chère Emma, je suis en plein accord avec ton analyse.
Un peu brute de décoffrage et nombriliste à souhait, non ?
J'aime ton caractère qui te permet de dévoiler les ondes de choc et les ondes de charme avec art !
La vie de l'homme — en tant que mâle — est en effet complexe, par son absence de sens réel au niveau animal. Vous, les femmes, êtes régulées par l’instinct de perpétuer la race… Cela implique aussi une nécessité à savoir s'éveiller à d'autres portes, si vous désirez évoluer de l'état de femelle vers celui d’être humain.
Le sens de notre existence est à saisir pour nous tous !
Il y a la procréation[vii]… soit… qui n'est plus dans notre réalité masculine… Je me passionne alors — comme toi, ma très chère — pour la création.
Sache Phil, que la liberté ne saurait pas naître d'un sacrifice ou d’un rachat[viii].
L'homme deviendra libre le jour où il se révélera à lui-même.
Certains tentent depuis des millénaires de donner sens à leur existence tout en luttant contre le carcan des institutions et de la morale.
Érik et toi, avec les membres de l’Austrel, vous nous offrez de tomber à nouveau dans un obscurantisme désespérant qui nous conduira à de nouvelles guerres stériles que vous rejetez cependant…
(…)
Laurie : - Yeph a raison. Mais Bruno n’est plus et depuis, beaucoup ont rallié la cause d’Érik.
Peut-être davantage par peur que par conviction, d’ailleurs.
Oui, il y a les moutons… le monde au travail pour le bien de la Cité… mais je suis membre de l'Austrel.
La greffe seconde est certainement utile pour les inférieurs, mais pour nous, je doute très sincèrement de son intérêt.
Mon rêve, mon souhait, ma raison d'être, serait de porter un enfant, mon enfant…
Je suis une femme, j’aime Yeph et j’ai le désir d’être mère grâce à lui !
Pour le peuple, il est indispensable de réguler les naissances, mais pourquoi voulez-vous supprimer chez nous aussi cette dimension humaine ?
Érik : - Laurie, tu fais partie des dernières dames à désirer cette folie !
La Cité vous donne aujourd’hui grâce à la Machine, de beaux enfants sans défauts, sains de corps et d'âme.[ix]
Laurie : - Peut-être, mais ils sont tous parfaits et asexués…
Érik : - C'est merveilleux.
Yeph : - Hélas, ils sont façonnés dans une pensée unique et stérile !
Laurie : - Oui, Yeph a raison, ce sont de petits saints, des anges…
Emma : - C'est insupportable !
Les commissions d'éthique réalisent finalement avec le Centre, la confection d'eunuques angéliques… de pauvres types utilitaires au bon fonctionnement de la Cité[x].
Érik : - Tous ne sont pas stériles, car nous avons encore besoin de gamètes.
Pour les autres, cela ne les prive pas d’une paix et d’une sérénité réelle : oui, ils sont paisibles et heureux !
Yeph : - Non et non !
Mon pauvre Érik…
Ils sont peut-être dans une plénitude béate, mais pour être heureux il faut savoir ce qu'est le malheur et pouvoir choisir…
Lutter, apprendre, œuvrer par et pour soi-même.
Je suis contre l’instrumentalisation de l’homme par l’homme ! L’idée aristotélicienne du bien-fondé des esclaves est aussi insupportable que celle de la souffrance.
Érik : - Non… connaître la souffrance, c'est déjà percevoir le mal.
Je supprimerai tout ce qui est nuisible à l’homme.
Yeph : - Le feu brûle, le froid peut geler… Tu resteras tiède toute ta pauvre vie, mon cher Érik, par peur de la souffrance ?
Laurie : - Est-ce une faute, de porter un enfant ?
Emma : - Pas une faute… mais cela n'entre plus selon les lois de la Cité dans les droits et la liberté de la femme…
Érik : - C'est plus qu'une faute, Laurie : C'est désormais strictement interdit pour ton bien… sous peine d'être kryfluxirée.
Tu risquerais en effet de voir naître une progéniture avec des tares et tu mettrais surtout ta vie en danger.
Les statistiques sur tests génétiques montrent par probabilités — à partir d'échantillons représentatifs certifiés sur la base des quotas — une sécurité fiable à 87 % en gestation humaine, tant pour la santé de la mère que pour les anomalies ou les handicaps chez l'embryon.
Nous prônons le risque zéro.
Nous réalisons le risque zéro.
Nos centrales matricielles sont parfaites : aucun défaut !
Les 13 % de déchets issus de la matrice des mères porteuses furent toujours une source de problèmes pour les comités d’éthique, quant à leur élimination…
Laurie : - C'est horrible !
Érik : - Tu vois : ta réaction est la preuve du danger réel présenté par une reproduction sauvage dans notre Cité.
Il n'est plus possible de laisser chaque individu user de ses pulsions. Notre équilibre serait gravement mis en branle.
Yeph : - L'homme existe justement par ses sens.
J’aime faire l’amour, j’ai plaisir à jouir.
Laurie : - Moi aussi !
Emma : - Et moi donc…
Érik : - Les greffes troisièmes suppriment enfin le côté animal de l'homme. Il devient angélique.
Laurie : - Nous ne sommes pas des anges !
Érik : - Nous sommes appelés à être comme eux…
Emma : - Alors qu'eux-mêmes nous envient ce corps qu'ils n'ont pas ?
Qui fait l'ange, fait la bête ![xi]
C'est une folie !
Yeph : - Folie en effet !
L'homme est né pour exister en harmonie, cœur, âme et corps !
Non pas pour s'imaginer tout autre que lui-même, ou pur esprit. C’est une lutte de chaque instant : chercher une raison d'être, au-delà de la routine sociétale.
(…)
Cet extrait contient quelques notes philosophiques que voici.
Elles se trouvent à la fin de la pièce, dans la version papier :
[i] Merci au docteur Sigmund FREUD pour toutes ses idées plus ou moins originales qui ont permis à beaucoup de réfléchir sur le sens de la vie dans la relation humaine, au-delà des totems et des tabous.
[ii] Merci au docteur Éric VILAIN, pédiatre généticien, pour son ouvrage intitulé « L'inutile Adam ». Ce passionné de « l’identité sexuelle » avant l’heure devrait être un peu plus écouté… Ses travaux sur la fragilité de l’homme comme « reproducteur » et sur les questions fondamentales sur les gènes sexuels sont remarquables.
[iii] Merci au docteur Jacques LACAN, ce grand fossoyeur de la psychanalyse, inventeur d'un langage réservé pour lui-même et ses adeptes…
[iv] Merci encore à Jacques LACAN, le prince du contrepet.
Pour Jacques LACAN — bien explicité par la démonstration d’Éric VILAIN dans « L’inutile Adam » — la différence fondamentale entre l’homme et la femme, c’est leur relation vis-à-vis de la castration. Oui, « tout le monde possède un phallus » selon le « point de vue de l’enfant mâle » et la formule explicite est formelle :
{Voir croquis à la fin des notes}
Oups… Faut-il encore aller faire un séminaire ?
Juste une traduction pour « faire simple » : la femme selon LACAN comporte un élément non définissable perturbateur, et comme l’homme se défini par rapport à une exception — la femme qui a subi la castration — on ne peut pas parler de « LA femme » puisqu’elle n’existe pas en tant qu’entité entièrement définissable…
LACAN sait donc que nous ne pouvons parler que « DES femmes »…
Hélas… Quand sortirons-nous de ce drame de l’enfance du jeune Jacques ?
Ce n’est pas la femme qui est une exception… c’est l’homme, par son absence de matrice ! Le phallus ne manque pas à LA femme.
