Yves Philippe de Francqueville
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
seconde partie :
Julien
Chapitre trois :
Tensions…
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
seconde partie :
Julien
Chapitre trois :
Tensions…
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Un récit
autour et au-delà
du Cycle de l’Austrel :
Le Cycle de Thulé
Épisode 1
L’affaire
du papyrus berbère
Les amours
d’un autre monde
première partie
© Saint-Aël 2019
Traduit de l’américain
par Olam Salomon P.
Seconde version supervisée
par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
à Montpellier, mmxix.
Imprimé pour le plaisir,
aux dépens de l'auteur,
sans l'approbation, ni les privilèges…
de ceux qui pensent être dépositaires
de la vérité et, donc, des pouvoirs…
D’après HÉRACLITE,
En relecture libérée de toute gravité :
« La dispute est mère de toute rencontre et de toute création »
Si vous avez manqué le début du récit,
d'un clic allez au prologue : La Maison des Légendes
ou alors :
d'un clic allez au prologue : La Maison des Légendes
ou alors :
Suite de la seconde partie
Chapitre trois
Tensions…
« 09 H 07 » au réveil ultra moderne, posé sur la cheminée de la chambre de Yidir, dans son bel appartement haussmannien.
Pas d’autre source lumineuse éclairant la pièce aux volets clos.
Le téléphone de Nancy — oublié sur une étagère de la salle de bains — sonne depuis quelques secondes.
Nancy se lève en douceur, dans la pénombre, tentant d’éviter de perturber le sommeil de son ami.
Elle prend la communication, tout en refermant la porte donnant sur la chambre.
— Oui, allô…
Allô ?
— Bonjour Madame, Julien Papire de BFN-TV.
— Comment avez-vous obtenu mon numéro ?
— Par une de vos amies, qui m’a fait confiance.
J’aimerais m’entretenir avec vous.
C’est au sujet de ce papyrus, découvert au Maroc.
— Désolée Monsieur, je n’ai rien de plus à vous dire que vous ne sachiez déjà.
— Pardonnez-moi d’insister… c’est en lien avec votre ami Tomas de Saint-Aël.
J’ai lu cette nuit une toute petite partie de ses œuvres… j’ai compris que votre histoire est nécessairement vraie.
— Nos soucis avec les autorités sont suffisants pour ne pas continuer à alimenter les polémiques journalistiques.
Même si vous commencez enfin à respecter nos dires, après tant de massacres, je ne peux, je ne souhaite en aucun cas communiquer avec vous.
— Comprenez, Madame, que mon appel est tout ce qu’il y a de plus sérieux, de plus respectueux.
Je vous prie de ne pas me préjuger.
Sincèrement, je peux vous aider.
J’aimerais vous aider.
Il est important que nous puissions nous voir !
Nancy commence à s’énerver.
— Ah, ce n’est pas possible !
Non, vraiment…
N’insistez-pas.
Les bribes de communications réveillent Yidir, qui ouvre les volets avec sa télécommande :
— Qui est-ce ma chérie ?
À cette heure ? Un dimanche ?
Un souci ? Tomas ?
Il entend Nancy répliquer :
— Merci de nous laisser tranquilles !
Bon dimanche Monsieur. elle raccroche, sans laisser à Julien Papire la possibilité de s’expliquer davantage.
Ah, ces fouilles-merdes de journalistes, dit-elle en revenant vers Yidir, dans la chambre enluminée par le soleil d’un beau matin d’août.
— Comme tu es belle ma chérie, même lorsque tu es en colère…
Ta nuisette te va à ravir, brillante dans les rayons du soleil…
Viens me conter tes malheurs, je vais les transformer en bonheur !
Yidir s’est assis dans le grand lit, révélant son torse nu.
Il en dévoile davantage encore…
C’est un plaisir d’accueillir sa compagne, d’une douce étreinte.
Vivre l’amour permet d’aider à relativiser la bêtise humaine.
Pas d’autre source lumineuse éclairant la pièce aux volets clos.
Le téléphone de Nancy — oublié sur une étagère de la salle de bains — sonne depuis quelques secondes.
Nancy se lève en douceur, dans la pénombre, tentant d’éviter de perturber le sommeil de son ami.
Elle prend la communication, tout en refermant la porte donnant sur la chambre.
— Oui, allô…
Allô ?
— Bonjour Madame, Julien Papire de BFN-TV.
