Yves Philippe de Francqueville
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
troisième partie :
Basile
Chapitre second :
Retrouvailles
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Pirate des mots
et Philanalyste en herbe
vous propose en ligne
L'affaire du papyrus berbère
troisième partie :
Basile
Chapitre second :
Retrouvailles
un récit initiatique
chapitre par chapitre…
à découvrir chaque semaine
ou dans sa continuité, selon l'espace-temps !
Un récit
autour et au-delà
du Cycle de l’Austrel :
Le Cycle de Thulé
Épisode 1
L’affaire
du papyrus berbère
Les amours
d’un autre monde
première partie
© Saint-Aël 2019
Traduit de l’américain
par Olam Salomon P.
Seconde version supervisée
par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE,
Pirate des mots et philanalyste en herbe.
à Montpellier, mmxix.
Imprimé pour le plaisir,
aux dépens de l'auteur,
sans l'approbation, ni les privilèges…
de ceux qui pensent être dépositaires
de la vérité et, donc, des pouvoirs…
D’après HÉRACLITE,
En relecture libérée de toute gravité :
« La dispute est mère de toute rencontre et de toute création »
à Montpellier, mmxix.
Imprimé pour le plaisir,
aux dépens de l'auteur,
sans l'approbation, ni les privilèges…
de ceux qui pensent être dépositaires
de la vérité et, donc, des pouvoirs…
D’après HÉRACLITE,
En relecture libérée de toute gravité :
« La dispute est mère de toute rencontre et de toute création »
Si vous avez manqué le début du récit, d'un clic allez au prologue : La Maison des Légendes
Ou alors …
Voici la
Ou alors …
Voici la
suite de la troisième partie
chapitre second
Retrouvailles
Nocturnes chez Boullinier, comme tous les soirs, dans cette géniale librairie.
Tomas y attend ses amis.
Il feuillette un Tanatha, ainsi que d’autres bandes dessinées introuvables ailleurs.
Il y a tous les grands classiques : Tintin et le lac aux requins, dehors, dans les bacs… une édition ancienne en bon état ; pour douze euros, c’est acquis.
Paul avait raison : en effet à la page 26, le vilain Rastapopoulos et ses boîtes de cigarillos, avec la machine à répliquer du professeur Tournesol…
Tout gonfle et ça explose murs et portes du repère du Grand Requin !
La duplication des chapeaux des Dupondt est bien dans la bédé, avec les copies fondant sur la tête des policiers…
Le plaisir de se retrouver devant le 20 boulevard Saint-Michel : d’heureux souvenirs de son adolescence, lorsque Tante Rose y habitait… un accueil toujours chaleureux pour les provinciaux qui montaient à la Capitale !
D’un commun accord, Basile a rejoint Julien : le privilège d’une belle rencontre, transmettre les dernières nouvelles, exposer leurs idées afin de préparer au mieux la journée de samedi… penser peut-être aussi à dormir.
Pour Tomas, l’aventure est émouvante ; beaucoup de joie, avec un certain stress : terminer la soirée en compagnie de Nancy et Yidir, enfin… tout raconter !
Les trois réunis, un mois après leur retour en France.
Un peu d’intimité entre vieux amis, beaucoup d’informations extraordinaires à transmettre et… décider de la suite, dans une certaine urgence.
Les voilà !
Pas d’effervescence… en route, aussitôt : à deux pas du Boul’Mich’, le génial :
Tomas y attend ses amis.
Il feuillette un Tanatha, ainsi que d’autres bandes dessinées introuvables ailleurs.
Il y a tous les grands classiques : Tintin et le lac aux requins, dehors, dans les bacs… une édition ancienne en bon état ; pour douze euros, c’est acquis.
Paul avait raison : en effet à la page 26, le vilain Rastapopoulos et ses boîtes de cigarillos, avec la machine à répliquer du professeur Tournesol…
Tout gonfle et ça explose murs et portes du repère du Grand Requin !
La duplication des chapeaux des Dupondt est bien dans la bédé, avec les copies fondant sur la tête des policiers…
Le plaisir de se retrouver devant le 20 boulevard Saint-Michel : d’heureux souvenirs de son adolescence, lorsque Tante Rose y habitait… un accueil toujours chaleureux pour les provinciaux qui montaient à la Capitale !
D’un commun accord, Basile a rejoint Julien : le privilège d’une belle rencontre, transmettre les dernières nouvelles, exposer leurs idées afin de préparer au mieux la journée de samedi… penser peut-être aussi à dormir.
Pour Tomas, l’aventure est émouvante ; beaucoup de joie, avec un certain stress : terminer la soirée en compagnie de Nancy et Yidir, enfin… tout raconter !
Les trois réunis, un mois après leur retour en France.