[v] Merci au film « Jurassic Parc », où le crédule savant un peu fou a pensé à tort, qu'en laissant des femelles dinosaures entre elles, il n'y aurait pas de reproduction…
[vi] Merci à la nature de nous trouver un sens à l’existence de l’homme, après le rapport sexuel ! L’hermaphrodisme est dans la nature de la femelle…
[vii] Merci à PLATON où dans « Le Banquet », malgré les traductions et les copies orientées à la dérision, nous pouvons saisir l'origine hermaphrodite de l'humain.
[viii] Merci à Jésus dit le Nazaréen, celui qui a été envoyé par son père pour nous sauver… et nous libérer, en souffrant sur la croix par amour !
Et le père, ce dieu d’amour, il faisait quoi pendant ce temps-là ? N'aurait-il pas pu venir lui-même, plutôt que de laisser son fils se faire massacrer ? Pour davantage d’explications voici un extrait du troisième volume sur « la vie de Jésus », du pape Benoît XVI :
« Dieu est amour. Mais l'amour peut être haï quand il exige que l'on sorte de soi-même pour aller au-delà de soi. L'amour n'est pas une sensation romantique de bien-être. La rédemption n'est pas wellness, un bain d'auto-complaisance, mais une libération de l'être compressé dans son propre moi. Cette libération a pour prix la souffrance de la Croix.»
Non, Joseph RATZINGER, pape d’un temps, la haine de l’amour est aussi désespérante que la souffrance par amour… pour espérer être sauvé… et de quoi, et de qui ?
La liberté ne se construit pas dans le sang des autres ou du siens par amour pour l’autre mais la liberté se gagne dans l’intérêt et si possible le plaisir par amour pour soi, et peut se rayonner à l’autre… « La rédemption » est un grand leurre politicien et religieux qui endort le faible !
On n’achète pas sa liberté (Haïti en paye toujours la dette) et le travail ne rend pas libre non plus (Souvenons-nous de la tristement célèbre devise d’un des camps de la mort). La liberté se conquiert par la lutte personnelle, et l’arme la plus sublime est la recherche de la connaissance — dégagée des morales totalitaires, religieuses ou politiques — qui exige de l’audace, et un autre regard sur soi-même.
Nous ne sommes pas coupables des fautes de nos pères…
[ix] Merci à Aldous HUXLEY… toujours bien vivant !
[x] Merci encore à Aldous HUXLEY… excellent dans la critique des Alpha +, ingérables avec les Alpha, les Beta et les autres…
[xi] Merci à Blaise PASCAL, être passionnant et déluré… avant sa maladie et sa "pseudo conversion plutôt forcée" par ses sœurs, sous la menace des Enfers.
…Et le croquis de la note [iv] :
Érik : - Quoi ?
Mais, Laurie, c'est interdit par le Centre… Tu es féconde !
Phil : - Et en pleine ovulation.
C’est un comble !
Tu remets encore en question le règlement de la société qui t’a sauvé la vie.
(…)
Laurie : - Mais pourquoi, dans cette société idéale, ne puis-je pas porter un enfant ?
J’ai besoin de sentir en moi cette chance de devenir mère.
Phil : - Et te voir déformée par une grossesse ?
Et faire perdre à la Cité une douzaine de cycles, avant de retrouver ta fécondité ?
Érik : - Il faut nécessairement savoir se sacrifier un peu, Laurie.
Aussi, sache que l’idée de mère et de père est d’un grand danger pour une société qui cherche une harmonie réelle.
Nos penseurs — sur une analyse des travaux des siècles passés — ont enfin compris que le garçon, dans ses gènes, est construit naturellement pour tuer le père et conquérir la mère. Il en est de même inversement pour la fille[i]. Tes rêves se transformeraient en d’horribles souffrances affectives et physiques si tu osais la réalité d’une grossesse…
Avant nous, le monde fut un éternel champ de bataille.
Nous proposons aujourd’hui un changement, une évolution, afin de donner une réelle chance à l'humanité de vivre dans la paix.
Emma : - Et c’est cela votre solution ?
Je crois que vos médecins psycho-analystes pensent qu'il serait plus utile de supprimer chez la femme la reconnaissance de sa matrice, afin d'imposer un réel pouvoir sur elle.
Phil : - Tu racontes vraiment n'importe quoi, Emma.
Par notre sage choix de donner naissance au moyen de centrales matricielles, nous offrons à tous, le bonheur d’aimer l’enfant, sans en subir l’ascendance destructrice.
C’est aussi rejeter enfin l'arbitraire de la stérilité ou du handicap.
Emma : - Vous tentez surtout d'oublier le sentiment d'injustice qui vous hante — vous, les mâles — en supprimant le sentiment de frustration que provoque chez vous l'absence de matrice…
Oui, l'homme est inutile sur notre petite planète[ii] !
Phil : - Ridicule…
L'humain — être supérieur — se suffit à lui-même et ce petit sacrifice de la maternité demandé à la femme, nous prépare tous à la liberté des générations à venir.
La femme n'est plus soumise ainsi à cette dimension animale. Elle rejoint enfin l'homme dans une égalité réelle.
Yeph : - Et pourquoi ne supprimerions-nous pas alors le phallus des hommes qui fait certainement injure à la femme en instaurant cette discrimination physique dès l’origine ?
Emma : - Ah, cher Yeph… j'adore ton humour !
Je ne suis pas certaine que l'ablation du pénis serait la solution pour ôter à l'homme son sentiment de supériorité…
Cependant je remarque de plus en plus que votre organe, à force de disparaître de notre vue, se ridiculise dans votre culotte !
Où sont les hommes, avec leurs sexes pleins de charme ?
En avez-vous encore un, messieurs du Haut Conseil de l'Austrel ?
Vous exhibez les femmes dénudées à chaque coin de rue sur des publicités alors que les hommes se cachent derrière une pudibonderie étrange…
Je veux voir des verges en liberté !
Phil : - Certainement pas… Ce serait outrageant.
Yeph : - Ou complexant pour des frustrés de la zigounette, comme toi…
Érik : - Cela suffit.
Votre démonstration montre bien la nécessité de réglementer davantage la sexualité des hommes et des femmes.
Heureusement, il est déjà formellement interdit de se montrer nu, soit… et bientôt plus un seul être n'en aura l'envie.
L’homme aussi n'abusera plus de la femme pour l'obliger à vivre des grossesses successives traumatisantes.
Oui, comme la Machine est opérationnelle, pourquoi continuer à permettre l'accouplement ?
Laurie : - Non… Il ne faut rien changer !
J'aime faire l'amour… c'est merveilleux.
Aussi, je pense que la liberté de porter un enfant vaut tous les sacrifices et toutes les souffrances.
J’éprouve le besoin de me poser de nouvelles questions et de donner un sens à ma vie de femme… en tant que mère !
Emma : - Je ne suis pas totalement d'accord avec toi, Laurie.
Oui pour être mère… avec plaisir, quand je le désirerai, quoi qu'en pense notre Haut Conseil.
Cependant, je refuse le sacrifice quel qu'il soit : pas question de subir une quelconque souffrance. Donner naissance, c'est une joie partagée… un plaisir !
Marteler dans la tête d'une femme qu'une grossesse est douloureuse… la stresser sur l'évolution de l'enfant dans son ventre, pour prôner le risque zéro et imposer un accouchement surmédicalisé sous de multiples prétextes… tout cela a construit des peurs qui nous mènent aujourd'hui à l'absurde…
Vous avez manipulé le cœur des femmes pour supprimer leur force de procréation naturelle. La maternité est selon moi un extraordinaire cadeau, tout en prenant conscience que nous, femmes, enfantons la vie et la mort…
Je sais aussi être créatrice !
C'est cela être femme : avoir la plénitude de donner naissance à l'univers…
Je suis une Gaïa !
Phil : - Tu dis n’importe quoi, Emma !
Ne te crois surtout pas le centre du monde…
Renoncer à son égoïsme et penser au bien de la société… c'est un des premiers pas essentiels vers la paix.
La liberté viendra du rejet pur et simple de notre nature narcissique !
