Yves Philippe de Francqueville
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
première partie : Tomas
chapitre cinq :
L'épreuve
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
première partie : Tomas
chapitre cinq :
L'épreuve
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Un récit
autour et au-delà
du Cycle de l’Austrel :
Le Cycle de Thulé
Épisode 1
L’affaire
du papyrus berbère
Les amours
d’un autre monde
première partie
© Saint-Aël 2019
Traduit de l’américain
par Olam Salomon P.
Seconde version supervisée
par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
autour et au-delà
du Cycle de l’Austrel :
Le Cycle de Thulé
Épisode 1
L’affaire
du papyrus berbère
Les amours
d’un autre monde
première partie
© Saint-Aël 2019
Traduit de l’américain
par Olam Salomon P.
Seconde version supervisée
par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
à Montpellier, mmxix.
Imprimé pour le plaisir,
aux dépens de l'auteur,
sans l'approbation, ni les privilèges…
de ceux qui pensent être dépositaires
de la vérité et, donc, des pouvoirs…
D’après HÉRACLITE,
En relecture libérée de toute gravité :
« La dispute est mère de toute rencontre et de toute création »
Imprimé pour le plaisir,
aux dépens de l'auteur,
sans l'approbation, ni les privilèges…
de ceux qui pensent être dépositaires
de la vérité et, donc, des pouvoirs…
D’après HÉRACLITE,
En relecture libérée de toute gravité :
« La dispute est mère de toute rencontre et de toute création »
Suite et fin de la première partie
Chapitre cinq
L'épreuve
Lorsque Nancy rentre à l’hôtel, Yidir et Tomas sont déjà présents, reposés de leur expédition.
Vêtus chacun d’une djellaba légère, pieds nus, ils jouent aux cartes, en buvant des bières…
Du Michel Delpech en fond sonore…
— Hello les garçons…
— Oh… toi… ma chérie…
Ce n’est pas la grande forme !
— Que pasa ? demande Tomas, surpris lui aussi par la mine déconfite de Nancy.
Elle défait ses sandales et entre dans le salon.
— Je vous mets les infos…
Nancy allume le poste de télévision, dont le son fait concurrence avec « Pour un flirt… ».
Elle trouve rapidement ce qu’elle cherchait, sur BFN-TV, où Julien Papire poursuit chaque jour son éternel numéro de journaliste avide et trouveur du bon scoop :
— Le dénouement auquel personne ne s’attendait… pour l’étrange papyrus à l’alphabet poissons !
Yidir et Tomas se lèvent pour la rejoindre.
— Vous n’allez pas être déçus, les garçons…
Le journaliste local et les chercheurs sont présentés dans l’amphithéâtre de la faculté, sans que Nancy, pourtant bien là lors du reportage, soit mentionnée. Elle est d’ailleurs invisible à l’écran.
Le papyrus est exposé avec de gros plans sur le texte et sur des caractères, révélant de très petits pixels.
En voix off, avec parfois son visage apparaissant à l’antenne, Julien Papire gère de ses studios à Paris l’ensemble de la cérémonie, avec une gravité qui ne lui est pas coutumière. Il semble même déçu par ce qu’il annonce, voire dans une certaine incrédulité :
— Les autorités marocaines, en accord avec les spécialistes internationaux présents sur les lieux, semblent formelles : ce papyrus est très ancien. Il aurait même probablement près de trois ou quatre mille ans d’âge…
Les chercheurs ont une certitude, quant à la supercherie de l’écriture.
L’alphabet poissons n’existerait pas… le docteur Ramadan l’affirme : c’est, selon ses conclusions, un faux sans intérêt, une suite aléatoire de signes géométriques, imprimée mécaniquement sur un papyrus volé en Égypte.
Bien que les pigments datent, les chercheurs ignorent encore le procédé utilisé par les faussaires.
Une plainte contre « X » est déposée pour vol et détérioration d’antiquité !
Des sirènes se font entendre dans la rue et à l’écran.
Des images télévisées de voitures de police, arrivant à l’hôtel des trois amis…
Slyman est à la porte de l’hôtel :
— Nous sommes en direct : la police procède actuellement à l’arrestation des trois randonneurs.
On frappe à la porte.
La police entre dans la suite…
C’est un capitaine qui a été envoyé par les autorités, pour gérer la scène de crime…
L’intervention est plutôt musclée, sans caméra présente.
La perquisition, menée par six agents, s’avère fort méthodique, avec confiscation de tout l’électronique.
Le reste de leurs affaires — vêtements et matériel de montagne — est vérifié avec soin.
Tous gardent leur calme.
Surtout Tomas, lorsque vient la fouille de son sac à dos où se trouve la bouteille thermos, contenant le fragment de papyrus.
Détachée de ses sangles, secouée, le fond inspecté du regard, même aidé du faisceau d’une lampe torche… rien semble-t-il.
Rien.
Une heure de recherches.
Pas de trace de quoi que ce soit pouvant incriminer les trois randonneurs ; rien qui permettrait de révéler quelques explications quant à la découverte du papyrus.