Un peu d’intimité entre vieux amis, beaucoup d’informations extraordinaires à transmettre et… décider de la suite, dans une certaine urgence.
Les voilà !
Pas d’effervescence… en route, aussitôt : à deux pas du Boul’Mich’, le génial :
Peut-être le seul appartement au monde qui soit café-restaurant-chambre d’hôte-librairie… biologique et écologique de surcroit. Il est tenu au quotidien par Rémy et Luka, son compagnon ; deux poètes.
Un vaste espace de culture anarchique, où l’on peut discuter sans crainte, se restaurer et même passer la nuit.
L’accueil est chaleureux : la salle à l’étage — bibliothèque du fantastique — leur est réservée en toute discrétion.
Les portes se ferment.
Il n’y aura pas d’intrus.
Instants magiques.
Longues étreintes.
Les images du Toubkal sont plus fortes que les épreuves marquantes, dans les sous-sols de la préfecture d’Agadir.
Le temps nécessaire pour se remémorer les moments les plus merveilleux de cette extraordinaire aventure.
Pouvoir enfin parler de nouveau — librement — sans se soucier d’être sur écoute.
Tomas retrouve ses marques, avant d’oser révéler les nouvelles incroyables, en lien avec ses folies :
— Toujours aussi belle, chère Nancy ! la prenant par le cou. Et toi, Yidir… tu ressembles de plus en plus au pharaon de mes rêves !
— J’aime beaucoup quand tu fais l’éloge de Nancy…
— C’est vrai que tu n’es pas jaloux de notre amitié !
Nancy serre avec tendresse la main de Yidir, au-dessus de la table basse, et lui envoie un baiser, ce qui n’empêche pas ce dernier de réagir :
— Pour sûr…
Peut-être devrais-tu davantage t’inquiéter des avances que Tomas me fait ?
— Ah, ah ! rit Tomas, Pas d'angoisses à avoir, je ne suis pas du tout celui que vous supposez… et moqueur, faut que je vous raconte l’histoire de deux gars qui discutent au bar, en buvant un verre :
Pierre demande :
— Vous êtes homosexuel ?
Paul répond :
— Non, assurément… et vous ?
Pierre :
— Non plus, évidemment…
Paul qui soupire :
— Ah, dommage !
Et Pierre de conclure :
— Oui, dommage, vraiment !
Les trois amis éclatent de rire…
Ils se regroupent sur le même canapé, se rapprochant fort, comme pour éviter d’être écoutés… restant peut-être dans la crainte, malgré l’espace sécurisé ? Surtout pour Yidir ?
— Hum… mis à part le fait que tu ne changeras jamais, ce qui n’est pas des plus rassurant pour moi…
À quelles autres bonnes histoires devons-nous ta visite surprise ?
Notre papyrus a-t-il dévoilé quelques mystères nouveaux dont tu souhaiterais nous donner connaissance ?
— Sache que de notre côté, Yidir et moi, avons recherché tous les liens possibles entre l’alphabet poissons et bien des écritures parmi les plus anciennes en Afrique.
Nous avons déjà trouvé des éléments majeurs pour le Libyque, le punique, ainsi que de nombreuses glyphes tifinaghes.
Rien encore de probant dans notre étude.
Impossible d’imaginer trouver pour le moment une quelconque piste permettant d’espérer la traduction.
En effet, il y a énormément de signes différents sans nécessairement percevoir de répétitions, de cycles, voire d’ensembles cohérents !
Comme si un logiciel utilisant l’aléatoire avait composé le texte sous forme codée.
— Oh !
Je pense que cette explication passionnerait Basile !
— Le petit frère de Pierre Louis ? s’intéresse Yidir.
— Oui… il est toujours aussi beau.
À Montpellier, avec quelques potes pirates en informatique, ils ont créé une sorte de Guilde, celle du Papyrus ; et ces geeks se réunissent plusieurs fois par semaine afin de mettre en commun leurs avancées sur ce mystère… à treize millions de dollars !
— Ils ont bien raison…
J’ai entendu parler du milliardaire chinois.
Nous avons besoin de toutes les bonnes idées. Ces fous d’ordinateurs pourrait certainement nous être d’une grande aide, n’est-ce pas Nancy ?
Tu les embrasses de notre part quand tu les vois…
— Eh bien, ce sera demain pour Basile, il est venu en train avec moi… et…
— Il est sur Paris ?
Basile ?
C’est que tu lui as payé le billet…
Oh… je m’inquiète !
Que sait-il vraiment sur notre aventure ?
Tu n’as pas pu retenir ta langue… à voir ta tête… j’en étais sûre !
Tu lui as tout raconté ?
Tomas, ne tourne plus autour du pot… dis-nous tout ?