Tes palabres sont la résultante d'une analyse erronée, prônée par Yeph et ses disciples. Tu es leur prisonnière inconsciente, soumise… esclave malgré toi.
Emma : - Tu es encore plus fou que je ne le pensais…
Phil : - Tais-toi Emma… tu es malade !
La femme — nous le savons tous — est fragilisée dans la rencontre par le manque… un concept sur lequel il n'y a pas à débattre : il vous manquait le phallus et vous vouliez que l'enfant mâle — le fils — soit ce phallus existentiel dans la vie de tous vos hommes inaccessibles, une obstruction permanente pour satisfaire ce manque… mais fallait-il que cela soit ?[iii]
Ah… tout cela est bien fini. L'équilibre de la femme passe enfin par la disparition des pulsions de l'homme à son égard, qui ne pouvaient que la rendre jalouse de notre corps sexué.
Notre société a atteint enfin son degré maximal d'évolution. Nous sommes dans la construction de la perfection.
Apprends donc simplement à obéir, Emma… et tu seras heureuse.
Il est bon de ne plus se poser de questions vaines et sans réponse, afin d’agir tous ensemble pour le bien commun.
Érik : - Bientôt, la vie sera merveilleuse !
Votre utérus ne sera plus la préoccupation de votre quotidien… finie l'hystérie…
Oui, mesdames, vous serez détachées de cette souffrance, et nous ne serons plus à même de vous rappeler par notre mauvaise influence, cet état physique qui ne vous définit que par la négative : ce néant qui vous conduit à l'envie, par l'absence[iv].
Emma : - Je ne vois pas en quoi : tant qu’il y aura des pénis — comme le rappelait Yeph — Nous constaterons toujours notre différence de sexe… mais je désespère à vous entendre parler ainsi de la femme…
Pauvres mâles… Que savez-vous de moi, de nous, au-delà de vos rêves, de vos fantasmes, de vos frustrations… et à travers toutes ces théories fumeuses, construites par vos pairs ?
C'est hallucinant de vous savoir encore embastillés dans ces concepts qui font de la femme un être inférieur.
Allez-vous comprendre un jour que l'homme est une femme comme les autres, dépourvu cependant d’une capacité à se reproduire ?
Vous combattez la femme car vous vous savez inutiles dans l'univers…
Oui, nous — les femmes, des femelles — sommes par notre nature, en mesure de nous suffire à nous-mêmes[v]. Vous êtes un élément facilitant la survie de l'espèce, et vous cherchez désespérément à donner plus de sens à votre vie, avant comme après le coït…
Hélas… l'homme est un pauvre animal triste[vi] qui se meurt d'avoir fécondé et qui n'a pas de raison d'être au-delà de son phallus !
Yeph : - Ah, ma chère Emma, je suis en plein accord avec ton analyse.
Un peu brute de décoffrage et nombriliste à souhait, non ?
J'aime ton caractère qui te permet de dévoiler les ondes de choc et les ondes de charme avec art !
La vie de l'homme — en tant que mâle — est en effet complexe, par son absence de sens réel au niveau animal. Vous, les femmes, êtes régulées par l’instinct de perpétuer la race… Cela implique aussi une nécessité à savoir s'éveiller à d'autres portes, si vous désirez évoluer de l'état de femelle vers celui d’être humain.
Le sens de notre existence est à saisir pour nous tous !
Il y a la procréation[vii]… soit… qui n'est plus dans notre réalité masculine… Je me passionne alors — comme toi, ma très chère — pour la création.
Sache Phil, que la liberté ne saurait pas naître d'un sacrifice ou d’un rachat[viii].
L'homme deviendra libre le jour où il se révélera à lui-même.
Certains tentent depuis des millénaires de donner sens à leur existence tout en luttant contre le carcan des institutions et de la morale.
Érik et toi, avec les membres de l’Austrel, vous nous offrez de tomber à nouveau dans un obscurantisme désespérant qui nous conduira à de nouvelles guerres stériles que vous rejetez cependant…
(…)
Laurie : - Yeph a raison. Mais Bruno n’est plus et depuis, beaucoup ont rallié la cause d’Érik.
Peut-être davantage par peur que par conviction, d’ailleurs.
Oui, il y a les moutons… le monde au travail pour le bien de la Cité… mais je suis membre de l'Austrel.
La greffe seconde est certainement utile pour les inférieurs, mais pour nous, je doute très sincèrement de son intérêt.
Mon rêve, mon souhait, ma raison d'être, serait de porter un enfant, mon enfant…
Je suis une femme, j’aime Yeph et j’ai le désir d’être mère grâce à lui !
Pour le peuple, il est indispensable de réguler les naissances, mais pourquoi voulez-vous supprimer chez nous aussi cette dimension humaine ?
Érik : - Laurie, tu fais partie des dernières dames à désirer cette folie !
La Cité vous donne aujourd’hui grâce à la Machine, de beaux enfants sans défauts, sains de corps et d'âme.[ix]
Laurie : - Peut-être, mais ils sont tous parfaits et asexués…
Érik : - C'est merveilleux.
Yeph : - Hélas, ils sont façonnés dans une pensée unique et stérile !
Laurie : - Oui, Yeph a raison, ce sont de petits saints, des anges…
Emma : - C'est insupportable !
Les commissions d'éthique réalisent finalement avec le Centre, la confection d'eunuques angéliques… de pauvres types utilitaires au bon fonctionnement de la Cité[x].
Érik : - Tous ne sont pas stériles, car nous avons encore besoin de gamètes.
Pour les autres, cela ne les prive pas d’une paix et d’une sérénité réelle : oui, ils sont paisibles et heureux !
Yeph : - Non et non !
Mon pauvre Érik…
Ils sont peut-être dans une plénitude béate, mais pour être heureux il faut savoir ce qu'est le malheur et pouvoir choisir…
Lutter, apprendre, œuvrer par et pour soi-même.
Je suis contre l’instrumentalisation de l’homme par l’homme ! L’idée aristotélicienne du bien-fondé des esclaves est aussi insupportable que celle de la souffrance.
Érik : - Non… connaître la souffrance, c'est déjà percevoir le mal.
Je supprimerai tout ce qui est nuisible à l’homme.
Yeph : - Le feu brûle, le froid peut geler… Tu resteras tiède toute ta pauvre vie, mon cher Érik, par peur de la souffrance ?
Laurie : - Est-ce une faute, de porter un enfant ?
Emma : - Pas une faute… mais cela n'entre plus selon les lois de la Cité dans les droits et la liberté de la femme…
Érik : - C'est plus qu'une faute, Laurie : C'est désormais strictement interdit pour ton bien… sous peine d'être kryfluxirée.
Tu risquerais en effet de voir naître une progéniture avec des tares et tu mettrais surtout ta vie en danger.
Les statistiques sur tests génétiques montrent par probabilités — à partir d'échantillons représentatifs certifiés sur la base des quotas — une sécurité fiable à 87 % en gestation humaine, tant pour la santé de la mère que pour les anomalies ou les handicaps chez l'embryon.
Nous prônons le risque zéro.
Nous réalisons le risque zéro.
Nos centrales matricielles sont parfaites : aucun défaut !
Les 13 % de déchets issus de la matrice des mères porteuses furent toujours une source de problèmes pour les comités d’éthique, quant à leur élimination…
Laurie : - C'est horrible !
Érik : - Tu vois : ta réaction est la preuve du danger réel présenté par une reproduction sauvage dans notre Cité.
Il n'est plus possible de laisser chaque individu user de ses pulsions. Notre équilibre serait gravement mis en branle.
Yeph : - L'homme existe justement par ses sens.
J’aime faire l’amour, j’ai plaisir à jouir.
Laurie : - Moi aussi !
Emma : - Et moi donc…
Érik : - Les greffes troisièmes suppriment enfin le côté animal de l'homme. Il devient angélique.
Laurie : - Nous ne sommes pas des anges !
Érik : - Nous sommes appelés à être comme eux…
Emma : - Alors qu'eux-mêmes nous envient ce corps qu'ils n'ont pas ?