— Comment avez-vous obtenu mon numéro ?
— Par une de vos amies, qui m’a fait confiance.
J’aimerais m’entretenir avec vous.
C’est au sujet de ce papyrus, découvert au Maroc.
— Désolée Monsieur, je n’ai rien de plus à vous dire que vous ne sachiez déjà.
— Pardonnez-moi d’insister… c’est en lien avec votre ami Tomas de Saint-Aël.
J’ai lu cette nuit une toute petite partie de ses œuvres… j’ai compris que votre histoire est nécessairement vraie.
— Nos soucis avec les autorités sont suffisants pour ne pas continuer à alimenter les polémiques journalistiques.
Même si vous commencez enfin à respecter nos dires, après tant de massacres, je ne peux, je ne souhaite en aucun cas communiquer avec vous.
— Comprenez, Madame, que mon appel est tout ce qu’il y a de plus sérieux, de plus respectueux.
Je vous prie de ne pas me préjuger.
Sincèrement, je peux vous aider.
J’aimerais vous aider.
Il est important que nous puissions nous voir !
Nancy commence à s’énerver.
— Ah, ce n’est pas possible !
Non, vraiment…
N’insistez-pas.
Les bribes de communications réveillent Yidir, qui ouvre les volets avec sa télécommande :
— Qui est-ce ma chérie ?
À cette heure ? Un dimanche ?
Un souci ? Tomas ?
Il entend Nancy répliquer :
— Merci de nous laisser tranquilles !
Bon dimanche Monsieur. elle raccroche, sans laisser à Julien Papire la possibilité de s’expliquer davantage.
Ah, ces fouilles-merdes de journalistes, dit-elle en revenant vers Yidir, dans la chambre enluminée par le soleil d’un beau matin d’août.
— Comme tu es belle ma chérie, même lorsque tu es en colère…
Ta nuisette te va à ravir, brillante dans les rayons du soleil…
Viens me conter tes malheurs, je vais les transformer en bonheur !
Yidir s’est assis dans le grand lit, révélant son torse nu.
Il en dévoile davantage encore…
C’est un plaisir d’accueillir sa compagne, d’une douce étreinte.
Vivre l’amour permet d’aider à relativiser la bêtise humaine.
* * * * *
À Montpellier, il doit être neuf heures treize ou quatorze au vieux cartel. C’est une tentative d’intrusion similaire du journaliste, auprès de Tomas : ce dernier est à l’ordinateur du salon lorsque le téléphone s’allume sous ses yeux, sans réveiller Sumo qui dort sur un fauteuil, au plus près.
Savourant une petite pause méritée, après deux bonnes heures d’écriture plaisir, Tomas n’aime pas trop être dérangé dans ses aventures.
Un numéro anonyme… un transfert de la ligne fixe…
Un contact, un dimanche matin, pour le boulot ?
Ce n’est pas habituel de se cacher ainsi.
La plupart des patients savent que Tomas tente d’être disponible au mieux et ne masquent pas leurs appels. Si c’est vraiment une urgence, il prendra le temps d’écouter la messagerie !
C’est certainement un emmerdeur : un rappel en effet, toujours masqué, sans messagerie encore… puis un troisième appel, directement sur le mobile, laissant cette fois apparaître un numéro qu’il ne connaît pas ; l’option bloquante étant activée pour les anonymes.
Julien décroche en mettant ses oreillettes, afin de poursuivre sa partie au mieux…
C’est bien un emmerdeur : Julien Papire tente sa chance avec Tomas, juste après sa déconfiture auprès de Nancy. Lui-même à l’appareil, il insiste, il supplie.
Tomas se sait probablement sur écoute.
Chaque parole doit être pesée, davantage encore que dans son quotidien…
Même si son état de psychanalyste joue à son avantage, il redoute néanmoins les journalistes et leur capacité à déformer tous propos, lorsque cela permet d’accroître une audience.
Sur l’Internet, combien de ses communications ont déjà été malmenées, faussées et critiquées à tort… en raison d’une phrase sortie par malveillance de son contexte ?
S’amuser un peu, en veillant surtout à ne pas se mettre en danger ?
Il s’octroie quelques minutes à consacrer au système, avant de reprendre l’écriture.
C’est formidable d’avoir de la matière à façonner, pour le pirate des mots qu’il aime être ; qu’il revendique.
Les critiques de Tomas fusent.