— Alors alors…
Je commence par quoi ?
— Nancy a raison : tu es incorrigible… mais nous nous attendons toujours au meilleur, avec toi…
J’espère que tu ne l’as pas mis en danger ?
Pierre Louis non plus ?
— Tout va plutôt bien…
Pas trop d’inquiétudes pour vos protégés : ils sont plus redoutables que vous ne pouvez l’imaginer.
Premièrement les amis — retenez votre souffle — voici la bonne nouvelle du CNRS de Lyon.
Attention…
Oui… écoutez : treize mille cinq-cents ans !
Je répète : treize mille cinq-cents ans, notre trésor !
C’est le résultat des analyses infaillibles, effectuées sur un fragment du papyrus que j’ai rapporté en France…
Hum… après l’avoir découpé !
Yidir se tient la tête, stupéfait.
— Hein ?
Tu as osé découper le papyrus ?
— On dit « comment » !
— Oh, Tomas…
C’est fou !
Impossible…
Un morceau du papyrus, rapporté en France ?
Quand donc aurais-tu fait cela ?
Et sans rien nous dire ?
— Une envie de pisser… quand vous dormiez, dans la grotte !
Vous m’auriez trucidé !
— T’es un malade !
Tu es un grand malade !
Si la police l’avait découvert, on serait toujours à moisir dans une prison du Maroc !
Tomas fait mine de donner un baiser à Yidir.
— Bah, si c’est avec toi !
Yidir esquive en douceur, et se lève…
— Oh… l’enfer assuré !
Humm…
Tu n’as pas pissé dans TA grotte, au moins ?
— Non, non, n’aie crainte… c’était sous les étoiles !
Je me suis aussi épanché sur TA montagne !
Ah ah !
— Oh, les garçons,
Oh… c’est bon ?
Vous en avez terminé avec vos propos d’ados ?
Tomas… c’est formidable s’il est vrai que tu aies pu réussir un tour pareil.
J’ai un peu de mal à m’y retrouver.
Revenons à l’essentiel !
Allez, oui…
J’aimerais en savoir davantage.
Comment avoir pu le découper sans que personne ne s’en rende compte…
Je l’ai moi-même examiné sous toutes ses coutures… il était intègre !
Et pour Ramadan, crois moi, c’était ce qui comptait le plus !
— Et le cacher des fouilles ?
Qu’il ne soit pas vu aux passages des deux douanes ?
Le délire… ce coup de génie…
Je comprends encore mieux pourquoi beaucoup t’adorent ; ou te détestent !
Moi, j’ai appris à t’aimer.
Tomas se calme, plutôt satisfait de l’effet lié à sa première annonce.
Théâtral, il cherche dans la bibliothèque musicale de son IPhone, Also sprach Zarathustra de Richard Strauss, puis met le son à fond pour que tous en profitent.
Il sort alors la bande dessinée et le livre, de sa sacoche : le Tintin et le lac aux requins, qu’il vient d’acheter chez Boullinier, ainsi que Le voyage au centre de la Terre, dans une ancienne édition.
Yidir se rassoit, autant amusé par le spectacle qu’intrigué par les ouvrages posés sur la table basse.
Tomas refuse que l’on y touche avant ses explications ; et se lance enfin, entouré de ses deux amis si chers.
Un temps certain est nécessaire, afin de raconter tout ce qu’ils ne peuvent imaginer : depuis son coup d’audace la nuit, dans la grotte, à oser découper en fait, le second papyrus (pour ne pas les mettre en danger, selon ses dires), réussir à le cacher des policiers, puis lui faire franchir les douanes au regard de tous, dans le thermos… et le conserver chez lui, en France ; jusqu’à cette semaine folle, après l’émission de Julien Papire.
Sa joie : la rencontre improbable avec ce journaliste a donné naissance à cette belle amitié, qui a permis déjà la datation au CNRS grâce à l’oncle Paul… encore un personnage passionnant.
Hier, enfin, les derniers rebondissements : les soucis à venir, à cause du fragment récupéré par la police et, bien entendu, la matière inconnue…
Tomas enchaîne par une démonstration comique avec la machine du professeur Tournesol, en images ; et surtout, il dévoile l’idée géniale de Basile, permettant d’annoncer au monde l’authenticité du papyrus — qui n’en est pas un — sans être recherché par toutes les polices, pour dégradation, vol et recel d’antiquité.
Il ouvre alors le vieux Jules Verne.
À la page 19, où est reproduit le parchemin à l’écriture runique de Arne Saknussemm, se trouve le fragment qu’il a conservé !
Nancy se précipite sur le morceau de papyrus…
Elle l’attrape, le regarde, avant de serrer fortement Tomas dans ses bras.
— Géant !
Merci, merci !