Qui fait l'ange, fait la bête ![xi]
C'est une folie !
Yeph : - Folie en effet !
L'homme est né pour exister en harmonie, cœur, âme et corps !
Non pas pour s'imaginer tout autre que lui-même, ou pur esprit. C’est une lutte de chaque instant : chercher une raison d'être, au-delà de la routine sociétale.
(…)
Cet extrait contient quelques notes philosophiques que voici.
Elles se trouvent à la fin de la pièce, dans la version papier :
[i] Merci au docteur Sigmund FREUD pour toutes ses idées plus ou moins originales qui ont permis à beaucoup de réfléchir sur le sens de la vie dans la relation humaine, au-delà des totems et des tabous.
[ii] Merci au docteur Éric VILAIN, pédiatre généticien, pour son ouvrage intitulé « L'inutile Adam ». Ce passionné de « l’identité sexuelle » avant l’heure devrait être un peu plus écouté… Ses travaux sur la fragilité de l’homme comme « reproducteur » et sur les questions fondamentales sur les gènes sexuels sont remarquables.
[iii] Merci au docteur Jacques LACAN, ce grand fossoyeur de la psychanalyse, inventeur d'un langage réservé pour lui-même et ses adeptes…
[iv] Merci encore à Jacques LACAN, le prince du contrepet.
Pour Jacques LACAN — bien explicité par la démonstration d’Éric VILAIN dans « L’inutile Adam » — la différence fondamentale entre l’homme et la femme, c’est leur relation vis-à-vis de la castration. Oui, « tout le monde possède un phallus » selon le « point de vue de l’enfant mâle » et la formule explicite est formelle :
{Voir croquis à la fin des notes}
Oups… Faut-il encore aller faire un séminaire ?
Juste une traduction pour « faire simple » : la femme selon LACAN comporte un élément non définissable perturbateur, et comme l’homme se défini par rapport à une exception — la femme qui a subi la castration — on ne peut pas parler de « LA femme » puisqu’elle n’existe pas en tant qu’entité entièrement définissable…
LACAN sait donc que nous ne pouvons parler que « DES femmes »…
Hélas… Quand sortirons-nous de ce drame de l’enfance du jeune Jacques ?
Ce n’est pas la femme qui est une exception… c’est l’homme, par son absence de matrice ! Le phallus ne manque pas à LA femme.
[v] Merci au film « Jurassic Parc », où le crédule savant un peu fou a pensé à tort, qu'en laissant des femelles dinosaures entre elles, il n'y aurait pas de reproduction…
[vi] Merci à la nature de nous trouver un sens à l’existence de l’homme, après le rapport sexuel ! L’hermaphrodisme est dans la nature de la femelle…
[vii] Merci à PLATON où dans « Le Banquet », malgré les traductions et les copies orientées à la dérision, nous pouvons saisir l'origine hermaphrodite de l'humain.
[viii] Merci à Jésus dit le Nazaréen, celui qui a été envoyé par son père pour nous sauver… et nous libérer, en souffrant sur la croix par amour !
Et le père, ce dieu d’amour, il faisait quoi pendant ce temps-là ? N'aurait-il pas pu venir lui-même, plutôt que de laisser son fils se faire massacrer ? Pour davantage d’explications voici un extrait du troisième volume sur « la vie de Jésus », du pape Benoît XVI :
« Dieu est amour. Mais l'amour peut être haï quand il exige que l'on sorte de soi-même pour aller au-delà de soi. L'amour n'est pas une sensation romantique de bien-être. La rédemption n'est pas wellness, un bain d'auto-complaisance, mais une libération de l'être compressé dans son propre moi. Cette libération a pour prix la souffrance de la Croix.»
Non, Joseph RATZINGER, pape d’un temps, la haine de l’amour est aussi désespérante que la souffrance par amour… pour espérer être sauvé… et de quoi, et de qui ?
La liberté ne se construit pas dans le sang des autres ou du siens par amour pour l’autre mais la liberté se gagne dans l’intérêt et si possible le plaisir par amour pour soi, et peut se rayonner à l’autre… « La rédemption » est un grand leurre politicien et religieux qui endort le faible !
On n’achète pas sa liberté (Haïti en paye toujours la dette) et le travail ne rend pas libre non plus (Souvenons-nous de la tristement célèbre devise d’un des camps de la mort). La liberté se conquiert par la lutte personnelle, et l’arme la plus sublime est la recherche de la connaissance — dégagée des morales totalitaires, religieuses ou politiques — qui exige de l’audace, et un autre regard sur soi-même.
Nous ne sommes pas coupables des fautes de nos pères…
[ix] Merci à Aldous HUXLEY… toujours bien vivant !
[x] Merci encore à Aldous HUXLEY… excellent dans la critique des Alpha +, ingérables avec les Alpha, les Beta et les autres…
[xi] Merci à Blaise PASCAL, être passionnant et déluré… avant sa maladie et sa "pseudo conversion plutôt forcée" par ses sœurs, sous la menace des Enfers.
…Et le croquis de la note [iv] :
Vous pouvez lire gracieusement
« Souvenir
d’un Amour », premier tome du « Cycle de l’Austrel » en ligne, ou préférer la "version papier" en un beau livre chez vous rapidement… en quelques clics, pour pas cher…
vous découvrez les 10 livres déjà édités par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
vous découvrez les 10 livres déjà édités par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE.
Il y a peut-être une possibilité d’agir avec
intelligence avant que notre civilisation en arrive à ces extrêmes comme dans
ce monde après la Chalystime, où survivent Laurie et Yeph !
Oui…
Maintenant, pourquoi ne pas espérer vivre l’aventure d’une pénétration à deux, sans se soucier forcément d’un spermatozoïde vainqueur ?
Le spectacle nous semblerait plus passionnant encore, peut-être ?
C’est une autre histoire !
Nous entrons alors dans une réflexion philosophique où l’importance donnée au « moyen » prend davantage de sens au regard de la « fin ».
Et si nous considérions aussi la sexualité comme un principe de rencontre, lié au plaisir ?
Alors, le bipède verrait dans l'acte sexuel une dimension nouvelle, différente ou complémentaire…
C’est fort important qu’il ait alors déjà découvert — par la rencontre avec lui-même — le plaisir narcissique.
Aussi, c’est dans la confrontation et parfois le vécu avec le même, qu’il saisira peut-être le plaisir homophile.
Le plus souvent ce seront de belles aventures entre rêve et réalité naturelles et merveilleuses, si des interdits moraux ou religieux ne l’ont pas totalement castré psychologiquement, voire physiquement.
Alors, à travers sa construction affective, tout au long de son existence, il peut arriver que le bipède soit en désir d’une union : d'une fusion hétérophile de deux corps !
Je vous invite à lire deux livres fort utiles pour vous permettre de découvrir sous un autre regard, les amours humaines… pour mieux comprendre qui nous sommes, pour mieux apprendre à aimer !
À lire gracieusement en ligne et à offrir dans leur version beau livre « de papier » :
Oui…
Maintenant, pourquoi ne pas espérer vivre l’aventure d’une pénétration à deux, sans se soucier forcément d’un spermatozoïde vainqueur ?
Le spectacle nous semblerait plus passionnant encore, peut-être ?
C’est une autre histoire !
Nous entrons alors dans une réflexion philosophique où l’importance donnée au « moyen » prend davantage de sens au regard de la « fin ».
Et si nous considérions aussi la sexualité comme un principe de rencontre, lié au plaisir ?
Alors, le bipède verrait dans l'acte sexuel une dimension nouvelle, différente ou complémentaire…
C’est fort important qu’il ait alors déjà découvert — par la rencontre avec lui-même — le plaisir narcissique.
Aussi, c’est dans la confrontation et parfois le vécu avec le même, qu’il saisira peut-être le plaisir homophile.