La dernière émission de « L’histoire sous un autre regard » était finalement sans intérêt.
Les précédentes aussi.
Julien Papire, malmené, s’accroche pourtant au dialogue… désire à tout prix la communication, en faisant étonnamment preuve d’humilité…
Il ose même se confier, parle de lui…
Il reconnaît que la presse officielle a pris le parti de décrédibiliser la découverte. Chez certains journalistes comme lui — à ce qu’il raconte — l’interrogation demeure.
Il est historien de formation, professeur, avant d’avoir eu l’opportunité d’un concours interne… son entrée réussie à L’École de Journalisme… et sa belle ascension dans les médias.
L’histoire du papyrus le passionne de plus en plus, non pour le scoop, mais pour la recherche.
Il est vrai que si personne, actuellement, n’est en mesure d’œuvrer suffisamment et avec sérieux sur cette étrange écriture à l’alphabet poissons, cette découverte ne le laisse pas indifférent, comme bien entendu des centaines de milliers d’internautes à travers le monde.
Une rencontre est souhaitée…
Tomas la refuse, comme tout entretien enregistré : il n’a aucune confiance en la presse…
L’insistance répétée est vaine pour le journaliste.
Julien Papire, certainement persuadé de pouvoir soutirer quelques informations, ne lâche pas.
Il est vrai que quelques concours sont lancés, afin de primer la personne qui réussira à expliquer l’alphabet poissons… Ainsi, un riche armateur chinois annonce une offre de treize millions de dollars, à qui traduira les vingt mètres de ce papyrus ! Il a déposé les fonds dans une banque privée et nommé un huissier avec une équipe de chercheurs chargée de vérifier l’exactitude de la découverte.
En contrepartie, il exige que l’intégralité du texte soit à la disposition de tous, quelle que soit la nature de ce qui est conté.
La bonne blague : le risque est quasi nul de trouver un gagnant, puisque personne ne possède les images de la totalité du papyrus…
Tomas lui-même — comme Yidir d’ailleurs — ne sait toujours pas le secret de Nancy.
La communication s’éternise.
— Sérieusement, dit Tomas, vous acceptez la véracité de ce papyrus ou vous attendez davantage d’informations, afin de continuer le buzz ? Que vous méritiez votre salaire de fouille-merde ?
Je suis fatigué de vous entendre !
— Écoutez-moi…
Encore un instant, je vous prie.
Monsieur, si je m’obstine à vous rencontrer, ce n’est pas dans un jeu de harcèlement malsain, ni pour satisfaire la presse people.
Au début — c’est vrai — cette histoire, je l’ai prise à la rigolade.
Le débat d’hier soir était même orchestré, à la demande de mon producteur, afin de ridiculiser les partisans de la théorie du complot.
Grâce à l’audace d’Emmanuelle Cespedès, que vous connaissez… et qui m’a donné votre numéro… j’ai eu conscience, pendant l’émission, que cette affaire ne méritait pas de rester confinée aux occasions de plus à offrir des shows télévisés.
Il y a davantage à puiser, j’en suis convaincu ! Cela m’intéresse sincèrement.
— Je n’ai aucune confiance dans les petites gens de votre espèce.
Vous savez que nous sommes sur écoute… et vous enregistrez probablement notre conversation…
J’en ai suffisamment dit pour vous permettre de réaliser une belle page, en puisant quelques extraits hors contexte, afin de trouver matière à polémiquer.
Entendez-moi bien : je déteste le monde journalistique, formaté comme vous, à « la grande école des ratés » !
Quelques secondes de silence de la part du journaliste…
— Ah, non…
Non, en fait !
Que vous soyez sur écoute ?
Je ne l’avais pas imaginé…
J’aurais dû y penser…
Merci, oui… cela conforte mon idée !
Ah… bien…
Je, je vous sais psychanalyste et plutôt apprécié pour votre capacité à l’écoute et au discernement.
Bon, croyez-moi ou pas : je ne suis pas non plus avec un micro à la main.
Oui, j’ai suivi les préceptes insupportables de l’école ; oui je suis bien un élève de Dick May…
Même si ma parole donnée n’a que fort peu de valeur en effet… de par ma profession… je suis — en-deçà du journaliste à sensations que vous pensez connaître — un être sensible, oui.
Je suis soucieux de m’instruire, davantage même que de m’informer ou d’informer ; je l’avoue parfois, de déformer.
Jamais je n’ai eu le désir de désinformer.