C’est énorme mon cher Tomas, conclut Nancy après ces longues explications, tout en inspectant le papyrus dans tous les sens, comme si cela lui manquait, comme si c’était une nouvelle découverte : tous ces rebondissements en moins d’une semaine !
Je n’en espérais pas tant… elle sort sa tablette et continue son étude avec passion. Il y a de l’écriture… c’est un grand fragment !
Oh… mais… incroyable…
J’ai — c’est sûr — une partie de la dernière colonne… le final en plus…
Bravo Tomas…
Quelle très bonne idée d’avoir découpé la dernière colonne !
Oui…
Formidable !
J’aimerais que tu commandes du Champagne, Yidir, s’il te plaît !
— Avec plaisir !
Oui, j’y vais ma belle !
Il faut fêter ça !
— Ah ah, en effet !
Il est minuit passé…
Bel anniversaire mon cher !
— Oh, Tomas, merci… tu n’oublies rien !
Je me souviens d’ailleurs que nous pensions nous retrouver dans la montagne, pour nos trente ans…
— Le cadre pour ce soir est plaisant.
Nous célébrons davantage encore.
— Oui !
J’ai l’impression d’être réellement dans une aventure de Jules Verne, en effet.
Je ne savais pas qu’il connaissait Volubilis… ou est-ce peut-être une de tes fictions, qui permet de rendre l’histoire encore plus réaliste ?
— Je n’ai pas encore étudié la totalité de ses très nombreux voyages, mais la probabilité est grande qu’il soit venu sur ce lieu magique !
— Que vous avez visité sans moi… pendant que je bossais sur le papyrus !
Rémy apporte le champagne.
Tous trinquent au succès de l’aventure, à l’anniversaire de Yidir, comme à la santé de Julien, Paul et Basile.
Il est prévu de les retrouver tous d’ici quelques heures : un déjeuner afin de faire connaissance, rassembler les idées.
La datation est une formidable nouvelle, donnant aux cylindres une singulière importance.
Ils révèlent donc une possible technologie très avancée, à une époque où les scientifiques cantonnaient jusqu’alors l’être humain à jouer avec des silex…
Quant à la matière inconnue, le mystère est total.
Incompréhensible, même.
Peut-être très bientôt d’autres informations, par Paul ?
Yidir, pour la première fois, admet l’hypothèse extra-terrestre, tout en estimant toujours que le papyrus puisse être du futur : il n’y a pas encore de machine à répliquer pouvant imprimer en 3D, dans la masse, l’objet et l’impression.
— Il n’y a pas d’autres possibilités : c’est le texte qu’il faut lire maintenant si nous voulons espérer résoudre l’énigme !
Nous saurons alors s’il est vraiment du passé… sans être venu d’ailleurs, ou de l’avenir ?
— Oui… Yidir !
Peut-être…
Pour ma part, je suis toujours convaincu d’une visite extra-terrestre.
Pourtant, le fait d’envisager une civilisation disparue, plus évoluée que nous… me fait rêver !
— Nous savions tous les trois… tous les six maintenant… que ce papyrus n’était pas un canular.
La matière inexplicable ajoute un mystère de plus…
Si j’arrivais enfin à traduire ce rouleau…
— Ah, Nancy, ça va être très compliqué : on n’en a que des bribes, sur les vingt mètres…
Je crains que tu ne le revois jamais !
— J’ai déjà cherché de mon côté…
Yidir a raison ; travailler sur la totalité d’un papyrus est indispensable !
Il faut impérativement récupérer l’autre cylindre…
— Plutôt difficile, mon vieux…
C’est même impossible ; ou alors nous devons envoyer Basile et sa bande, en opération pirate.
Nous sommes tous les trois persona non grata au Maroc…
Nancy, sa tablette sur les genoux — sans se préoccuper des propos de Yidir — continue à inspecter le fragment conservé par Tomas, le comparant avec quelques photos.
— Dis-moi, Tomas, c’est toute la colonne que tu as découpée ?
Et tu en as bien entendu copié l’intégralité avant de la diviser en trois morceaux… dont un qui est entre les mains des forces de l’ordre ?
— Oui Madame !
Absolument !
Pour ne pas me faire exploser la tête, lorsque tu oserais me le demander. J’en ai même quelques captures d’écran dans mon ordinateur…
— Génial. Tu es presque parfait.
Il me faut vite un mail de l’ensemble.
Maintenant !
Tout va bien les amis.
Vous ne savez pas tout : j’ai photographié l’intégralité du premier papyrus cette nuit-là, dans la grotte… colonne par colonne… les vingt mètres !
Je bosse déjà sur l’ensemble, avec Catherine et Ulysse, depuis notre retour d’Agadir.
— Hein ?
Heu… Comment ?