Tous leurs biens sont étalés dans la suite, puis stockés dans de grands sacs poubelle, sans aucune précaution. Le tout est déposé dans une des réserves de l’hôtel, sous scellés, accessible si nécessaire à un complément d’enquête.
Les motos sont examinées minutieusement.
Absolument rien de suspect, voire de compromettant, ne semble être signalé.
Une garde-à-vue a cependant été demandée par les plus hautes autorités.
Le grand luxe au Maroc : cellule individuelle pour chacun, avec bien entendu l’impossibilité de communiquer.
Les interrogatoires sans ménagement transforment les vacances de rêve en vrai cauchemar.
Les téléphones et tablettes sont contrôlés en vain. La prévoyance de Yidir a suffi heureusement, par l’effacement d’un maximum de données.
Le mode opératoire quelque peu archaïque, utilisé lors des investigations complémentaires, n’est pas suffisant pour déceler, ne serait-ce que les envois de mails codés par Nancy.
Les heures passent lentement, très lentement, dans les sous-sols de la préfecture d’Agadir.
Déjà deux jours à la question… et pas de relâche en vue pour les trois amis.
Yidir est davantage malmené. Sa double nationalité et ses origines berbères lui nuisent.
Quelques gardes, choqués, en rapportent même les faits dans la presse locale.
La tension monte au sein des communautés.
La France ne veut pas trop s’impliquer dans cette histoire et, finalement, demande uniquement la relaxe et le rapatriement de Tomas, seul Français incriminé.
L’information officielle les présente maintenant comme probablement de « faux randonneurs », qui seraient en réalité des agents révolutionnaires de la cause indépendantiste kabyle. L’affaire du papyrus berbère avait certainement pour but de déstabiliser le trône royal, fragiliser l’unité du Maroc.
Des salafistes demandent au roi de répudier la fiancée de son fils, avant même que le mariage ne soit annoncé !
Une révolte de la communauté berbère aurait même été déjouée.
Des arrestations ont lieu dans tout le pays.
Tout cela semble bien étrange : les preuves n’existent pas…
Pas encore ?
Troisième jour de garde-à-vue.
Les enquêteurs eux-mêmes ne savent pas vraiment ce qui est recherché par les autorités.
Alors que les propos rapportés des trois interrogatoires coïncident bien ensemble, l’équipe est remplacée par des agents spéciaux du gouvernement.
Yidir en avait entendu parler… il peut maintenant prendre conscience, à ses dépens, de leur existence.
Et pendant ce temps-là, à la surface…
La plupart des journalistes ont déjà feint d’oublier l’affaire du papyrus berbère !
Cela ne fait plus la une !
La presse populaire est passée à d’autres préoccupations, plus sordides : de nouveaux attentats viennent d’avoir lieu au Caire.
D’innocents touristes européens et américains sont à déplorer parmi les très nombreux morts, dont des victimes locales, que l’on ne compte pas avec autant de précision.
Il y a toujours la menace explicite, de la part des Factions Armées de l’Islam, de détruire les dernières pyramides.
Cela donne une réelle jouissance aux experts spécialistes, qui analysent les faits et qui étalent leurs certitudes sur la tolérance religieuse.
Sur la toile de l’Internet, l’alphabet poissons est toujours à l’honneur : les réseaux sociaux, moins assujettis aux systèmes, s’enflamment de plus en plus à propos du papyrus !
Beaucoup crient au complot.
L’innocence des trois amis semble évidente : les considérer comme des révolutionnaires de la cause Berbère est vraiment absurde. Il y a donc la crainte d’un grand mystère, qui permet aux autorités d’exiger le prolongement de la garde-à-vue et la nécessité de les tenir au secret. Bien d’autres raisons officieuses sont proposées, avec les explications les plus sages ou les plus folles :
Le papyrus et son écriture sont certainement authentiques !
Il doit venir d’une autre planète…
Ou du passé ?
Ou du futur…
Le texte écrit avec l’alphabet poissons prédit peut-être la fin du Monde ?
L’annonce d’un « nouveau » messie ?
La réalité d’un autre dieu — vraiment bon, celui-là — qui aurait été cachée ?
Si le papyrus est dissimulé au grand public, et puisque les trois découvreurs sont en prison, c’est bien que la vérité est ailleurs !
La trouvaille du papyrus berbère dérange !
Il fait peur au système.
La réponse est évidemment dans le texte. Les explications de Nancy, de Yidir et de Tomas offriraient au public de quoi le satisfaire. C’est cependant inimaginable de parler des cylindres de verre !
Leur vie serait en péril… leur réputation l’est déjà.
Seule une compréhension des signes de l’alphabet poissons révèlerait la vérité, sans mettre en danger quiconque. Les clichés offerts à la presse ont été confisqués, après leur diffusion heureusement. Malgré le fait que la plupart des sites d’information soient curieusement fermés ou bloqués, notamment au Maroc, il y a quelques dizaines de « pages » issues de blogs différents, accessibles à celles et ceux qui cherchent.
Qui saurait traduire ces fragments circulant sur la toile ?
De nouveaux documents très précis sont maintenant relayés par certains réseaux sociaux, afin de confirmer le canular ou de dénoncer l’escroquerie.