Le plus souvent ce seront de belles aventures entre rêve et réalité naturelles et merveilleuses, si des interdits moraux ou religieux ne l’ont pas totalement castré psychologiquement, voire physiquement.
Alors, à travers sa construction affective, tout au long de son existence, il peut arriver que le bipède soit en désir d’une union : d'une fusion hétérophile de deux corps !
Je vous invite à lire deux livres fort utiles pour vous permettre de découvrir sous un autre regard, les amours humaines… pour mieux comprendre qui nous sommes, pour mieux apprendre à aimer !
À lire gracieusement en ligne et à offrir dans leur version beau livre « de papier » :
Attention, les mâles et les femelles sont des
êtres réellement dissemblables ! Non qu’ils soient nécessairement originaires de
planètes différentes même si certains veulent les faire venir de Mars, Vénus,
ou Saturne peut-être ?
Être Terriens, au regard de nos gènes, c’est déjà tout un roman !
Ne nous attardons pas sur des explications formatées et des certitudes emprisonnantes. Rappelons-nous simplement une possible relecture du « Banquet » de PLATON, où l’être hermaphrodite se sépare de sa part masculine pour mieux la rencontrer : l’art de poser son moi pour s’en unir, afin de compléter mon explication philosophique avec les travaux de Friedrich Wilhelm von SCHELLING.
Oui, la « femme » garde en elle la mémoire de « l’homme » qu’elle « est » aussi, et qu’elle laisse jaillir parfois d’elle-même. L’homme est souvent perdu au regard de sa vie par cette « matrice » qu’il n’a pas, et doit continuellement donner sens à sa raison d’être.
Oui, « l’homme est une femme comme les autres »… ou presque ?
Faut-il tenter alors d’expliquer « l’homme » à « la femme » ?
Un ouvrage a retenu mon attention : « L’homme expliqué aux femmes » écrit par le philosophe Vincent CESPEDES.
Oups, il est vrai que cet ouvrage tout à fait sympathique à parcourir, est riche en idées constructrices pour s’apprendre ou se révéler… mais finalement n’est-ce pas en fait une lettre ouverte, une formidable déclaration (développée d’exemples et de propos solidement argumentés de citations et de témoignages) « d’UN homme » qui veut nous conter qui « il est »… et révéler alors comment « il fonctionne », afin de s’expliquer auprès de toutes « LES femmes » ?
Oui, j’aime plutôt ce texte que l’on aurait pu titrer : « L’homme que je suis — moi, Vincent CESPEDES — expliqué aux femmes qui souhaitent me rencontrer ». Il y a dans ce livre semble-t-il très autobiographique, une recherche sincère et profonde des mécanismes d’un homme en désir de partager davantage les ondes de charme sans oublier la réalité des ondes de choc. Ce livre, lu sous le regard d’une expérience personnelle, saurait peut-être aider beaucoup d’hommes et aussi quelques femmes à chercher quels sont leurs fonctionnements sincères.
Une fois libérés des morales sociétales et religieuses ainsi que des hontes qui en découlent, ils peuvent se construire petit à petit avec des valeurs qui leurs sont propres.
Mais, a-t-on vraiment besoin d'expliquer l'homme aux femmes ?
C’est plutôt l’inverse qui serait à proposer !
Oui, l’homme, pour sa part, a certainement tout à apprendre… de lui et de la femme !
Un livre, sorti de presse il y a une trentaine d’années et qui s’intitulait « tout ce que les hommes savent des femmes », m’avait beaucoup instruit.
Rien à voir avec le « collectif » pompeux au titre similaire paru en 2011, puisque le premier, en traduction d’un ouvrage anglais, avait l’honnêteté de ne présenter que des pages blanches…
Un « vrai livre », sans une seule ligne écrite… autre que le titre : « tout ce que les hommes savent des femmes » !
Et je ne considère pas ce livre comme une blague !
Oui, « l’homme ne sait hélas plus rien de la femme qu’il n’est plus »…
Tout est à apprendre et à apprendre de nouveau chaque jour, chaque instant… sans nécessairement comprendre, nous le rappelle le personnage de SOCRATE, dans les écrits de PLATON.
La femme — elle — serait davantage dans un travail de mémoire.
C’est elle qui porte la mémoire de l’humanité !
Apprendre qui je suis, au regard de l’autre ?
Le mâle prend parfois conscience que l'orgasme vécu « en écho » est une source d'énergie extraordinaire… et comprend (petit à petit) que la femelle a besoin d'un espace temps différent du sien pour se mettre en harmonie.
C'est en effet plutôt compliqué de mettre en unité temporelle le plaisir de l'homme avec celui de la femme.
Le mâle évolué réalise que son plaisir le plus intense est intimement lié au plaisir de l'autre, et il va quitter son état égocentré pour s'unir cœur et esprit avec celle qu'il étreint… afin que les corps montent en température ensemble.
Quelques règles à suivre ?
Aucune… en considérant que nous sommes tous potentiellement construits avec un mode de vie unique et particulier, nous mouvant de mécanismes qui nous sont propres.
Il est nécessaire donc de s’approprier chaque outil pour l’adapter à soi… à l’autre !
Mettre en harmonie l’amour humain par une analyse de chaque instant… la philanalyse.
Afin de ne pas être un éjaculateur précoce ?
Les préliminaires par exemple sont très utiles… pour la femme, comme pour l’homme.
Les préliminaires, c’est un mot un peu galvaudé…
Un jeu de plaisirs multiples ?
Un geste, un regard, un sourire, une main frôlée…
Un souffle…
Un rire ?
Voyons-les ici, comme une prise de conscience d’un espace-temps à saisir. C’est à considérer comme les « fiançailles éternelles de l’acte d’amour »… un temps de fête pour chaque fois se connaître, se reconnaître, se trouver, se retrouver… se découvrir, car nous évoluons chaque jour !
Alors comment ?
L’homme en question ?
Oui, l’homme.
Osera-t-il être considéré par la femme ?
Accueillera-t-il le fait que ce soit elle qui le découvre, qui l’apprécie… qui le touche, le caresse, le masturbe, pour donner notamment au pénis sa taille d'exception ?
Pour se bien préparer à la pénétration, l’homme doit en effet s’ériger au regard de lui-même et sous le regard de la femme accueillante et désirante.
Les hommes qui n'aiment pas leur corps, et à fortiori leur sexe, sont rarement disposés à vivre des préliminaires qui sont cependant une étape importante de ce plaisir qu’ils souhaitent vivre à deux.
La masturbation mal vécue dans l'enfance ou l'adolescence et toujours à l’âge adulte peut conditionner aussi une éjaculation précoce.
Ai-je le temps ? La porte va-t-elle s’ouvrir ? Et si l’on me voit, si l’on m’entend hurler de plaisir ? Ce mouchoir qui traîne… cette tâche dans les draps… ce livre oublié ou l’historique de l’Internet…
Les peurs, les hontes, les complexes sont à libérer, à faire disparaître.
Il faut donc que l’esprit soit réellement en paix avec le corps, pour que la prise de conscience de la beauté et le plaisir de cette quête de soi-même puisse être appréciée à sa juste valeur.
L’homme qui apprend à s’aimer et qui aime jouir, sera heureux de se dévoiler petit à petit à celle qui désire vivre aussi sa jouissance dans un orgasme commun.
L’homme et la femme sont deux êtres extrêmement différents… L’homme craint souvent dans la rencontre des corps, de ne pas être le champion du jour, persuadé la plupart du temps (par la non connaissance de l’autre) de son infériorité. C’est presque drôle de voir tant d’hommes frustrés par leurs attributs pourtant jugés fort plaisants aux yeux des femmes !
Ah, les hommes… ils arrivent trop souvent en super tricheurs auprès des femmes, avec leur fausse assurance et des certitudes destructrices.
La part vécue de la sexualité homophile — notamment dans la comparaison — permet aussi à l'homme de vivre davantage en liberté et en plénitude sa sexualité hétérophile.