Tu as réussi à me le cacher !
Pourquoi ?
— Comme Tomas a su le faire en d’autres circonstance : pour nous protéger tous…
— Je pensais que nous nous disions tout ?
— Je n’en savais rien non plus…
Yidir se lève à nouveau, un peu blessé… vexé, même.
— Bonjour la confiance…
Je suis le Candide de service !
Nancy, toute en douceur, lui fait un super câlin.
— Non, mon amour.
Le danger était réel. Et chacun de nous ne devait pas trop en savoir.
Tu sais très bien que « dire la vérité, c’est exprimer ce que l’autre peut entendre » !
— Tu as raison Nancy !
Nous ne voulons pas tout entendre…
Nous ne pouvons pas tout entendre…
Cette nuit-là, nous étions tous les trois dans des peurs paniques différentes.
Chacun veillait sur l’un et l’autre.
Nous savions le danger de partager ensemble trop d’informations.
Celui qui risquait le plus, c’était bien toi, Yidir… et tu en as déjà bavé grave dans les sous-sols de la préfecture !
Imagine que tu sois passé au penthotal ?
Tu ne devais pas tout savoir !
Nancy s’est tue comme moi… par amour !
— Par amour pour moi… ou pour le papyrus ?
L’intérêt est relatif…
Ah, Tomas… tu es mon psy préféré… or, je devrais te fuir !
Tu es vraiment très dangereux !
— Pour sûr !
Pour sûr…
Je ne sais pas moi-même où je pourrais t’emmener encore !
— Peut-être à l’appartement, pour dormir quelques heures ?
Il est tard, je n’en peux plus…
Un peu de repos me semble mérité.
Grâce à la folie de Tomas, je pense que nous allons pouvoir avancer très sérieusement dans la compréhension de l’alphabet poissons…
Avoir en comparaison le final des deux papyrus, c’est formidable : ce soir, nous avons réuni de nouvelles informations nécessaires à notre réussite…
Dès demain, avec Julien et compagnie, attaquons-nous au décodage…
Nancy appelle un taxi pendant que Tomas s’éclipse pour aller uriner, laissant Yidir payer la note.
Un vaste espace de culture anarchique, où l’on peut discuter sans crainte, se restaurer et même passer la nuit.
L’accueil est chaleureux : la salle à l’étage — bibliothèque du fantastique — leur est réservée en toute discrétion.
Les portes se ferment.
Il n’y aura pas d’intrus.
Instants magiques.
Longues étreintes.
Les images du Toubkal sont plus fortes que les épreuves marquantes, dans les sous-sols de la préfecture d’Agadir.
Le temps nécessaire pour se remémorer les moments les plus merveilleux de cette extraordinaire aventure.
Pouvoir enfin parler de nouveau — librement — sans se soucier d’être sur écoute.
Tomas retrouve ses marques, avant d’oser révéler les nouvelles incroyables, en lien avec ses folies :
— Toujours aussi belle, chère Nancy ! la prenant par le cou. Et toi, Yidir… tu ressembles de plus en plus au pharaon de mes rêves !
— J’aime beaucoup quand tu fais l’éloge de Nancy…
— C’est vrai que tu n’es pas jaloux de notre amitié !
Nancy serre avec tendresse la main de Yidir, au-dessus de la table basse, et lui envoie un baiser, ce qui n’empêche pas ce dernier de réagir :
— Pour sûr…
Peut-être devrais-tu davantage t’inquiéter des avances que Tomas me fait ?
— Ah, ah ! rit Tomas, Pas d'angoisses à avoir, je ne suis pas du tout celui que vous supposez… et moqueur, faut que je vous raconte l’histoire de deux gars qui discutent au bar, en buvant un verre :
Pierre demande :
— Vous êtes homosexuel ?
Paul répond :
— Non, assurément… et vous ?
Pierre :
— Non plus, évidemment…
Paul qui soupire :
— Ah, dommage !
Et Pierre de conclure :
— Oui, dommage, vraiment !
Les trois amis éclatent de rire…
Ils se regroupent sur le même canapé, se rapprochant fort, comme pour éviter d’être écoutés… restant peut-être dans la crainte, malgré l’espace sécurisé ? Surtout pour Yidir ?
— Hum… mis à part le fait que tu ne changeras jamais, ce qui n’est pas des plus rassurant pour moi…
À quelles autres bonnes histoires devons-nous ta visite surprise ?
Notre papyrus a-t-il dévoilé quelques mystères nouveaux dont tu souhaiterais nous donner connaissance ?
— Sache que de notre côté, Yidir et moi, avons recherché tous les liens possibles entre l’alphabet poissons et bien des écritures parmi les plus anciennes en Afrique.