Certains propos diffamants sont relatés sur les trois amis, surtout sur Tomas, qui écrit beaucoup… trop aux goûts de certains.
Le supplice aura duré quatre jours.
Alors que certains agents envisageaient une méthode plus efficace pour faire parler les suspects, l’incident diplomatique est évité de justesse entre le Maroc et le Pérou : la mère de Nancy — Ambassadrice maintenant — est devenue depuis peu la déléguée permanente de la République du Pérou auprès de l’UNESCO ; elle est arrivée en fin de matinée à Agadir afin d’être reçue au Palais, où le roi séjourne actuellement… et pour retrouver sa fille, toujours en prison.
Suivant un protocole complexe, elle réussit à s’adresser directement au roi afin d’exiger la libération de Nancy et celle de Yidir, son fiancé, de plus en plus inquiété. Des charges commencent à être retenues contre lui, fabriquées de toutes pièces.
Le soutien de la France est singulièrement fort fort léger.
Cela choque la communauté maghrébine habitant la métropole, plutôt bien « intégrée ». Cette double nationalité, au lieu d’être une richesse, crée de plus en plus une démarque explicite.
Les Français maghrébins se sentent encore et toujours considérés comme citoyens de seconde zone. Cela est prouvé une nouvelle fois.
L’Étranger d’Albert Camus est remis tristement à l’honneur, par celles et ceux qui luttent contre ce racisme silencieux envers le passeport à deux faces.
Vêtus chacun d’une djellaba légère, pieds nus, ils jouent aux cartes, en buvant des bières…
Du Michel Delpech en fond sonore…
— Hello les garçons…
— Oh… toi… ma chérie…
Ce n’est pas la grande forme !
— Que pasa ? demande Tomas, surpris lui aussi par la mine déconfite de Nancy.
Elle défait ses sandales et entre dans le salon.
— Je vous mets les infos…
Nancy allume le poste de télévision, dont le son fait concurrence avec « Pour un flirt… ».
Elle trouve rapidement ce qu’elle cherchait, sur BFN-TV, où Julien Papire poursuit chaque jour son éternel numéro de journaliste avide et trouveur du bon scoop :
— Le dénouement auquel personne ne s’attendait… pour l’étrange papyrus à l’alphabet poissons !
Yidir et Tomas se lèvent pour la rejoindre.
— Vous n’allez pas être déçus, les garçons…
Le journaliste local et les chercheurs sont présentés dans l’amphithéâtre de la faculté, sans que Nancy, pourtant bien là lors du reportage, soit mentionnée. Elle est d’ailleurs invisible à l’écran.
Le papyrus est exposé avec de gros plans sur le texte et sur des caractères, révélant de très petits pixels.
En voix off, avec parfois son visage apparaissant à l’antenne, Julien Papire gère de ses studios à Paris l’ensemble de la cérémonie, avec une gravité qui ne lui est pas coutumière. Il semble même déçu par ce qu’il annonce, voire dans une certaine incrédulité :
— Les autorités marocaines, en accord avec les spécialistes internationaux présents sur les lieux, semblent formelles : ce papyrus est très ancien. Il aurait même probablement près de trois ou quatre mille ans d’âge…
Les chercheurs ont une certitude, quant à la supercherie de l’écriture.
L’alphabet poissons n’existerait pas… le docteur Ramadan l’affirme : c’est, selon ses conclusions, un faux sans intérêt, une suite aléatoire de signes géométriques, imprimée mécaniquement sur un papyrus volé en Égypte.
Bien que les pigments datent, les chercheurs ignorent encore le procédé utilisé par les faussaires.
Une plainte contre « X » est déposée pour vol et détérioration d’antiquité !
Des sirènes se font entendre dans la rue et à l’écran.
Des images télévisées de voitures de police, arrivant à l’hôtel des trois amis…
Slyman est à la porte de l’hôtel :
— Nous sommes en direct : la police procède actuellement à l’arrestation des trois randonneurs.
On frappe à la porte.
La police entre dans la suite…
C’est un capitaine qui a été envoyé par les autorités, pour gérer la scène de crime…
L’intervention est plutôt musclée, sans caméra présente.
La perquisition, menée par six agents, s’avère fort méthodique, avec confiscation de tout l’électronique.
Le reste de leurs affaires — vêtements et matériel de montagne — est vérifié avec soin.
Tous gardent leur calme.
Surtout Tomas, lorsque vient la fouille de son sac à dos où se trouve la bouteille thermos, contenant le fragment de papyrus.
Détachée de ses sangles, secouée, le fond inspecté du regard, même aidé du faisceau d’une lampe torche… rien semble-t-il.
Rien.
Une heure de recherches.
Pas de trace de quoi que ce soit pouvant incriminer les trois randonneurs ; rien qui permettrait de révéler quelques explications quant à la découverte du papyrus.
Tous leurs biens sont étalés dans la suite, puis stockés dans de grands sacs poubelle, sans aucune précaution. Le tout est déposé dans une des réserves de l’hôtel, sous scellés, accessible si nécessaire à un complément d’enquête.
Les motos sont examinées minutieusement.
Absolument rien de suspect, voire de compromettant, ne semble être signalé.
Une garde-à-vue a cependant été demandée par les plus hautes autorités.