Cette nuit, après l’émission, secoué par les propos tenus par les invités et interpellé par un très grand nombre d’SMS reçus, j’ai voulu en savoir un peu plus sur les trois protagonistes de l’affaire, dont nous n’avions pas l’autorisation de parler lors du débat. Vous citer était interdit, soi-disant à la demande de vos avocats…
En fait, l’ordre venait de l’exigence de la production.
Après quelques recherches, j’ai pu découvrir qui étaient Nancy Caral, sa mère ambassadrice, Yidir Aït Oukaci, et vous surtout… dont j’ai lu, grâce à l’internet, déjà deux de vos essais, avant de céder au sommeil.
Ce matin, même si je n’ai dormi que trois heures, je me devais de vous contacter.
Le peu de ce que j’ai pu comprendre de vos travaux m’a passionné.
Votre recherche sur ce que vous nommez « la philanalyse » est passionnante. D’ailleurs, c’est ainsi que j’ai su que vous étiez un ami proche d’Emmanuelle Cespedès…
Par ma propre analyse, j’ai compris que vous ne pouviez pas avoir triché sur votre découverte, quand je réfléchis à ce que vous écrivez…
Corps – cœur – esprit… c’est génial. Vous êtes un chercheur et non un falsificateur.
J’ai alors surtout pris conscience que votre opération « presse » au Maroc était de votre initiative et…
-- Et vous allez maintenant vous taire !
S’il vous plaît.
C’est fatigant de devoir partager mes recherches et mes découvertes par téléphone, avec des voyeurs non invités, qui doivent probablement s’ennuyer à mourir de notre discussion pataphysique.
Monsieur Papire, j’attends par SMS un de vos numéros personnels.
Je vous contacterai peut-être un soir, avec une certaine passion qui doit encore demeurer vierge de tout jugement critique…
Nous parlerons philosophie avec poésie, à défaut d’inventer des histoires qui n’existent pas !
Tomas raccroche sans laisser le temps d’une réponse ; il se lève en criant « winner », devant Sumo médusé, qui s’étire et baille.
La partie est gagnée sur l’ordinateur, soit…
Qu’en est-il vis-à-vis du journaliste ?
Une manche pour Tomas, c’est sûr… il semblerait en effet que Julien Papire puisse avoir enfin un réel nouveau regard sur l’histoire. Le laisser parler davantage au téléphone eut été risqué pour eux deux.
Oui, rien n’est certain quant aux intentions de cet obsédé du show…
Tout est possible : se mettre à nu, se dévoiler sans pudeur afin de décrocher LE scoop ; ou vouloir sincèrement entrer dans la confidence, afin de l’aider ?
Méfiance, méfiance.
S’il dit s’être plu à lire et à apprécier ses recherches sur la philanalyse au point de la nommer… c’est peut-être une porte qui s’ouvre ?
Tomas tombe-t-il sous le charme d’un dangereux séducteur, qui va l’entraîner dans un massacre de plus, ou est-ce LA chance qui s’annonce… à ne pas rejeter surtout ?
Comme depuis toujours, Tomas se perd avec lui-même.
Et toujours, toujours cette solitude étrangère…
Au même instant, un nouvel SMS arrive.
Juste un numéro inconnu entouré de deux émoticônes : le premier qui fait la gueule, l’autre qui sourit :
Pourquoi ces émoticônes ?
Le journaliste est-il plein d’humour comme à son habitude ?
C’est presque de la drague !
A-t-il compris le danger causé par trop de paroles, s’ils sont sur écoute ?
Son insistance à entrer dans l’aventure est-elle vraiment à considérer comme une opportunité pour espérer un jour comprendre le papyrus, pouvoir dévoiler au monde leur extraordinaire trésor, sans se fourvoyer ?
Être en bons termes avec un journaliste, c’est fort utile, mais est-ce possible ?
Ah… Slyman a été plus que correct ; même engagé pour leur cause…
Bien : où cela va-t-il mener ?
Au mieux, s’il se fait rouler… ce sera à une impasse de plus ; au pire, il risque de subir un nouvel étalage nauséeux de sa vie privée, sur grand écran cette fois ?
L’honneur, c’est comme les allumettes dit le proverbe : quand c’est brûlé une fois, il n’y a pas de retour possible.
Tomas n’a plus rien à craindre du système.
Il accueille le potentiel de la rencontre.