Nous avons déjà trouvé des éléments majeurs pour le Libyque, le punique, ainsi que de nombreuses glyphes tifinaghes.
Rien encore de probant dans notre étude.
Impossible d’imaginer trouver pour le moment une quelconque piste permettant d’espérer la traduction.
En effet, il y a énormément de signes différents sans nécessairement percevoir de répétitions, de cycles, voire d’ensembles cohérents !
Comme si un logiciel utilisant l’aléatoire avait composé le texte sous forme codée.
— Oh !
Je pense que cette explication passionnerait Basile !
— Le petit frère de Pierre Louis ? s’intéresse Yidir.
— Oui… il est toujours aussi beau.
À Montpellier, avec quelques potes pirates en informatique, ils ont créé une sorte de Guilde, celle du Papyrus ; et ces geeks se réunissent plusieurs fois par semaine afin de mettre en commun leurs avancées sur ce mystère… à treize millions de dollars !
— Ils ont bien raison…
J’ai entendu parler du milliardaire chinois.
Nous avons besoin de toutes les bonnes idées. Ces fous d’ordinateurs pourrait certainement nous être d’une grande aide, n’est-ce pas Nancy ?
Tu les embrasses de notre part quand tu les vois…
— Eh bien, ce sera demain pour Basile, il est venu en train avec moi… et…
— Il est sur Paris ?
Basile ?
C’est que tu lui as payé le billet…
Oh… je m’inquiète !
Que sait-il vraiment sur notre aventure ?
Tu n’as pas pu retenir ta langue… à voir ta tête… j’en étais sûre !
Tu lui as tout raconté ?
Tomas, ne tourne plus autour du pot… dis-nous tout ?
— Alors alors…
Je commence par quoi ?
— Nancy a raison : tu es incorrigible… mais nous nous attendons toujours au meilleur, avec toi…
J’espère que tu ne l’as pas mis en danger ?
Pierre Louis non plus ?
— Tout va plutôt bien…
Pas trop d’inquiétudes pour vos protégés : ils sont plus redoutables que vous ne pouvez l’imaginer.
Premièrement les amis — retenez votre souffle — voici la bonne nouvelle du CNRS de Lyon.
Attention…
Oui… écoutez : treize mille cinq-cents ans !
Je répète : treize mille cinq-cents ans, notre trésor !
C’est le résultat des analyses infaillibles, effectuées sur un fragment du papyrus que j’ai rapporté en France…
Hum… après l’avoir découpé !
Yidir se tient la tête, stupéfait.
— Hein ?
Tu as osé découper le papyrus ?
— On dit « comment » !
— Oh, Tomas…
C’est fou !
Impossible…
Un morceau du papyrus, rapporté en France ?
Quand donc aurais-tu fait cela ?
Et sans rien nous dire ?
— Une envie de pisser… quand vous dormiez, dans la grotte !
Vous m’auriez trucidé !
— T’es un malade !
Tu es un grand malade !
Si la police l’avait découvert, on serait toujours à moisir dans une prison du Maroc !
Tomas fait mine de donner un baiser à Yidir.
— Bah, si c’est avec toi !
Yidir esquive en douceur, et se lève…
— Oh… l’enfer assuré !
Humm…
Tu n’as pas pissé dans TA grotte, au moins ?
— Non, non, n’aie crainte… c’était sous les étoiles !
Je me suis aussi épanché sur TA montagne !
Ah ah !
— Oh, les garçons,
Oh… c’est bon ?
Vous en avez terminé avec vos propos d’ados ?
Tomas… c’est formidable s’il est vrai que tu aies pu réussir un tour pareil.
J’ai un peu de mal à m’y retrouver.
Revenons à l’essentiel !
Allez, oui…
J’aimerais en savoir davantage.
Comment avoir pu le découper sans que personne ne s’en rende compte…
Je l’ai moi-même examiné sous toutes ses coutures… il était intègre !
Et pour Ramadan, crois moi, c’était ce qui comptait le plus !
— Et le cacher des fouilles ?
Qu’il ne soit pas vu aux passages des deux douanes ?
Le délire… ce coup de génie…
Je comprends encore mieux pourquoi beaucoup t’adorent ; ou te détestent !
Moi, j’ai appris à t’aimer.
Tomas se calme, plutôt satisfait de l’effet lié à sa première annonce.
Théâtral, il cherche dans la bibliothèque musicale de son IPhone, Also sprach Zarathustra de Richard Strauss, puis met le son à fond pour que tous en profitent.
Il sort alors la bande dessinée et le livre, de sa sacoche : le Tintin et le lac aux requins, qu’il vient d’acheter chez Boullinier, ainsi que Le voyage au centre de la Terre, dans une ancienne édition.