Le grand luxe au Maroc : cellule individuelle pour chacun, avec bien entendu l’impossibilité de communiquer.
Les interrogatoires sans ménagement transforment les vacances de rêve en vrai cauchemar.
Les téléphones et tablettes sont contrôlés en vain. La prévoyance de Yidir a suffi heureusement, par l’effacement d’un maximum de données.
Le mode opératoire quelque peu archaïque, utilisé lors des investigations complémentaires, n’est pas suffisant pour déceler, ne serait-ce que les envois de mails codés par Nancy.
Les heures passent lentement, très lentement, dans les sous-sols de la préfecture d’Agadir.
Déjà deux jours à la question… et pas de relâche en vue pour les trois amis.
Yidir est davantage malmené. Sa double nationalité et ses origines berbères lui nuisent.
Quelques gardes, choqués, en rapportent même les faits dans la presse locale.
La tension monte au sein des communautés.
La France ne veut pas trop s’impliquer dans cette histoire et, finalement, demande uniquement la relaxe et le rapatriement de Tomas, seul Français incriminé.
L’information officielle les présente maintenant comme probablement de « faux randonneurs », qui seraient en réalité des agents révolutionnaires de la cause indépendantiste kabyle. L’affaire du papyrus berbère avait certainement pour but de déstabiliser le trône royal, fragiliser l’unité du Maroc.
Des salafistes demandent au roi de répudier la fiancée de son fils, avant même que le mariage ne soit annoncé !
Une révolte de la communauté berbère aurait même été déjouée.
Des arrestations ont lieu dans tout le pays.
Tout cela semble bien étrange : les preuves n’existent pas…
Pas encore ?
Troisième jour de garde-à-vue.
Les enquêteurs eux-mêmes ne savent pas vraiment ce qui est recherché par les autorités.
Alors que les propos rapportés des trois interrogatoires coïncident bien ensemble, l’équipe est remplacée par des agents spéciaux du gouvernement.
Yidir en avait entendu parler… il peut maintenant prendre conscience, à ses dépens, de leur existence.
Et pendant ce temps-là, à la surface…
La plupart des journalistes ont déjà feint d’oublier l’affaire du papyrus berbère !
Cela ne fait plus la une !
La presse populaire est passée à d’autres préoccupations, plus sordides : de nouveaux attentats viennent d’avoir lieu au Caire.
D’innocents touristes européens et américains sont à déplorer parmi les très nombreux morts, dont des victimes locales, que l’on ne compte pas avec autant de précision.
Il y a toujours la menace explicite, de la part des Factions Armées de l’Islam, de détruire les dernières pyramides.
Cela donne une réelle jouissance aux experts spécialistes, qui analysent les faits et qui étalent leurs certitudes sur la tolérance religieuse.
Sur la toile de l’Internet, l’alphabet poissons est toujours à l’honneur : les réseaux sociaux, moins assujettis aux systèmes, s’enflamment de plus en plus à propos du papyrus !
Beaucoup crient au complot.
L’innocence des trois amis semble évidente : les considérer comme des révolutionnaires de la cause Berbère est vraiment absurde. Il y a donc la crainte d’un grand mystère, qui permet aux autorités d’exiger le prolongement de la garde-à-vue et la nécessité de les tenir au secret. Bien d’autres raisons officieuses sont proposées, avec les explications les plus sages ou les plus folles :
Le papyrus et son écriture sont certainement authentiques !
Il doit venir d’une autre planète…
Ou du passé ?
Ou du futur…
Le texte écrit avec l’alphabet poissons prédit peut-être la fin du Monde ?
L’annonce d’un « nouveau » messie ?
La réalité d’un autre dieu — vraiment bon, celui-là — qui aurait été cachée ?
Si le papyrus est dissimulé au grand public, et puisque les trois découvreurs sont en prison, c’est bien que la vérité est ailleurs !
La trouvaille du papyrus berbère dérange !
Il fait peur au système.
La réponse est évidemment dans le texte. Les explications de Nancy, de Yidir et de Tomas offriraient au public de quoi le satisfaire. C’est cependant inimaginable de parler des cylindres de verre !
Leur vie serait en péril… leur réputation l’est déjà.
Seule une compréhension des signes de l’alphabet poissons révèlerait la vérité, sans mettre en danger quiconque. Les clichés offerts à la presse ont été confisqués, après leur diffusion heureusement. Malgré le fait que la plupart des sites d’information soient curieusement fermés ou bloqués, notamment au Maroc, il y a quelques dizaines de « pages » issues de blogs différents, accessibles à celles et ceux qui cherchent.
Qui saurait traduire ces fragments circulant sur la toile ?
De nouveaux documents très précis sont maintenant relayés par certains réseaux sociaux, afin de confirmer le canular ou de dénoncer l’escroquerie.
Certains propos diffamants sont relatés sur les trois amis, surtout sur Tomas, qui écrit beaucoup… trop aux goûts de certains.
Le supplice aura duré quatre jours.