La phrase de François Mauriac lui revient :
Le journaliste est-il plein d’humour comme à son habitude ?
C’est presque de la drague !
A-t-il compris le danger causé par trop de paroles, s’ils sont sur écoute ?
Son insistance à entrer dans l’aventure est-elle vraiment à considérer comme une opportunité pour espérer un jour comprendre le papyrus, pouvoir dévoiler au monde leur extraordinaire trésor, sans se fourvoyer ?
Être en bons termes avec un journaliste, c’est fort utile, mais est-ce possible ?
Ah… Slyman a été plus que correct ; même engagé pour leur cause…
Bien : où cela va-t-il mener ?
Au mieux, s’il se fait rouler… ce sera à une impasse de plus ; au pire, il risque de subir un nouvel étalage nauséeux de sa vie privée, sur grand écran cette fois ?
L’honneur, c’est comme les allumettes dit le proverbe : quand c’est brûlé une fois, il n’y a pas de retour possible.
Tomas n’a plus rien à craindre du système.
Il accueille le potentiel de la rencontre.
La phrase de François Mauriac lui revient :
« Nous méritons chacune de nos rencontres.
Elles sont attachées à notre destinée
et ont une signification
qu’il nous appartient de déchiffrer ».
Elles sont attachées à notre destinée
et ont une signification
qu’il nous appartient de déchiffrer ».
C’est le moment d’utiliser l’ancien portable de Thérèse, récupéré à l’occasion pour les appels discrets.
Avant de lancer la communication… il saisit la subtilité : Julien Papire est rusé… oui, et audacieux même, s’il a codé en toute intelligence son message…
Les émoticônes différents ne sont pas là pour le fun…
Le numéro de téléphone est certainement inversé, ou retourné ?
La réponse est dans le choix des deux émoticônes : « retourner » pour avoir le bon numéro.
De son propre téléphone, Tomas appelle tout d’abord sur le numéro « à l’endroit » et tombe sur une messagerie où il annonce que la rencontre se fera mardi midi à Paris, en attente de confirmation.
Quelques secondes d’appel ensuite avec le portable de Thérèse.
Cette fois, le numéro inversé lui permet d’être de nouveau en direct avec Julien, enchanté d’avoir été compris dans son plan : un rendez-vous ce soir à Montpellier est accueilli avec grande joie par le journaliste, actuellement en vacance de télévision, excepté pour son émission du samedi.
La réponse positive enchante Tomas… Il faudra improviser selon la situation.
Avant de lancer la communication… il saisit la subtilité : Julien Papire est rusé… oui, et audacieux même, s’il a codé en toute intelligence son message…
Les émoticônes différents ne sont pas là pour le fun…
Le numéro de téléphone est certainement inversé, ou retourné ?
La réponse est dans le choix des deux émoticônes : « retourner » pour avoir le bon numéro.
De son propre téléphone, Tomas appelle tout d’abord sur le numéro « à l’endroit » et tombe sur une messagerie où il annonce que la rencontre se fera mardi midi à Paris, en attente de confirmation.
Quelques secondes d’appel ensuite avec le portable de Thérèse.
Cette fois, le numéro inversé lui permet d’être de nouveau en direct avec Julien, enchanté d’avoir été compris dans son plan : un rendez-vous ce soir à Montpellier est accueilli avec grande joie par le journaliste, actuellement en vacance de télévision, excepté pour son émission du samedi.
La réponse positive enchante Tomas… Il faudra improviser selon la situation.
* * * * *
Un dimanche à la campagne, dans le Gard, comme de coutume, pour un bon déjeuner familial.
Les communications sont explicites et devraient satisfaire les autorités, si les écoutes perdurent.
La surveillance de Tomas, outre téléphonique, se limite semble-t-il pour le moment à veiller sur les entrées et sorties de l’immeuble.
Il prend sa voiture au garage, sans remarquer un suivi particulier.
Il sera probablement attendu au retour.
Chez Thérèse et John, après un repas festif, le plaisir d’un cigare, puis de quelques traversées dans la piscine à l’eau bien claire, un peu froide, sur la peau de son corps nu…
Vivre !
L’heure du thé, le temps de quelques disputes passionnantes avec John sur les arts et, toujours, les interrogations quant au sens de l’alphabet poissons…
Il est temps maintenant d’oser un nouveau contact avec Julien Papire, en utilisant le téléphone de la voisine : il se trouve déjà depuis près de deux heures dans le train, en route pour Montpellier, certainement suivi.