Alors, oui, un homme bien dans son corps, dans son cœur et dans son esprit se prépare admirablement à la pénétration dans ce temps vécu des préliminaires où l’autre se plaît à construire un plaisir — les instants nécessaires à l’apprivoisement de ce corps — pour aspirer lorsque le moment sera propice, à une jouissance commune et harmonieuse.
Entrer dans le jardin secret de l’autre est un acte qui n’est pas banal, pour un mâle… lorsqu’il n’est pas uniquement guidé par la nature animale !
Oui, intellectuellement, c’est un abandon, avec parfois une peur panique à l’idée d’une perte de son membre virile qui va disparaître dans un trou béant, noir, humide, encadré par des lèvres…
Et s’il y avait des dents ?
Une machine à broyer ?
Le poulpe laisse son sexe dans la femelle, comme d’autres animaux, après l’acte…
L’homme qui pense à l’acte sexuel de manière raisonnée doit naturellement craindre pour la suite…
« Le coït animal triste »…
« La petite mort ».
Après l’acte sexuel de reproduction, le mâle n’a plus d’utilité dans la nature !
DANGER, DANGER !
Le mâle n’est pas en sécurité lorsqu’il est en pleine reproduction…
L’ennemi peut surgir…
Qui va ouvrir la porte ?
Il faut faire vite… très vite… trop vite… hélas ?
Ah, si le mâle comprenait que « l’acte sexuel » peut aussi être un « acte d’amour » !
Ah…
L’acte d’amour : Lorsque le cœur entre en scène !
Il y a soudainement dimension humaine…
L’homme saura s’abandonner et lâcher prise… se détendre pour se tendre et s’entendre… pour le plus grand plaisir d’une relation où des êtres peuvent atteindre un orgasme commun.
Je rejoins ici Vincent CESPEDES et son concept intéressant de « succombance ».
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », écrit ce jeune et bel aristocrate que fut Blaise PASCAL de MONS, peut-être en souvenir de ses ébats amoureux avec ses chères amours fidèles et passionnées que furent notamment ses compagnons de fêtes et de jeux : Antoine GOMBAUD, Chevalier de MÉRÉ, comme son fidèle Jacques VALLÉE des BARREAUX ou encore Damien MITTON.
Il était libre et rayonnant malgré ses soucis familiaux, ce cher Blaise PASCAL de MONS, avant que la maladie et ses sœurs ne l’enferment dans les peurs de ses peurs.
(Je persiste à croire qu’il a été insidieusement empoisonné puis emprisonné par sa sœur Jacqueline, une femme fanatique, dévote à la secte de Port-Royal).
Pauvre Blaise, il ira jusqu'à formuler, selon les propos de Jacques PREVERT, « un pari stupide ».
L’homme en paix avec lui-même, et conscient que « l’esprit » ne peut pas tout, se donnera le « temps du cœur » pour s’harmoniser avec le corps de la femme, et lorsque les deux seront prêts, c’est la femme qui saura prendre le sexe de l’homme pour le mettre en elle… alors, pour vivre quelques minutes de plaisir, pour atteindre un orgasme unifié, une énergie extraordinaire… une joie réelle.
Et ce ne sera plus le « pétard mouillé de l’éjaculation précoce », mais une « bombe atomique » qui explose en dégageant une puissante onde de charme !
Homme, écoute la femme… Laisse-toi te perdre en son sein !
Et pour la femme ?
Ah… femme, pour que l’homme ne soit pas un éjaculateur précoce, ce qui ferait de toi une « femme mal-baisée »… apprend donc tout d’abord à essayer de t’aimer, à te construire pour le meilleur de toi-même, libérée des croyances et modèles, des normes de cette société de consommation… afin de bâtir personnellement ton être, pour ton plaisir.
Une femme frustrée et malheureuse « facilite » aussi l'éjaculation précoce !
Oui, c'est une chance pour l'homme, lorsqu'une femme ose s’initier à son plaisir narcissique et découvre aussi la rencontre homophile afin de se connaître au mieux, par l’aperçue de ce corps, support de l’esprit et lien du cœur. La femme pourra expliquer alors son fonctionnement mystérieux que l’homme ne peut saisir sans son aide précieuse.
La femme a physiquement besoin de l’homme une fois par mois, pour être fécondée… rappelons cela encore, alors que le corps de l’homme est en « demande » toutes les deux heures !
Mais affectivement, quel est le désir de la femme ?
J’ai réalisé de très nombreuses recherches depuis plus de 30 ans, avec des écoutes et des confrontations à la façon du professeur Alfred Charles KINSEY pour être convaincu de la tricherie quasi générale des femmes lorsqu’elles parlent à des hommes du plaisir et du désir… en raison de cette construction judéo-chrétienne-arabo-musulmane qui ancre les femmes dans une soumission à l’homme.
Qu’est-ce qu’une femme ?
Notre société préfère les filles, les épouses et les mères, voire les grands-mères !
Une femme est un être libre, qui écoute son cœur afin d’aimer son corps, sans que sa raison ne la force à se soumettre à l’autorité masculine !
Libérée des peurs de ses peurs, débarrassée de contraintes et d’interdits, de frustrations ou d’obligations morales, la femme devient ! Elle n’est plus une génitrice possédant la « matrice », élevée dans le sacrifice devenu inconscient de donner naissance « aux petits de l’homme » mais elle s’élève en tant que femme disponible à la recherche du plaisir.
À cœur ouvert…
Oui, le cœur de la femme est un moyen formidable pour éveiller en elle les désirs de son corps au-delà des nécessités animales de sa matrice, afin de permettre à l’homme éveillé, à l’homme amoureux, de vivre avec elle une relation avec pénétration harmonieuse.
La rencontre des corps s’avère merveilleuse lorsque les cœurs s’affirment !
La femme qui se dévalorise au regard de l’homme rendra plus difficile l'orgasme commun ; il en est de même pour l’homme qui a peur de lui-même. Aussi, pour facilité la jouissance extraordinaire de deux êtres dans le désir, et qu’elle soit vécue en même temps lors d’un acte de pénétration, une femme doit davantage agir avec délicatesse et art pour initier l’homme à la découverte des deux corps en se valorisant respectivement (en se consolant parfois). Enfin, la femme ne doit surtout pas oublier et expliquer que son corps sait s’adapter — simplement — à toute mesure… dans la limite du raisonnable !
La pénétration restera toujours un mystère de plaisir à vivre ensemble. L’homme, afin de bien savourer cet acte — s’il n’est pas dans la domination, la violence ou le devoir conjugal exclusif — doit-il être enfin libéré du principe de conquête de possession ou d’exploit ?
Il a laissé son épée avec ses vêtements pour se présenter nu, désarmé, disponible, attentif…
Il s’invite à l’inconnu et au-delà.
Quelques longues et belles minutes de communion s’annoncent pour atteindre un orgasme où la joie s’exprime en triomphe… un bonheur harmonieux, partagé dans une merveilleuse onde de charme !
L’homme fier sera donc à la hauteur de ce qu’il aspire, et à la hauteur de ce que la femme désire.
La femme libre et dans le désir sera comblée sans avoir besoin nécessairement d’être fécondée !
Sachons aussi que l'homme — malgré lui — peut être encore éjaculateur précoce, dans certaines circonstances…
Fatigue, stress, trac, dérapage ou désir trop intense, un faux départ est toujours possible… même chez les professionnels du coït !
Pas d'inquiétude : cela peut être formidable que d'exploser de plaisir aussi vite devant une merveille !
Pas d’inquiétude : il y a généralement dans l'acte sexuel, une nouvelle chance qui est donnée… par amour !
Il y a aussi l'intense besoin de faire jaillir de soi une idée, un cri, un plaisir…
Parce que l’homme a l’habitude de procrastiner depuis si longtemps, préférant la guerre à l’amour, la destruction au jaillissement créateur…
Alors, lorsque le désir s’annonce, après tant d’enfermement, de frustrations, de mensonges, il y a maladresse…
L’amour est le meilleur remède à l’éjaculation précoce…
Et si les éjaculations précoces étaient les prémices annonciatrices de l’amour humain ?