Yidir se rassoit, autant amusé par le spectacle qu’intrigué par les ouvrages posés sur la table basse.
Tomas refuse que l’on y touche avant ses explications ; et se lance enfin, entouré de ses deux amis si chers.
Un temps certain est nécessaire, afin de raconter tout ce qu’ils ne peuvent imaginer : depuis son coup d’audace la nuit, dans la grotte, à oser découper en fait, le second papyrus (pour ne pas les mettre en danger, selon ses dires), réussir à le cacher des policiers, puis lui faire franchir les douanes au regard de tous, dans le thermos… et le conserver chez lui, en France ; jusqu’à cette semaine folle, après l’émission de Julien Papire.
Sa joie : la rencontre improbable avec ce journaliste a donné naissance à cette belle amitié, qui a permis déjà la datation au CNRS grâce à l’oncle Paul… encore un personnage passionnant.
Hier, enfin, les derniers rebondissements : les soucis à venir, à cause du fragment récupéré par la police et, bien entendu, la matière inconnue…
Tomas enchaîne par une démonstration comique avec la machine du professeur Tournesol, en images ; et surtout, il dévoile l’idée géniale de Basile, permettant d’annoncer au monde l’authenticité du papyrus — qui n’en est pas un — sans être recherché par toutes les polices, pour dégradation, vol et recel d’antiquité.
Il ouvre alors le vieux Jules Verne.
À la page 19, où est reproduit le parchemin à l’écriture runique de Arne Saknussemm, se trouve le fragment qu’il a conservé !
Nancy se précipite sur le morceau de papyrus…
Elle l’attrape, le regarde, avant de serrer fortement Tomas dans ses bras.
— Géant !
Merci, merci !
C’est énorme mon cher Tomas, conclut Nancy après ces longues explications, tout en inspectant le papyrus dans tous les sens, comme si cela lui manquait, comme si c’était une nouvelle découverte : tous ces rebondissements en moins d’une semaine !
Je n’en espérais pas tant… elle sort sa tablette et continue son étude avec passion. Il y a de l’écriture… c’est un grand fragment !
Oh… mais… incroyable…
J’ai — c’est sûr — une partie de la dernière colonne… le final en plus…
Bravo Tomas…
Quelle très bonne idée d’avoir découpé la dernière colonne !
Oui…
Formidable !
J’aimerais que tu commandes du Champagne, Yidir, s’il te plaît !
— Avec plaisir !
Oui, j’y vais ma belle !
Il faut fêter ça !
— Ah ah, en effet !
Il est minuit passé…
Bel anniversaire mon cher !
— Oh, Tomas, merci… tu n’oublies rien !
Je me souviens d’ailleurs que nous pensions nous retrouver dans la montagne, pour nos trente ans…
— Le cadre pour ce soir est plaisant.
Nous célébrons davantage encore.
— Oui !
J’ai l’impression d’être réellement dans une aventure de Jules Verne, en effet.
Je ne savais pas qu’il connaissait Volubilis… ou est-ce peut-être une de tes fictions, qui permet de rendre l’histoire encore plus réaliste ?
— Je n’ai pas encore étudié la totalité de ses très nombreux voyages, mais la probabilité est grande qu’il soit venu sur ce lieu magique !
— Que vous avez visité sans moi… pendant que je bossais sur le papyrus !
Rémy apporte le champagne.
Tous trinquent au succès de l’aventure, à l’anniversaire de Yidir, comme à la santé de Julien, Paul et Basile.
Il est prévu de les retrouver tous d’ici quelques heures : un déjeuner afin de faire connaissance, rassembler les idées.
La datation est une formidable nouvelle, donnant aux cylindres une singulière importance.
Ils révèlent donc une possible technologie très avancée, à une époque où les scientifiques cantonnaient jusqu’alors l’être humain à jouer avec des silex…
Quant à la matière inconnue, le mystère est total.
Incompréhensible, même.
Peut-être très bientôt d’autres informations, par Paul ?
Yidir, pour la première fois, admet l’hypothèse extra-terrestre, tout en estimant toujours que le papyrus puisse être du futur : il n’y a pas encore de machine à répliquer pouvant imprimer en 3D, dans la masse, l’objet et l’impression.
— Il n’y a pas d’autres possibilités : c’est le texte qu’il faut lire maintenant si nous voulons espérer résoudre l’énigme !
Nous saurons alors s’il est vraiment du passé… sans être venu d’ailleurs, ou de l’avenir ?
— Oui… Yidir !
Peut-être…
Pour ma part, je suis toujours convaincu d’une visite extra-terrestre.
Pourtant, le fait d’envisager une civilisation disparue, plus évoluée que nous… me fait rêver !
— Nous savions tous les trois… tous les six maintenant… que ce papyrus n’était pas un canular.