Alors que certains agents envisageaient une méthode plus efficace pour faire parler les suspects, l’incident diplomatique est évité de justesse entre le Maroc et le Pérou : la mère de Nancy — Ambassadrice maintenant — est devenue depuis peu la déléguée permanente de la République du Pérou auprès de l’UNESCO ; elle est arrivée en fin de matinée à Agadir afin d’être reçue au Palais, où le roi séjourne actuellement… et pour retrouver sa fille, toujours en prison.
Suivant un protocole complexe, elle réussit à s’adresser directement au roi afin d’exiger la libération de Nancy et celle de Yidir, son fiancé, de plus en plus inquiété. Des charges commencent à être retenues contre lui, fabriquées de toutes pièces.
Le soutien de la France est singulièrement fort fort léger.
Cela choque la communauté maghrébine habitant la métropole, plutôt bien « intégrée ». Cette double nationalité, au lieu d’être une richesse, crée de plus en plus une démarque explicite.
Les Français maghrébins se sentent encore et toujours considérés comme citoyens de seconde zone. Cela est prouvé une nouvelle fois.
L’Étranger d’Albert Camus est remis tristement à l’honneur, par celles et ceux qui luttent contre ce racisme silencieux envers le passeport à deux faces.
* * * * *
L’expérience de la prison n’est souhaitable à personne, même le temps d’une garde-à-vue.
Cela marque toujours une vie.
Des ondes de choc qui se répercutent au quotidien.
Yidir avait raison : lorsque cela se passe au Maroc ou dans d’autres états qui sont totalitaires, surtout lorsque la sécurité nationale serait en danger, les individus incriminés — coupables ou présumés innocents — ne sont pas ménagés !
Des traumatismes indélébiles demeurent.
Du courage ?
Oui…
Une volonté rare, construite sur une réelle amitié ; cette passion qui les unit, à désirer l’aventure au-delà de la routine et des habitudes, pour senser la vie.
La force vive des trois amis a surpris les policiers.
L’idée saugrenue de ne pas garder secret la découverte du papyrus — qui est bien entendu une scandaleuse falsification — avec cette annonce stupide à la presse, est finalement ce qui peut leur être officiellement reproché.
Ils auraient dû — aussitôt l’objet du délit trouvé — en faire part aux autorités, avant d’épancher des absurdités aux regards du monde entier.
Ils sont coupables d’avoir discrédité le Maroc, par leur maladresse, en raison de leur orgueil démesuré à vouloir être célèbres, par une découverte qui n’en est pas une.
Si l’on veut bien accepter publiquement qu’ils n’y sont pour rien dans cette arnaque d’écriture à l’alphabet poissons, les autorités craignent officieusement qu’ils n’en sachent davantage.
À quel sujet ? De quoi parle-t-on ?
Mutisme et simulacre d’incompréhension totale de la part des trois amis : le mystère reste donc entier sur la réelle manière dont fut découvert le papyrus.
Les explications proposées sont inchangées.
Les services de recherche sont-ils convaincus ?
Absolument pas.
Cependant, l’implication de l’Ambassadrice exige la fin des interrogatoires et une libération rapide…
La suite doit être purement administrative.
La grotte désignée par l’oncle Issan — lui aussi fortement inquiété avec sa famille — a été fouillée de fond en comble, ainsi que les alentours…
Un vaste périmètre proche du Toubkal est maintenant interdit aux touristes… officiellement, par mesure de sécurité : il y aurait des risques d’éboulement.
Selon l’hypothèse de Nancy — comme le laissait sous-entendre le professeur — d’autres personnes auraient déjà été confrontées à des situations similaires, en trouvant des antiquités dérangeantes.
Il y aurait dans les archives de la faculté — selon les dires du professeur — beaucoup d’autres preuves de l’alphabet poissons, comme les signes trouvés gravés sur la paroi de la grotte…
Et combien de documents détruits ?
Pourquoi tout cela devrait-il rester caché au peuple marocain, comme à d’autres peuples d’Afrique ?
Quelles en sont les raisons, alors que la loi du silence perdure depuis si longtemps ?
Que personne n’en ait la mémoire, c’est impossible. Tenir un peuple dans la peur de ses peurs est une arme absolue pour obtenir le mutisme et la soumission.
L’épreuve de la garde-à-vue s’achève sans que ne soit dévoilé leur secret. Elle révèle l’incroyable importance de dissimuler au mieux les traces d’un passé qui inquiète tant les autorités.
Les autorités marocaines exigent la non diffusion des informations relatives à cette découverte… et les documents imposant encore et toujours le silence, sont validés par la France…
Ils doivent accepter que toute cette affaire soit classée très secret défense.
Nancy, Yidir et Tomas — sans s’être parlés encore — refusent personnellement de signer l’obligation de confidentialité, malgré les intimidations.
Si les trois avocats n’étaient pas présents, accompagnés de l’ambassadrice elle-même, un retour au sous-sol semblait assuré.
Quelques discussions, pesantes de menaces, et la liste des restrictions augmente : ils sont même déclarés persona non grata dans tout le royaume. C’est violent psychologiquement, particulièrement pour Yidir, qui risque d’être prochainement déchu de sa nationalité marocaine.
La demande en a été faite par le docteur Ramadan, nouvellement promu comme attaché au ministère de la culture.