Avant qu'il ne soit trop tard, il est parfois trop tôt d'annoncer ?
Être Terriens, au regard de nos gènes, c’est déjà tout un roman !
Ne nous attardons pas sur des explications formatées et des certitudes emprisonnantes. Rappelons-nous simplement une possible relecture du « Banquet » de PLATON, où l’être hermaphrodite se sépare de sa part masculine pour mieux la rencontrer : l’art de poser son moi pour s’en unir, afin de compléter mon explication philosophique avec les travaux de Friedrich Wilhelm von SCHELLING.
Oui, la « femme » garde en elle la mémoire de « l’homme » qu’elle « est » aussi, et qu’elle laisse jaillir parfois d’elle-même. L’homme est souvent perdu au regard de sa vie par cette « matrice » qu’il n’a pas, et doit continuellement donner sens à sa raison d’être.
Oui, « l’homme est une femme comme les autres »… ou presque ?
Faut-il tenter alors d’expliquer « l’homme » à « la femme » ?
Un ouvrage a retenu mon attention : « L’homme expliqué aux femmes » écrit par le philosophe Vincent CESPEDES.
Oups, il est vrai que cet ouvrage tout à fait sympathique à parcourir, est riche en idées constructrices pour s’apprendre ou se révéler… mais finalement n’est-ce pas en fait une lettre ouverte, une formidable déclaration (développée d’exemples et de propos solidement argumentés de citations et de témoignages) « d’UN homme » qui veut nous conter qui « il est »… et révéler alors comment « il fonctionne », afin de s’expliquer auprès de toutes « LES femmes » ?
Oui, j’aime plutôt ce texte que l’on aurait pu titrer : « L’homme que je suis — moi, Vincent CESPEDES — expliqué aux femmes qui souhaitent me rencontrer ». Il y a dans ce livre semble-t-il très autobiographique, une recherche sincère et profonde des mécanismes d’un homme en désir de partager davantage les ondes de charme sans oublier la réalité des ondes de choc. Ce livre, lu sous le regard d’une expérience personnelle, saurait peut-être aider beaucoup d’hommes et aussi quelques femmes à chercher quels sont leurs fonctionnements sincères.
Une fois libérés des morales sociétales et religieuses ainsi que des hontes qui en découlent, ils peuvent se construire petit à petit avec des valeurs qui leurs sont propres.
Mais, a-t-on vraiment besoin d'expliquer l'homme aux femmes ?
C’est plutôt l’inverse qui serait à proposer !
Oui, l’homme, pour sa part, a certainement tout à apprendre… de lui et de la femme !
Un livre, sorti de presse il y a une trentaine d’années et qui s’intitulait « tout ce que les hommes savent des femmes », m’avait beaucoup instruit.
Rien à voir avec le « collectif » pompeux au titre similaire paru en 2011, puisque le premier, en traduction d’un ouvrage anglais, avait l’honnêteté de ne présenter que des pages blanches…
Un « vrai livre », sans une seule ligne écrite… autre que le titre : « tout ce que les hommes savent des femmes » !
Et je ne considère pas ce livre comme une blague !
Oui, « l’homme ne sait hélas plus rien de la femme qu’il n’est plus »…
Tout est à apprendre et à apprendre de nouveau chaque jour, chaque instant… sans nécessairement comprendre, nous le rappelle le personnage de SOCRATE, dans les écrits de PLATON.
La femme — elle — serait davantage dans un travail de mémoire.
C’est elle qui porte la mémoire de l’humanité !
Apprendre qui je suis, au regard de l’autre ?
Le mâle prend parfois conscience que l'orgasme vécu « en écho » est une source d'énergie extraordinaire… et comprend (petit à petit) que la femelle a besoin d'un espace temps différent du sien pour se mettre en harmonie.
C'est en effet plutôt compliqué de mettre en unité temporelle le plaisir de l'homme avec celui de la femme.
Le mâle évolué réalise que son plaisir le plus intense est intimement lié au plaisir de l'autre, et il va quitter son état égocentré pour s'unir cœur et esprit avec celle qu'il étreint… afin que les corps montent en température ensemble.
Quelques règles à suivre ?
Aucune… en considérant que nous sommes tous potentiellement construits avec un mode de vie unique et particulier, nous mouvant de mécanismes qui nous sont propres.
Il est nécessaire donc de s’approprier chaque outil pour l’adapter à soi… à l’autre !
Mettre en harmonie l’amour humain par une analyse de chaque instant… la philanalyse.
Afin de ne pas être un éjaculateur précoce ?
Les préliminaires par exemple sont très utiles… pour la femme, comme pour l’homme.
Les préliminaires, c’est un mot un peu galvaudé…
Un jeu de plaisirs multiples ?
Un geste, un regard, un sourire, une main frôlée…
Un souffle…
Un rire ?
Voyons-les ici, comme une prise de conscience d’un espace-temps à saisir. C’est à considérer comme les « fiançailles éternelles de l’acte d’amour »… un temps de fête pour chaque fois se connaître, se reconnaître, se trouver, se retrouver… se découvrir, car nous évoluons chaque jour !
Alors comment ?
L’homme en question ?
Oui, l’homme.
Osera-t-il être considéré par la femme ?
Accueillera-t-il le fait que ce soit elle qui le découvre, qui l’apprécie… qui le touche, le caresse, le masturbe, pour donner notamment au pénis sa taille d'exception ?
Pour se bien préparer à la pénétration, l’homme doit en effet s’ériger au regard de lui-même et sous le regard de la femme accueillante et désirante.
Les hommes qui n'aiment pas leur corps, et à fortiori leur sexe, sont rarement disposés à vivre des préliminaires qui sont cependant une étape importante de ce plaisir qu’ils souhaitent vivre à deux.
La masturbation mal vécue dans l'enfance ou l'adolescence et toujours à l’âge adulte peut conditionner aussi une éjaculation précoce.
Ai-je le temps ? La porte va-t-elle s’ouvrir ? Et si l’on me voit, si l’on m’entend hurler de plaisir ? Ce mouchoir qui traîne… cette tâche dans les draps… ce livre oublié ou l’historique de l’Internet…
Les peurs, les hontes, les complexes sont à libérer, à faire disparaître.
Il faut donc que l’esprit soit réellement en paix avec le corps, pour que la prise de conscience de la beauté et le plaisir de cette quête de soi-même puisse être appréciée à sa juste valeur.
L’homme qui apprend à s’aimer et qui aime jouir, sera heureux de se dévoiler petit à petit à celle qui désire vivre aussi sa jouissance dans un orgasme commun.
L’homme et la femme sont deux êtres extrêmement différents… L’homme craint souvent dans la rencontre des corps, de ne pas être le champion du jour, persuadé la plupart du temps (par la non connaissance de l’autre) de son infériorité. C’est presque drôle de voir tant d’hommes frustrés par leurs attributs pourtant jugés fort plaisants aux yeux des femmes !
Ah, les hommes… ils arrivent trop souvent en super tricheurs auprès des femmes, avec leur fausse assurance et des certitudes destructrices.
La part vécue de la sexualité homophile — notamment dans la comparaison — permet aussi à l'homme de vivre davantage en liberté et en plénitude sa sexualité hétérophile.
Alors, oui, un homme bien dans son corps, dans son cœur et dans son esprit se prépare admirablement à la pénétration dans ce temps vécu des préliminaires où l’autre se plaît à construire un plaisir — les instants nécessaires à l’apprivoisement de ce corps — pour aspirer lorsque le moment sera propice, à une jouissance commune et harmonieuse.
Entrer dans le jardin secret de l’autre est un acte qui n’est pas banal, pour un mâle… lorsqu’il n’est pas uniquement guidé par la nature animale !