La matière inexplicable ajoute un mystère de plus…
Si j’arrivais enfin à traduire ce rouleau…
— Ah, Nancy, ça va être très compliqué : on n’en a que des bribes, sur les vingt mètres…
Je crains que tu ne le revois jamais !
— J’ai déjà cherché de mon côté…
Yidir a raison ; travailler sur la totalité d’un papyrus est indispensable !
Il faut impérativement récupérer l’autre cylindre…
— Plutôt difficile, mon vieux…
C’est même impossible ; ou alors nous devons envoyer Basile et sa bande, en opération pirate.
Nous sommes tous les trois persona non grata au Maroc…
Nancy, sa tablette sur les genoux — sans se préoccuper des propos de Yidir — continue à inspecter le fragment conservé par Tomas, le comparant avec quelques photos.
— Dis-moi, Tomas, c’est toute la colonne que tu as découpée ?
Et tu en as bien entendu copié l’intégralité avant de la diviser en trois morceaux… dont un qui est entre les mains des forces de l’ordre ?
— Oui Madame !
Absolument !
Pour ne pas me faire exploser la tête, lorsque tu oserais me le demander. J’en ai même quelques captures d’écran dans mon ordinateur…
— Génial. Tu es presque parfait.
Il me faut vite un mail de l’ensemble.
Maintenant !
Tout va bien les amis.
Vous ne savez pas tout : j’ai photographié l’intégralité du premier papyrus cette nuit-là, dans la grotte… colonne par colonne… les vingt mètres !
Je bosse déjà sur l’ensemble, avec Catherine et Ulysse, depuis notre retour d’Agadir.
— Hein ?
Heu… Comment ?
Tu as réussi à me le cacher !
Pourquoi ?
— Comme Tomas a su le faire en d’autres circonstance : pour nous protéger tous…
— Je pensais que nous nous disions tout ?
— Je n’en savais rien non plus…
Yidir se lève à nouveau, un peu blessé… vexé, même.
— Bonjour la confiance…
Je suis le Candide de service !
Nancy, toute en douceur, lui fait un super câlin.
— Non, mon amour.
Le danger était réel. Et chacun de nous ne devait pas trop en savoir.
Tu sais très bien que « dire la vérité, c’est exprimer ce que l’autre peut entendre » !
— Tu as raison Nancy !
Nous ne voulons pas tout entendre…
Nous ne pouvons pas tout entendre…
Cette nuit-là, nous étions tous les trois dans des peurs paniques différentes.
Chacun veillait sur l’un et l’autre.
Nous savions le danger de partager ensemble trop d’informations.
Celui qui risquait le plus, c’était bien toi, Yidir… et tu en as déjà bavé grave dans les sous-sols de la préfecture !
Imagine que tu sois passé au penthotal ?
Tu ne devais pas tout savoir !
Nancy s’est tue comme moi… par amour !
— Par amour pour moi… ou pour le papyrus ?
L’intérêt est relatif…
Ah, Tomas… tu es mon psy préféré… or, je devrais te fuir !
Tu es vraiment très dangereux !
— Pour sûr !
Pour sûr…
Je ne sais pas moi-même où je pourrais t’emmener encore !
— Peut-être à l’appartement, pour dormir quelques heures ?
Il est tard, je n’en peux plus…
Un peu de repos me semble mérité.
Grâce à la folie de Tomas, je pense que nous allons pouvoir avancer très sérieusement dans la compréhension de l’alphabet poissons…
Avoir en comparaison le final des deux papyrus, c’est formidable : ce soir, nous avons réuni de nouvelles informations nécessaires à notre réussite…
Dès demain, avec Julien et compagnie, attaquons-nous au décodage…
Nancy appelle un taxi pendant que Tomas s’éclipse pour aller uriner, laissant Yidir payer la note.
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Être lu sense la vie de l'écrivain.
Merci.
pour me contacter : yvesdefrancqueville@yahoo.fr
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L'affaire du papyrus berbère est un récit initiatique, première partie des Amours d'un autre monde, épisode 1 du Cycle de Thulé des écrits de Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
tous droits réservés ©.
Toute phrase sortie de son contexte pour un usage fallacieux sera considérée comme acte détestable de manipulation et sera rejetée par l'auteur qui accueille la légitimité de cet écrit uniquement reçu dans son intégralité.
Si le nom de l'auteur Yves Philippe de Francqueville apparaît souvent, c'est pour donner de l'aisance aux moteurs de recherche…
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Retrouvailles
de la troisième partie
Basile
du livre
L'affaire du papyrus berbère
écrit par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.
Retrouvailles
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Basile
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L'affaire du papyrus berbère
écrit par Yves Philippe de Francqueville, pirate des mots et philanalyste en herbe.