Encore de longues heures pénibles à être sermonnés… voire humiliés.
La situation s’éternise.
Les téléphones, ainsi que les autres effets personnels dont toute l’informatique… grâce à d’âpres négociations, leur sont finalement rendus.
Libérés enfin.
La mère de Nancy les quitte, rassurée, après une longue discussion avec Yidir et Tomas, puis avec sa fille en tête à tête.
Elle laisse alors l’équipe poursuivre l’aventure, gérer le matériel et le retour en France, ne voulant davantage se mêler de leurs histoires.
La confiance qu’elle a vis-à-vis des trois amis est totale.
Le retour à l’hôtel se veut discret.
Ils récupèrent les sacs poubelles contenant leurs affaires, stockés dans un cagibi et retrouvent leur suite, avec une nouvelle assignation à résidence, jusqu’à l’embarquement prochain lors d’un vol direct et non commercial vers Paris : afin que la presse ne soit pas à l’arrivée.
Bains, sauna, hammam, massages…
Temps privilégiés pour les soins.
Les retrouvailles sont plutôt silencieuses. La présence de micros n’est pas exclue.
Il faut du temps pour s’apaiser, se restaurer.
Préparer le transport des motos.
À la télévision, allumée non-stop pour assourdir les sons, les amis regardent parfois le flash info de BFN-TV :
Images en boucle de la relaxe et de la sortie de prison…
Vues sur Nancy et Yidir, puis sur Tomas, qui met sa main devant l’objectif de la caméra : il refuse de parler au micro du journaliste local, quand ils montent dans la voiture…
Toujours de gros plans sur le papyrus…
Julien Papire commente les images :
— L’affaire du papyrus berbère à l’alphabet poissons…
Relaxe pour les trois randonneurs qui semblent eux-mêmes victimes de la supercherie !
Le mystère reste entier, tant sur le vol, sur la fabrication, que sur les raisons inconnues qui pourraient être avancées par les instigateurs de ce canular…
La piste d’un complot berbère n’est pas écartée.
D’autres centres de recherche indépendants crient au mensonge d’État. Ils exigent l’accès au papyrus… en vain.
Cela marque toujours une vie.
Des ondes de choc qui se répercutent au quotidien.
Yidir avait raison : lorsque cela se passe au Maroc ou dans d’autres états qui sont totalitaires, surtout lorsque la sécurité nationale serait en danger, les individus incriminés — coupables ou présumés innocents — ne sont pas ménagés !
Des traumatismes indélébiles demeurent.
Du courage ?
Oui…
Une volonté rare, construite sur une réelle amitié ; cette passion qui les unit, à désirer l’aventure au-delà de la routine et des habitudes, pour senser la vie.
La force vive des trois amis a surpris les policiers.
L’idée saugrenue de ne pas garder secret la découverte du papyrus — qui est bien entendu une scandaleuse falsification — avec cette annonce stupide à la presse, est finalement ce qui peut leur être officiellement reproché.
Ils auraient dû — aussitôt l’objet du délit trouvé — en faire part aux autorités, avant d’épancher des absurdités aux regards du monde entier.
Ils sont coupables d’avoir discrédité le Maroc, par leur maladresse, en raison de leur orgueil démesuré à vouloir être célèbres, par une découverte qui n’en est pas une.
Si l’on veut bien accepter publiquement qu’ils n’y sont pour rien dans cette arnaque d’écriture à l’alphabet poissons, les autorités craignent officieusement qu’ils n’en sachent davantage.
À quel sujet ? De quoi parle-t-on ?
Mutisme et simulacre d’incompréhension totale de la part des trois amis : le mystère reste donc entier sur la réelle manière dont fut découvert le papyrus.
Les explications proposées sont inchangées.
Les services de recherche sont-ils convaincus ?
Absolument pas.
Cependant, l’implication de l’Ambassadrice exige la fin des interrogatoires et une libération rapide…
La suite doit être purement administrative.
La grotte désignée par l’oncle Issan — lui aussi fortement inquiété avec sa famille — a été fouillée de fond en comble, ainsi que les alentours…
Un vaste périmètre proche du Toubkal est maintenant interdit aux touristes… officiellement, par mesure de sécurité : il y aurait des risques d’éboulement.
Selon l’hypothèse de Nancy — comme le laissait sous-entendre le professeur — d’autres personnes auraient déjà été confrontées à des situations similaires, en trouvant des antiquités dérangeantes.
Il y aurait dans les archives de la faculté — selon les dires du professeur — beaucoup d’autres preuves de l’alphabet poissons, comme les signes trouvés gravés sur la paroi de la grotte…
Et combien de documents détruits ?
Pourquoi tout cela devrait-il rester caché au peuple marocain, comme à d’autres peuples d’Afrique ?
Quelles en sont les raisons, alors que la loi du silence perdure depuis si longtemps ?
Que personne n’en ait la mémoire, c’est impossible. Tenir un peuple dans la peur de ses peurs est une arme absolue pour obtenir le mutisme et la soumission.
L’épreuve de la garde-à-vue s’achève sans que ne soit dévoilé leur secret. Elle révèle l’incroyable importance de dissimuler au mieux les traces d’un passé qui inquiète tant les autorités.