Des retrouvailles à la nouvelle gare de Nîmes-Manduel… dans moins de vingt minutes… la surprise sera totale si quelques agents veillent… et un peu de discrétion assurée pour un temps certain !
Avec la voiture de John, Tomas se gare au plus près de la sortie des parkings.
Julien — ravi de l’aventure — joue le jeu comme un super agent secret : il s’installe au bar du TGV, quelques minutes avant l’arrêt prévu à Nîmes. Il commande de quoi dîner, ayant laissé volontairement, sur son siège passager une pochette emplie de magazines, son chargeur de portable, un parapluie et son étui à lunettes (vide), de quoi assurer au veilleur un retour logique.
Reconnu par quelques afficionados de ses émissions où le sang coule souvent dans l’arène, il papote avec plaisir.
Relatant les combats épiques de la veille, il trinque à la presse people : des bières qu’il offre à ses fans…
L’annonce prochaine d’une minute d’arrêt pour les voyageurs qui descendent dans la campagne gardoise…
Julien s’excuse pour aller aux toilettes…
Les w.-c. du haut semblent occupés, au geste de Julien sur la porte, à la vue du préposé à la surveillance…
Il descend pour accéder à ceux du bas, et au moment où la fermeture des portes est annoncée — départ imminent — Julien sort sur le quai… en grand champion.
La prise de conscience de sa disparition prendra quelques minutes !
Beaucoup trop tard pour tenter de le retrouver…
Le train roule déjà à vive allure vers Montpellier.
— Orchestration de maîtres, ose dire Tomas, lorsqu’ils se retrouvent dans la voiture.
Les communications sont explicites et devraient satisfaire les autorités, si les écoutes perdurent.
La surveillance de Tomas, outre téléphonique, se limite semble-t-il pour le moment à veiller sur les entrées et sorties de l’immeuble.
Il prend sa voiture au garage, sans remarquer un suivi particulier.
Il sera probablement attendu au retour.
Chez Thérèse et John, après un repas festif, le plaisir d’un cigare, puis de quelques traversées dans la piscine à l’eau bien claire, un peu froide, sur la peau de son corps nu…
Vivre !
L’heure du thé, le temps de quelques disputes passionnantes avec John sur les arts et, toujours, les interrogations quant au sens de l’alphabet poissons…
Il est temps maintenant d’oser un nouveau contact avec Julien Papire, en utilisant le téléphone de la voisine : il se trouve déjà depuis près de deux heures dans le train, en route pour Montpellier, certainement suivi.
Des retrouvailles à la nouvelle gare de Nîmes-Manduel… dans moins de vingt minutes… la surprise sera totale si quelques agents veillent… et un peu de discrétion assurée pour un temps certain !
Avec la voiture de John, Tomas se gare au plus près de la sortie des parkings.
Julien — ravi de l’aventure — joue le jeu comme un super agent secret : il s’installe au bar du TGV, quelques minutes avant l’arrêt prévu à Nîmes. Il commande de quoi dîner, ayant laissé volontairement, sur son siège passager une pochette emplie de magazines, son chargeur de portable, un parapluie et son étui à lunettes (vide), de quoi assurer au veilleur un retour logique.
Reconnu par quelques afficionados de ses émissions où le sang coule souvent dans l’arène, il papote avec plaisir.
Relatant les combats épiques de la veille, il trinque à la presse people : des bières qu’il offre à ses fans…
L’annonce prochaine d’une minute d’arrêt pour les voyageurs qui descendent dans la campagne gardoise…
Julien s’excuse pour aller aux toilettes…
Les w.-c. du haut semblent occupés, au geste de Julien sur la porte, à la vue du préposé à la surveillance…
Il descend pour accéder à ceux du bas, et au moment où la fermeture des portes est annoncée — départ imminent — Julien sort sur le quai… en grand champion.
La prise de conscience de sa disparition prendra quelques minutes !
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Être lu sense la vie de l'écrivain.
Merci.
pour me contacter : yvesdefrancqueville@yahoo.fr
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L'affaire du papyrus berbère est un récit initiatique, première partie des Amours d'un autre monde, épisode 1 du Cycle de Thulé des écrits de Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
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Si le nom de l'auteur Yves Philippe de Francqueville apparaît souvent, c'est pour donner de l'aisance aux moteurs de recherche…
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