Oui, intellectuellement, c’est un abandon, avec parfois une peur panique à l’idée d’une perte de son membre virile qui va disparaître dans un trou béant, noir, humide, encadré par des lèvres…
Et s’il y avait des dents ?
Une machine à broyer ?
Le poulpe laisse son sexe dans la femelle, comme d’autres animaux, après l’acte…
L’homme qui pense à l’acte sexuel de manière raisonnée doit naturellement craindre pour la suite…
« Le coït animal triste »…
« La petite mort ».
Après l’acte sexuel de reproduction, le mâle n’a plus d’utilité dans la nature !
DANGER, DANGER !
Le mâle n’est pas en sécurité lorsqu’il est en pleine reproduction…
L’ennemi peut surgir…
Qui va ouvrir la porte ?
Il faut faire vite… très vite… trop vite… hélas ?
Ah, si le mâle comprenait que « l’acte sexuel » peut aussi être un « acte d’amour » !
Ah…
L’acte d’amour : Lorsque le cœur entre en scène !
Il y a soudainement dimension humaine…
L’homme saura s’abandonner et lâcher prise… se détendre pour se tendre et s’entendre… pour le plus grand plaisir d’une relation où des êtres peuvent atteindre un orgasme commun.
Je rejoins ici Vincent CESPEDES et son concept intéressant de « succombance ».
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », écrit ce jeune et bel aristocrate que fut Blaise PASCAL de MONS, peut-être en souvenir de ses ébats amoureux avec ses chères amours fidèles et passionnées que furent notamment ses compagnons de fêtes et de jeux : Antoine GOMBAUD, Chevalier de MÉRÉ, comme son fidèle Jacques VALLÉE des BARREAUX ou encore Damien MITTON.
Il était libre et rayonnant malgré ses soucis familiaux, ce cher Blaise PASCAL de MONS, avant que la maladie et ses sœurs ne l’enferment dans les peurs de ses peurs.
(Je persiste à croire qu’il a été insidieusement empoisonné puis emprisonné par sa sœur Jacqueline, une femme fanatique, dévote à la secte de Port-Royal).
Pauvre Blaise, il ira jusqu'à formuler, selon les propos de Jacques PREVERT, « un pari stupide ».
L’homme en paix avec lui-même, et conscient que « l’esprit » ne peut pas tout, se donnera le « temps du cœur » pour s’harmoniser avec le corps de la femme, et lorsque les deux seront prêts, c’est la femme qui saura prendre le sexe de l’homme pour le mettre en elle… alors, pour vivre quelques minutes de plaisir, pour atteindre un orgasme unifié, une énergie extraordinaire… une joie réelle.
Et ce ne sera plus le « pétard mouillé de l’éjaculation précoce », mais une « bombe atomique » qui explose en dégageant une puissante onde de charme !
Homme, écoute la femme… Laisse-toi te perdre en son sein !
Et pour la femme ?
Ah… femme, pour que l’homme ne soit pas un éjaculateur précoce, ce qui ferait de toi une « femme mal-baisée »… apprend donc tout d’abord à essayer de t’aimer, à te construire pour le meilleur de toi-même, libérée des croyances et modèles, des normes de cette société de consommation… afin de bâtir personnellement ton être, pour ton plaisir.
Une femme frustrée et malheureuse « facilite » aussi l'éjaculation précoce !
Oui, c'est une chance pour l'homme, lorsqu'une femme ose s’initier à son plaisir narcissique et découvre aussi la rencontre homophile afin de se connaître au mieux, par l’aperçue de ce corps, support de l’esprit et lien du cœur. La femme pourra expliquer alors son fonctionnement mystérieux que l’homme ne peut saisir sans son aide précieuse.
La femme a physiquement besoin de l’homme une fois par mois, pour être fécondée… rappelons cela encore, alors que le corps de l’homme est en « demande » toutes les deux heures !
Mais affectivement, quel est le désir de la femme ?
J’ai réalisé de très nombreuses recherches depuis plus de 30 ans, avec des écoutes et des confrontations à la façon du professeur Alfred Charles KINSEY pour être convaincu de la tricherie quasi générale des femmes lorsqu’elles parlent à des hommes du plaisir et du désir… en raison de cette construction judéo-chrétienne-arabo-musulmane qui ancre les femmes dans une soumission à l’homme.
Qu’est-ce qu’une femme ?
Notre société préfère les filles, les épouses et les mères, voire les grands-mères !
Une femme est un être libre, qui écoute son cœur afin d’aimer son corps, sans que sa raison ne la force à se soumettre à l’autorité masculine !
Libérée des peurs de ses peurs, débarrassée de contraintes et d’interdits, de frustrations ou d’obligations morales, la femme devient ! Elle n’est plus une génitrice possédant la « matrice », élevée dans le sacrifice devenu inconscient de donner naissance « aux petits de l’homme » mais elle s’élève en tant que femme disponible à la recherche du plaisir.
À cœur ouvert…
Oui, le cœur de la femme est un moyen formidable pour éveiller en elle les désirs de son corps au-delà des nécessités animales de sa matrice, afin de permettre à l’homme éveillé, à l’homme amoureux, de vivre avec elle une relation avec pénétration harmonieuse.
La rencontre des corps s’avère merveilleuse lorsque les cœurs s’affirment !
La femme qui se dévalorise au regard de l’homme rendra plus difficile l'orgasme commun ; il en est de même pour l’homme qui a peur de lui-même. Aussi, pour facilité la jouissance extraordinaire de deux êtres dans le désir, et qu’elle soit vécue en même temps lors d’un acte de pénétration, une femme doit davantage agir avec délicatesse et art pour initier l’homme à la découverte des deux corps en se valorisant respectivement (en se consolant parfois). Enfin, la femme ne doit surtout pas oublier et expliquer que son corps sait s’adapter — simplement — à toute mesure… dans la limite du raisonnable !
La pénétration restera toujours un mystère de plaisir à vivre ensemble. L’homme, afin de bien savourer cet acte — s’il n’est pas dans la domination, la violence ou le devoir conjugal exclusif — doit-il être enfin libéré du principe de conquête de possession ou d’exploit ?
Il a laissé son épée avec ses vêtements pour se présenter nu, désarmé, disponible, attentif…
Il s’invite à l’inconnu et au-delà.
Quelques longues et belles minutes de communion s’annoncent pour atteindre un orgasme où la joie s’exprime en triomphe… un bonheur harmonieux, partagé dans une merveilleuse onde de charme !
L’homme fier sera donc à la hauteur de ce qu’il aspire, et à la hauteur de ce que la femme désire.
La femme libre et dans le désir sera comblée sans avoir besoin nécessairement d’être fécondée !
Sachons aussi que l'homme — malgré lui — peut être encore éjaculateur précoce, dans certaines circonstances…
Fatigue, stress, trac, dérapage ou désir trop intense, un faux départ est toujours possible… même chez les professionnels du coït !
Pas d'inquiétude : cela peut être formidable que d'exploser de plaisir aussi vite devant une merveille !
Pas d’inquiétude : il y a généralement dans l'acte sexuel, une nouvelle chance qui est donnée… par amour !
Il y a aussi l'intense besoin de faire jaillir de soi une idée, un cri, un plaisir…
Parce que l’homme a l’habitude de procrastiner depuis si longtemps, préférant la guerre à l’amour, la destruction au jaillissement créateur…
Alors, lorsque le désir s’annonce, après tant d’enfermement, de frustrations, de mensonges, il y a maladresse…
L’amour est le meilleur remède à l’éjaculation précoce…
Et si les éjaculations précoces étaient les prémices annonciatrices de l’amour humain ?
Avant qu'il ne soit trop tard, il est parfois trop tôt d'annoncer ?
Vive les éjaculateurs précoces !
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Vive les éjaculateurs précoces, est un article écrit par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE, philanalyste en herbe et pirate des mots. Tous droits réservés ©…
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Auteur : Yves Philippe de Francqueville
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