Les autorités marocaines exigent la non diffusion des informations relatives à cette découverte… et les documents imposant encore et toujours le silence, sont validés par la France…
Ils doivent accepter que toute cette affaire soit classée très secret défense.
Nancy, Yidir et Tomas — sans s’être parlés encore — refusent personnellement de signer l’obligation de confidentialité, malgré les intimidations.
Si les trois avocats n’étaient pas présents, accompagnés de l’ambassadrice elle-même, un retour au sous-sol semblait assuré.
Quelques discussions, pesantes de menaces, et la liste des restrictions augmente : ils sont même déclarés persona non grata dans tout le royaume. C’est violent psychologiquement, particulièrement pour Yidir, qui risque d’être prochainement déchu de sa nationalité marocaine.
La demande en a été faite par le docteur Ramadan, nouvellement promu comme attaché au ministère de la culture.
Encore de longues heures pénibles à être sermonnés… voire humiliés.
La situation s’éternise.
Les téléphones, ainsi que les autres effets personnels dont toute l’informatique… grâce à d’âpres négociations, leur sont finalement rendus.
Libérés enfin.
La mère de Nancy les quitte, rassurée, après une longue discussion avec Yidir et Tomas, puis avec sa fille en tête à tête.
Elle laisse alors l’équipe poursuivre l’aventure, gérer le matériel et le retour en France, ne voulant davantage se mêler de leurs histoires.
La confiance qu’elle a vis-à-vis des trois amis est totale.
Le retour à l’hôtel se veut discret.
Ils récupèrent les sacs poubelles contenant leurs affaires, stockés dans un cagibi et retrouvent leur suite, avec une nouvelle assignation à résidence, jusqu’à l’embarquement prochain lors d’un vol direct et non commercial vers Paris : afin que la presse ne soit pas à l’arrivée.
Bains, sauna, hammam, massages…
Temps privilégiés pour les soins.
Les retrouvailles sont plutôt silencieuses. La présence de micros n’est pas exclue.
Il faut du temps pour s’apaiser, se restaurer.
Préparer le transport des motos.
À la télévision, allumée non-stop pour assourdir les sons, les amis regardent parfois le flash info de BFN-TV :
Images en boucle de la relaxe et de la sortie de prison…
Vues sur Nancy et Yidir, puis sur Tomas, qui met sa main devant l’objectif de la caméra : il refuse de parler au micro du journaliste local, quand ils montent dans la voiture…
Toujours de gros plans sur le papyrus…
Julien Papire commente les images :
— L’affaire du papyrus berbère à l’alphabet poissons…
Relaxe pour les trois randonneurs qui semblent eux-mêmes victimes de la supercherie !
Le mystère reste entier, tant sur le vol, sur la fabrication, que sur les raisons inconnues qui pourraient être avancées par les instigateurs de ce canular…
La piste d’un complot berbère n’est pas écartée.
D’autres centres de recherche indépendants crient au mensonge d’État. Ils exigent l’accès au papyrus… en vain.
* * * * *
L’avion est en roulage sur le tarmac…
Attente des trois amis, sous surveillance policière…
Pour leur départ, la présence du professeur Aït Oukaci et de sa famille, ainsi que de Slyman, le journaliste local — tous malmenés par les autorités — est plutôt soulageante.
L’oncle Issan n’avait donc pas la liberté d’agir pendant les recherches : cela explique parfaitement la distance prise vis-à-vis de Nancy.
Ils en savent tous bien plus qu’ils n’ont voulu le dire… qu’ils n’ont pu le dire.
Ou plutôt, ils espèrent donner davantage de lumière sur cette histoire, quand le monde sera prêt à étudier, à apprendre autrement : en dépassant les certitudes imposées.
Si l’on annonçait réellement la situation en racontant les scènes vécues dans la grotte : la découverte des cylindres notamment, qui croirait vraiment à cette affaire ?
Ce n’est pas encore aujourd’hui — au Maroc et ailleurs — que de telles réalités historiques peuvent jaillir… En effet, la liberté d’information et d’expression reste très relative, limitée à obéir aux lois civiles et religieuses, liées aux certitudes en vigueur.
Peut-être en France, patrie des droits de l’homme ?
Pas sûr non-plus.
Tomas ne le sait que trop : la plus grande qualité qui fait la force d’un peuple unifié et soumis, c’est la lâcheté de chaque individu.
C’est plutôt un à jamais, qu’un au-revoir… en tous les cas, sur les terres marocaines.
On s’embrasse, sans rien dire, sous le regard méfiant de l’agent de sécurité.
Issan donne discrètement une enveloppe à Yidir, parmi quelques cadeaux à partager pour l’équipe.
L’avion décolle…
La courte lettre, écrite en berbère, explique que la situation est loin d’être apaisée.
Officiellement l’affaire est close. Officieusement, c’est la panique.
Les autorités sont dans l’affolement général.
Si la mère de Nancy n’avait pas débarqué, ils seraient encore à la question, et sous penthotal, probablement !
Leurs téléphones sont mis sur écoute et des mouchards peuvent capter leurs dialogues au quotidien.
La police française a accepté d’être en collaboration directe avec les services secrets marocains, pour les surveiller.
Leurs appartements en France ont été certainement visités.
Pour celui de Tomas, c’est peu probable avec Basile qui squatte les lieux pour garder Sumo et — surtout — arroser les fleurs !
Il faut rester prudent : éviter toute discussion dangereuse.
Issan leur assure sa toute confiance ; il les prie d’œuvrer en secret afin de résoudre le mystère.
Il sait que le papyrus est un vrai… son alphabet poissons de même.
Avec finesse, il les remercie de ne pas lui avoir tout dit sur les circonstances de la découverte… pour le protéger des autorités, lors des longues heures passées à être questionné sur l’affaire.
Il va poursuivre les recherches de son côté, discrètement.
L’aventure doit continuer.
L’Histoire est à découvrir, sous un autre regard.
Attente des trois amis, sous surveillance policière…
Pour leur départ, la présence du professeur Aït Oukaci et de sa famille, ainsi que de Slyman, le journaliste local — tous malmenés par les autorités — est plutôt soulageante.
L’oncle Issan n’avait donc pas la liberté d’agir pendant les recherches : cela explique parfaitement la distance prise vis-à-vis de Nancy.
Ils en savent tous bien plus qu’ils n’ont voulu le dire… qu’ils n’ont pu le dire.
Ou plutôt, ils espèrent donner davantage de lumière sur cette histoire, quand le monde sera prêt à étudier, à apprendre autrement : en dépassant les certitudes imposées.
Si l’on annonçait réellement la situation en racontant les scènes vécues dans la grotte : la découverte des cylindres notamment, qui croirait vraiment à cette affaire ?
Ce n’est pas encore aujourd’hui — au Maroc et ailleurs — que de telles réalités historiques peuvent jaillir… En effet, la liberté d’information et d’expression reste très relative, limitée à obéir aux lois civiles et religieuses, liées aux certitudes en vigueur.
Peut-être en France, patrie des droits de l’homme ?
Pas sûr non-plus.
Tomas ne le sait que trop : la plus grande qualité qui fait la force d’un peuple unifié et soumis, c’est la lâcheté de chaque individu.
C’est plutôt un à jamais, qu’un au-revoir… en tous les cas, sur les terres marocaines.
On s’embrasse, sans rien dire, sous le regard méfiant de l’agent de sécurité.
Issan donne discrètement une enveloppe à Yidir, parmi quelques cadeaux à partager pour l’équipe.
L’avion décolle…
La courte lettre, écrite en berbère, explique que la situation est loin d’être apaisée.
Officiellement l’affaire est close. Officieusement, c’est la panique.
Les autorités sont dans l’affolement général.
Si la mère de Nancy n’avait pas débarqué, ils seraient encore à la question, et sous penthotal, probablement !
Leurs téléphones sont mis sur écoute et des mouchards peuvent capter leurs dialogues au quotidien.
La police française a accepté d’être en collaboration directe avec les services secrets marocains, pour les surveiller.
Leurs appartements en France ont été certainement visités.
Pour celui de Tomas, c’est peu probable avec Basile qui squatte les lieux pour garder Sumo et — surtout — arroser les fleurs !
Il faut rester prudent : éviter toute discussion dangereuse.
Issan leur assure sa toute confiance ; il les prie d’œuvrer en secret afin de résoudre le mystère.
Il sait que le papyrus est un vrai… son alphabet poissons de même.
Avec finesse, il les remercie de ne pas lui avoir tout dit sur les circonstances de la découverte… pour le protéger des autorités, lors des longues heures passées à être questionné sur l’affaire.
Il va poursuivre les recherches de son côté, discrètement.
L’aventure doit continuer.
L’Histoire est à découvrir, sous un autre regard.
* * * * *
La gare de Lyon.
Devant le TGV au départ, direction « Montpellier La Mogère », étreinte des amis… sous la surveillance d’un agent, pas tant discret qu’il ne le pense.
Tristesse certaine d’une séparation. Et résignation silencieuse qui n’est qu’une apparence.
Chacun avec ses secrets… le temps de se préparer !
La lutte ne fait que commencer.
Tomas monte en première classe.
Le train démarre, laissant Nancy et Yidir sur le quai, main dans la main.
C'est la fin de la première partie
Tomas
en un clic
découvrez la seconde partie :
Julien
et son premier chapitre :
Jeu de presse…
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L'affaire du papyrus berbère est un récit initiatique, première partie des Amours d'un autre monde, épisode 1 du Cycle de Thulé des écrits de Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
tous droits réservés ©.
Toute phrase sortie de son contexte pour un usage fallacieux sera considérée comme acte détestable de manipulation et sera rejetée par l'auteur qui accueille la légitimité de cet écrit uniquement reçu dans son intégralité.
Si le nom de l'auteur Yves Philippe de Francqueville apparaît souvent, c'est pour donner de l'aisance aux moteurs de recherche…
Vous avez lu le chapitre cinq :
L'épreuve
de la première partie
Tomas
du livre
L'affaire du papyrus berbère
écrit par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
L'épreuve
de la première partie
Tomas
du livre
L'affaire du papyrus berbère
écrit par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.